Nahima du pressing

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Proposée le 5/11/2009 par Alphecar

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Ça fait plusieurs semaines que je l'ai remarquée, en train de repasser des chemises ou de sortir du linge d'un des gros tambours au fond de la boutique. Depuis, j'ai pris mes habitudes dans ce pressing qui n'est pourtant pas le plus pratique pour moi.

J'ai du mal à expliquer pourquoi je la désire autant, mais c'est un fait : je ne pense qu'à trouver le moyen de la voir nue et de savoir comment elle se comporterait au lit.

Je lui donne entre 30 et 40 ans. Elle est plutôt menue, 1m60 à peine. Noire de cheveux et mate de peau, elle me semble d'origine étrangère. Ses cheveux noués en un chignon déstructuré au-dessus d'une nuque étroite, elle traine des pieds nus aux doigts élégants dans des sandales blanches, confortables mais pas très glamour, genre Birkenstock. Autour de ses yeux très sombres et de forme effilée, elle a mis un peu de kol. Sa bouche plutôt large surprend par des lèvres joliment ourlées - sans trace de maquillage - et un menton petit la met encore davantage en valeur.
L'air qu'elle affiche est blasé, presque résigné, et rien ne semble devoir remettre en question le rythme plutôt flegmatique qu'elle a choisi d'adopter dans l'exercice de son activité professionnelle. A une cliente qui s'adressait à elle d'un ton agressif l'autre jour, parce qu'un de ses effets avait été perdu, elle a conseillé d'écrire une réclamation, sans jamais se départir de son calme, mais sans non plus consentir le moindre effort de recherche qu'une attitude plus aimable aurait certainement permis d'obtenir de sa part. Ce jour-là, elle m'a peut-être remarqué, car je suis intervenu pour faire observer à la cliente agressive qu'en plus d'être injuste vis-à-vis d'une employée, elle retardait toute la file. L'objet de mes désirs m'a dit merci très simplement une fois l'hystérique disparue, non sans que celle-ci ait pris quelques secondes pour nous insulter, ma brunette nonchalante et moi.

Je la retrouve une nouvelle fois ce samedi soir, pour déposer un de mes costumes.

- Vous avez été absente, ces derniers temps, non?
- Oui, j'étais en vacances, me répond-elle, avec une pointe d'accent.
- Eh bien, je regrette pour vous que ce soit fini, mais ça me fait plaisir de vous revoir.
Elle me sourit sans rien dire.
- Ça ne doit pas être évident, votre boulot, en ce moment, par une telle chaleur.
Elle doit se demander où je veux en venir avec cette remarque bouleversante d'originalité. Si elle me répond qu'elle n'a pas le choix, ça voudra dire que je
peux aller me faire voir.
- Non, ça va, j'aime bien la chaleur. Heureusement.
Sa réponse me soulage, sans que son confort en soit la seule cause.
- Dites-moi, quand est-ce que je pourrai venir rechercher mon costume?
- Mardi prochain.
- Vous serez là?
Elle a l'air un peu surprise.
- Oui, on est ouvert jusqu'à 21h.
- Mais ce sera vous? Parce que j'aime mieux quand c'est vous.
- C'est gontil. Oui, je serai là. Le mardi, c'est moi.
- Ok, à mardi, alors, conclus-je, avec un sourire engageant, comme si je n'avais fait que faire état d'une préférence parfaitement naturelle.

Le mardi suivant, c'est avec un peu de fébrilité que je me rends au pressing, parce que j'ai pour projet de passer du statut de client agréable à celui d'amant potentiel. Et ce n'est pas comme si j'avais posé des jalons audacieux le samedi précédent.

C'est bien elle qui officie à la boutique et, ce qui n'est pas anodin vu mes projets, elle est seule. Je commence par lui demander si elle se souvient de moi, tout en lui donnant mon ticket.
- Oui, je me rappelle des clients sympathiques, dit-elle avec un sourire un peu flottant, en partant aussitôt chercher mon costume.
Dés son retour, je décide de pousser un peu mon avantage, car un autre client est déjà tout près derrière moi.
- Vous finissez à 9h, ce soir?
- ... Oui, dans 5 mn, pourquoi?
Je prends une inspiration avant le grand saut.
- Ça vous dirait de prendre un café avec moi au Pomme de Pain d'à côté?
- Vous savez, je n'ai pas beaucoup de temps, j'ai un bus à prendre pour rentrer chez moi.
- Juste 10 mn, alors, pour vous remercier de votre gentillesse et de prendre soin de mes costumes.
Elle semble hésiter un peu, mais finit par se dire, peut-être, qu'il sera plus rapide d'accéder à ma demande que de tenter de justifier un refus.
- D'accord.
- A tout de suite, alors. Je vous attends.

