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Proposée le 26/04/2010 par gurke68
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Elle était encore entrain de travailler, comme la veille, l'avant-veille, et toutes les journées qui s'étaient écoulées ces 6 derniers mois, et pour tout dire, elle n'en pouvait vraiment plus. Toutes ces formules économiques et mathématiques, ces dogmes philosophiques, ces longs récits historiques, ce vocabulaire incompréhensible qu'elle devait ingurgiter dans les langues de Shakespeare et de Goethe, tout ça l'exaspérait au plus haut point. Mais bon, elle s'accrochait, plus qu'une quinzaine à tenir, et ça serait la délivrance des concours, elle pourrait enfin déverser sur le papier tout le savoir accumulé durant ces deux dernières années, et rejoindre le nirvana des vacanciers heureux ! Comme tout cela paraissait loin...
Une mèche blonde lui tomba devant les yeux, la distrayant de l'enchevêtrement d'intégrales qui recouvraient la feuille griffonnée posée sur son bureau, elle en profita pour s'évader un instant. Elle se sentait très seule, dans son appartement strasbourgeois, elle aurait apprécié des moments de tendresse pour entrecouper ses séances de travail, et la proximité de sa s'ur et de son copain croquant en bons hédonistes l'instant présent de l'autre côté de la cloison n'arrangeait rien. Elle avait beau faire dans ces moments, quand elle s'efforçait de plaquer son attention sur le livre qu'elle tenait, elle ne pouvait s'empêcher d'entendre le grincement discret du lit voisin, et les soupirs étouffés. Elle ne supportait plus les gloussements de sa soeur au petit matin, après une nuit agitée, riant des grimaces de sa tartine, elle aussi voulait s'évader avec ses sens de sa petite cage d'ermite.
Elle s'était surprise la veille, à jeter un regard envieux vers le caleçon tendu de son hypothétique beau-frère croisé devant la porte de sa chambre. Elle regardait volontairement ailleurs, quand passant de la cuisine à sa chambre elle ne pouvait s'empêcher de remarquer les préliminaires avancés que composaient ses colocataires sur le canapé du salon. Elle s'arrêta même interdite un instant sur le pas de sa porte, hésitant à aller les rejoindre, tant ses sens étaient en éveil. Elle chassa vite cette idée de sa tête et entreprit résolument de reprendre son labeur ou elle l'avait laissé. Mais rien n'y faisait, ni l'économie, ni la philosophie, ni les mathématiques, rien n'endormait ses envies à présent passablement excitées. Un classeur qu'elle descendait de son étagère effleura le galbe de son sein droit, et elle sentit un frisson électrique la parcourir. Elle refusa d'y prêter attention, et s'installa dans son rocking chair son classeur ouvert sur ses genoux.
Mais tandis qu'elle se balançait, elle glissa une main dans l'échancrure de son chemisier et commença à masser délicatement son sein si sensible. Bien vite, le classeur glissa à ses pieds, et sa main libre descendit lentement le long de son corps, caressant son nombril, effleurant sa ceinture, jouant avec le bouton avant de l'ouvrir, et sa main glissa en une douce caresse au creux de son intimité. Sa main gauche restée sur son buste faisait lentement tourner ses seins, tandis que la main plus aventureuse caressait avec une savant mélange de force et de douceur son entrejambe. Elle accélérait les caresses, sentant le rouge lui monter aux joues, et le plaisir l'envahir quand le téléphone sonna. Elle refusa d'y prêter attention, et poursuivit l'éveil savamment orchestré de ses sens, mais soudain elle entendit la voix stridente de sa soeur qui avait décroché la ramener sur terre :
- "Mariooooon ! C'est maman, elle veut savoir ce qu'il te faut comme courses ! Magne toi un peu !"
Quand elle revint dans sa chambre quelques minutes plus tard, après avoir transmis sa liste à sa mère, le charme était rompu. Elle dut se résoudre à se remettre au travail, maudissant confusément à la fois sa soeur et sa mère, qui avaient choisi de la déranger au pire des moments... Elle ne tarda pas à aller se coucher exténuée par sa journée, pour trouver le sommeil dans son habituelle position de l'étoile de mer.
Elle entama le lendemain une nouvelle harassante journée de révision. Elle se prit à suivre des yeux la courbe des hanches de son amie venue travailler avec elle, à trouver des aspects phalliques à nombre d'objets de son quotidien, et à maudire très sincèrement son idiot de copain qui s'obstinait à ne pas être là quand il le fallait ! En fin d'après-midi elle raccompagna son amie à la porte, et la quitta sur la promesse de venir chez elle le lendemain pour poursuivre leurs révisions. En retournant vers sa chambre, elle aperçut un livre que son amie avait oublié là, elle hésita à l'appeler, mais pensa qu'elle le lui rapporterait le lendemain. A peine une minute plus tard, la sonnette retentit, c'était sans doute Anaïs qui avait du se rendre compte de son oubli, elle lui ouvrit donc à l'interphone, et entrebâilla la porte, le temps d'aller chercher l'ouvrage. Comme elle retournait vers le salon, elle sentit un bras s'enrouler autour de sa taille, la porte claquer et une bouche lui déposer un électrisant baiser dans le cou : ce n'était pas son amie, mais son amoureux à elle !
