Samira

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Proposée le 7/02/2010 par Hugo

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Je me suis souvent assis seul à l'écart avec une âme pleine d'amour et les genoux tremblants de volupté.
Je fais encore dix lieues à pied, et en me jetant le soir dans mon lit, rêvant de vous.
Je songe encore au sein d'une inconnue adorée une nuit du passé.
Et c'est de vous, orientale au corps métisse, plantureux, sensuel, que je rêve.
Alors, je m'éveille trempé de sueur, vous que j'appelle quand la nature sublime chante des hymnes passionnés, et que l'air des montagnes entre dans mes pores par mille aiguillons de désir et d'enthousiasme.
Et je me souviens.

Un repas de famille tout ce qu'il a de plus ennuyant, les oncles, les tantes et les différents parents.
Vous tendez tout à coup votre main vers ma cuisse, une erreur sans doute, un geste malencontreux.
La main féminine continue son mouvement et insiste.
Vos yeux croisent les miens, j'esquisse un sourire surpris, troublé.
Vous prenez alors ma main et la glissez sous votre jupon.
Les parents s'amusent, ils ne font pas attention, ils n'aperçoivent pas les mouvements des mains. Le plaisir, le désir qui naît sous la table à manger.
Je n'ose vous regarder, de peur de trahir le secret. De rencontrer vos yeux noirs et brûlant de désir.
Mon regard fuyant semble vous troubler encore plus.
Vous glissez doucement sur mon pantalon, votre main qui rencontre une bosse.
Quel moment délicieux, quel sentiment saisissant !
Une vague de plaisir, une pluie de désirs sous la chaleur de votre main que je ne retiens pas, que je laisse agir à sa guise.
Je me laisse envahir, ne la retient pas prisonnière.
Discrètement, vous prenez la parole pour me chuchoter :

"Ne devrais je pas agir avec "honneur" ?
Ne pas abuser de vous, être une fille de pudeur ?
Il me faudrait donc libérer votre main bienfaisante ?

Oh non, n'arrêtez pas, laissez-moi profiter, ça fait si longtemps que je n'ai pas aspiré à tant de douceurs.
Laissez donc votre main, parcourir son chemin, au diable la raison, place à la passion".

La soirée se finit, il ne reste que vous et moi.
Et déjà vous rapprochez de moi en me prenant la main.
Vous vous blottissez dans mes bras, j'ai compris, senti votre envie profonde.
Sous mon air d'ange, en réalité se cache un démon se laissant envahir par les sensations, par la passion.
Ô débuts, deux inconnus soudains merveilleusement ne se connaissant pas, lèvres en labeur, langues téméraires, langues jamais rassasiées, langues se cherchant et se confondant. Langues en combat, mêlées en tendre haleine, saint travail de l'homme et de la femme, sucs des bouches, bouches se nourrissant l'une de l'autre, nourritures de jeunesse.

Vous chuchotez :
"Votre corps est d'un blanc monotone, comme la neige sur les champs. Mais votre toison semble un automne doré par les soleils couchants.
Mais vous vous êtes gêné, vous êtes encore innocent.
Je vous déshabille.
Je ne sais même pas si vous avez retenu mon prénom, Samira.
Je vois dans vos yeux, le trouble et l'émoi.
Vous auriez pû me répondre non, ou mieux, me gifler sitôt ma main sur votre cuisse.
Mais qu'avez-vous donc fait ? Vous esquissâtes un sourire envoûtant.
Votre sourire et vos yeux m'enivrent, autant que votre douceur.
O... Je me laisse aller, au diable les bonnes intentions et ta pudeur.
j'oublie la peur des hommes et de leur non-respect, pour une fois, c'est moi qui prends tout en main.
Tant pis, pensez-moi comme une chienne
Souvenez-vous de moi comme une trainé
Pour l'instant sous votre plaisir je suis une reine
sous votre souffle, je suis couronnée
Mais il y a l'Homme et son respect
je le vois dans vos yeux bleus perçants.
hélas je m'en trouve gêné.
Pardonnez-moi parce que j'ai osé, vers vous, un inconnu,
mais l'invasion des enivrantes sensations
la douce folie de la passion, votre sourire, votre regard,
Ma soudaine envie de vous fait-elle de moi une condamnée ?
Une salope ou une traînée ?
Pardon mère, pardon père de ne pas respecter vos bonnes manières
la vie est tellement dure parfois, que je prend assurément le droit de presque violer un inconnu.
Un inconnu qui disparaîtra sans que je ne le revoie avant des siècles".

C'était il y a longtemps, un siècle, 20 ans.
L'eau a coulé, le temps est passé.

Nous nous retrouvons, il est trop tard.
Ho comme ils doivent en avoir de la chance, ceux que nous aimons aujourd'hui, pensez-vous ma belle inconnue.
Oui, j'ai bien retenu votre prénom, même 20 ans après, Samira"