Le Pomme de Pain est pratiquement vide.
- Qu'est-ce que vous prenez?
- Un jus d'oronge.
- Moi aussi. Je m'appelle Olivier, au fait.
- Enchantée, Oivier, moi, c'est Nahima.
Elle est visiblement à l'aise et je me dis du coup qu'autant la jouer cartes sur table.
- Nahima, je vous ai proposé un verre parce que vous me plaisez bien, mais je ne veux pas vous retenir trop longtemps, quelqu'un vous attend peut-être chez vous....
- Non, personne, non. Vous me plaisez bien aussi, mais vous ne me connaissez pas...
- Non, c'est vrai, mais je sais comment vous êtes avec vos clients, je vous vois travailler, vous avez l'air calme, réservée. Bon, évidemment, je peux me tromper, mais il faut bien parfois croire ce qu'on voit. Et puis je vous trouve jolie, aussi.
- Merci, mais je ne suis pas jolie, non.
- On ne se voit pas comme les autres nous voient, dis-je, conciliant.
- Vous faites quoi, dans la vie?
- Je suis informaticien.
- Ca doit être intéressant. C'est difficile?
- Moins qu'on ne le croit.
- Vous avez des enfants?
- Non. Vous non plus, je suppose?
- Si, 2.
- Vous m'avez pourtant dit que personne ne vous attendait?
- Ils sont avec leur père, cette semaine.
Je lui demande le nom et l'âge de ses enfants et en quelle classe ils sont. Je m'intéresse et ce n'est pas que pure hypocrisie : c'est instructif d'entendre les gens parler de ce qu'ils aiment le plus ou de ce qu'ils détestent. Avec beaucoup de ménagements, je parviens à apprendre que son mari ne la traitait pas très bien, que c'est pour ça qu'elle est partie, mais que comme c'est elle qui est partie, justement, il a obtenu la garde des enfants une semaine sur deux. Elle ne s'étend pas sur le sujet et je trouve que c'est tant mieux, car pour les objectifs que je me suis fixés, il serait contreproductif de devenir intimes.
- Vous avez pris ma défonse, l'autre jour, c'était geontil, reprend-elle, après une courte pause.
Je lui dis que ce n'est rien, mais manifestement, j'ai gagné des points, ce jour-là. La conversation suit un cours un peu chaotique pendant quelques minutes, jusqu'à ce qu'elle finisse par me rappeler qu'elle a un bus à prendre.
J'en profite pour lui demander dans quel coin elle habite.
- Savigny.
- C'est sur mon chemin, je peux vous déposer, si ça vous fait gagner du temps.
Je la sens hésitante, mais la perspective d'échanger 3/4 d'heure de trajet, à cette heure avancée, contre 10 mn en voiture, ainsi sans doute que mon apparence bien inoffensive d'étudiant attardé, emportent finalement la décision.

Pendant le trajet, tout en observant à la dérobée son profil, je lui parle de mes loisirs et j'essaie de la sonder sur les siens. En plus d'alimenter la conversation en sujets potentiels, les questions sur ses loisirs me permettent de cerner un peu mieux sa personnalité, ses valeurs et ses principes. Quel que soit en effet le plaisir que je prends à nos échanges, je ne perds pas pour autant de vue que j'aimerais coucher avec elle dès ce soir. Il faut m'assurer que j'ai quelques chances de succès; si elle est une musulmane très pieuse, ce qu'heureusement rien dans ses propos, son attitude ou son apparence extérieure ne laisse supposer, il faut que je le sache si possible avant de subir un revers douloureux.

Nous arrivons au pied d'un petit immeuble propre, très simple d'aspect, sans balcon ni fleurs aux fenêtres. C'est ici et maintenant, je le sais, que tout va se jouer. Même si le départ s'est déroulé favorablement, tout peut être compromis à cet instant. J'ai bien sûr réfléchi pendant le trajet aux mots qui pourraient l'inciter à me faire entrer quelques minutes, mais je suis resté sec, alors je laisse le moteur tourner sans
rien dire et me tourne vers elle, lui laissant le soin de trouver les mots de la séparation.
- Au revoir, merci beaucoup.
- Au revoir, de rien. A la prochaine fois.
C'est perdu. Tant pis.
Elle sort, elle est sur le point de refermer la portière, mais se ravise :
- Vous voulez voir comment c'est chez moi ? Prendre un café ?
A ces mots, une vague de désir me submerge : le soupçon me vient pour la première fois qu'elle envisage désormais pour la soirée la même issue que moi, que peut-être je lui plais.