Elle se retourna, et passa à son tour un bras autour de sa taille, se redressa sur la pointe des pieds et lui déposa un baiser sur les lèvres. Elle resta suspendue à quelques centimètres de ses lèvres, attendant qu'il l'embrasse à son tour, mais lui ne l'entendait pas ainsi. Il évita les lèvres ainsi offertes pour lui déposer un baiser sous le menton, et descendre à nouveau jusqu'à son cou. Arrivé ainsi sous sa tête, il entreprit de lui mordiller délicatement la nuque, tandis que son bras s'était glissé contre le dos de Marion, au contact direct et sensuel de sa peau. Elle laissa échapper un petit soupir d'excitation et ramena d'un geste autoritaire de la main les lèvres de son amant contre les siennes. Cette fois, elle ne lui laissa pas le loisir de la fuir, et lui administra un langoureux baiser. Le contact de leurs langues réveillait toute la tension érotique qu'elle réfrénait depuis des jours, et ses mains s'agrippèrent au visage de son prétendant. Profitant de l'aubaine, celui-ci glissa sa deuxième main sous le débardeur de son amie pour remonter dans son dos jusqu'à l'agrafe de son soutien-gorge qui céda facilement.
Tout en poursuivant le savoureux baiser entamé dans un temps qui semblait suspendu, il remonta d'une main le débardeur dans le dos de sa moitié, tandis que son autre main caressait tendrement ses fesses. Marion qui n'était pas d'humeur à le taquiner en repoussant ses ardeurs enroula sa jambe droite autour de celle de son partenaire, jambe qu'il s'empressa d'agripper fermement, pour la soulever dans les airs en lui faisant opérer un quart de tour. L'attelage ainsi formé, ils se dirigèrent gauchement vers le salon voisin, où il se posèrent sans réelle douceur sur le canapé. Tandis qu'elle se penchait en arrière pour reprendre son souffle, Marion agrippa son débardeur pour le faire passer par dessus sa tête, et alors qu'elle le posait sur le canapé, son partenaire le lui prit des mains pour l'envoyer vigoureusement à l'autre bout de la pièce. Son soutien-gorge subit le même sort quelques instants plus tard, offrant le galbe effronté de ses seins à la vue de son amant. Celui-ci profita de l'aubaine pour les pétrir vigoureusement en plaquant son amante contre lui. Il la renversa soudain sur le canapé, pour s'attaquer plus directement au jogging qui ne cachait que peu de choses des superbes hanches de Marion. Cet obstacle ayant lui aussi volé à travers la pièce, le rouge monta aux joues de Marion quand elle se souvint de la culotte informe qu'elle avait mise le matin, ne pensant pas avoir à la montrer à quiconque dans la journée. C'est finalement presque avec soulagement qu'elle vit ce dernier bout de tissu voler à son tour au dessus du canapé. Depuis un moment, elle n'avait plus d'idée bien précise de ce qui se passait, elle se laissait simplement porter par ses sens.
Elle sentit alors la barbe de son amant glisser entre ses jambes, en une multitude de petits picotements, et un contact chaud venir d'installer sur son sexe en éveil. Tandis que les mains de son amoureux pétrissaient fiévreusement ses seins, sa langue s'agitait à présent de telle sorte qu'une chaleur lui monta aux joues, et qu'elle se mit à onduler sous l'effet de l'ascension de son plaisir. Elle se sentait décoller irrésistiblement, et elle se cabra sous l'effet des bouffées de plaisir qui l'envahissaient, l'amenant jusqu'à la jouissance. Lui ne lui laissa pas reprendre son souffle, il était remonté à son niveau, et ses dents saisirent férocement son coup, remontant jusqu'au lobe de son oreille, tandis que leurs sexes se frottaient fébrilement l'un à l'autre. Soudain, il présenta son mâle attribut à l'entrée de l'entrecuisse de son amante, pour y pénétrer légèrement, avant de ressortir pour jouer encore avec l'excitation de sa partenaire. Après avoir renouvelé deux fois ce petit manège, il n'y tint plus lui non plus, et entre pleinement en elle, pour ne faire plus qu'un en une fusion de leurs corps. Il entreprit un mouvement de va et vient d'abord lent et tendre, puis de plus en plus rapide et intense, extirpant à son amoureuse des râles de plaisir. Stimulé par cet encouragement, il poursuivait de plus belle jusqu'à ce que les doigts de Marion se plantent dans son dos tandis qu'elle se cabrait en arrière, signe d'une nouvelle salve de jouissance. Il ralentit alors la cadence, pour orchestrer un ballet délicat entre leurs deux corps.
Après quelques instants sur ce rythme, il glissa une main dans son dos, et la souleva sous ses reins, pour les ramener tous deux à une position verticale, lui assis sur le canapé, elle installée à califourchon sur lui. Marion prit alors les choses en main, et entama un ballet, savant mélange de danse du ventre et de caresses sur sa poitrine, tandis qu'elle gérait la montée de leur plaisir mutuel. Alors qu'elle entreprenait d'augmenter la cadence, il attrapa sa bouche avec la sienne, et ils échangèrent un long baiser passionné. Au moment ou elle atteignait le plaisir pour la troisième fois, elle sentit son amant se crisper, et un liquide chaud se répandre en elle. Elle ralentit alors le rythme, jusqu'à stopper complètement tout mouvement. Ils restèrent ainsi un temps indéterminé, tant le temps avait suspendu son cours, enlacés en un interminable baiser, tous deux transportés vers les cimes du plaisir.
L'espace d'un instant intemporel, les concours étaient loin, les cours oubliés, sa s'ur n'existait plus, ils étaient seuls dans leur petit monde, qui ne s'évanouirait qu'à la fin de cette étreinte, pour réapparaitre à la prochaine. C'est sans doute ça que l'on appelle l'amour...