Son appartement est très bien rangé, mais plutôt pauvrement décoré. Un peu comme le mien, sauf que le mien n'a pas connu l'aspirateur depuis longtemps. Elle m'invite à m'asseoir dans le canapé du séjour, puis part dans la cuisine préparer un thé, après que je lui ai dit que je ne buvais pas de café.
Lorsqu'elle revient, je la complimente sur l'état de son appartement comparé à celui du mien, ce qui la fait sourire. Elle s'assied à côté de moi dans le canapé étroit, à quelques centimètres à peine. Sur ses avants-bras sont couchés de longs poils noirs. Elle porte une bague dorée à l'annulaire de la main gauche et je ne lui vois pas de boucles d'oreille.
Elle porte sous sa tunique une jupe beige qui lui descend un peu au-dessous du genou. J'ai très envie de la toucher, mais je veux m'assurer auparavant qu'elle est suffisamment détendue et que ma présence chez elle a bien pour elle le sens que je lui donne. Jusqu'ici, c'est un sans-faute ; je ne voudrais pas tout gâcher par précipitation. D'un autre côté, si une occasion de passer un cap se présente, il ne faudrait pas que je la laisse échapper.

Comme elle est en train de proposer de mettre un morceau de sucre dans ma tasse de thé, j'en profite pour lui dire qu'elle a de jolies mains, ce qui est vrai, car elle a des doigts longs, fins, ornés d'ongles blancs assez longs. Je me fais d'ailleurs la réflexion que compte tenu de son travail, ce ne sont pas précisément les ongles de l'emploi. Ma tentative d'approche manque de subtilité, mais j'ai le sentiment que nous avons atteint un stade où trop de subtilité pourrait ajourner indéfiniment les bons moments qui se présagent. Comme si elle m'avait parfaitement compris, elle répond à mon compliment sans aucun effort pour préserver la logique apparente de la conversation.
- Tu sais, d'habitude, je n'invite pas d'hommes dans mon appartement.
Je note, avec beaucoup d'espoir et une chaleur croissante dans le corps, qu'elle est passée sans préavis au tutoiement. Je décide de la suivre sur ce terrain.
- Je ne t'imaginais pas le faire. Mais pourquoi avoir fait une exception pour moi?
- J'ai confiance, c'est comme ça, dit-elle avec un haussement d'épaules.
Son accent me plait bien.
Je lui prends la main gauche, comme pour la remercier de sa confiance. J'ai le sentiment qu'il me faut tenter ma chance maintenant ou prendre le risque qu'elle ne se représente plus de la soirée.
Sa main s'abandonne dans la mienne, à mon grand soulagement.
- Tes mains sont chaudes, lui dis-je, pour justifier le fait que j'en garde une dans la mienne.
- Les tiennes sont douces.
Un moment de silence pendant lequel nos doigts s'entrecroisent. Sa main parait toute petite dans la mienne ; sa paume est aussi un peu humide.
Je me réinstalle un peu plus près d'elle encore dans le canapé, histoire d'être plus à mon aise. Je suis tenté de l'embrasser, car je sais qu'une fois le baiser obtenu, la suite s'enchainera naturellement jusqu'à la fin recherchée, mais encore une fois je juge plus prudent d'attendre qu'un signe de sa part m'y invite.
- Tu ne bois pas ton thé?
- Il est encore un peu chaud. Tu veux que je te rende ta main? je demande, en gentleman.
- Non, ça va, j'aime bien.
Et elle reste immobile.
Je porte alors le dos de sa main à mes lèvres et l'effleure à peine. En réponse, elle se cale contre moi et pose sa tête au creux de mon épaule.

Un instant passe, toujours le silence.

Je me dis que ma patience va peut-être porter ses fruits. Ses cheveux frôlent mon cou lorsque par un léger mouvement de la tête, elle glisse son nez sous mon oreille, et je sens alors pour la première fois le contact de ses lèvres sur ma peau, quelques centimètres au-dessous de mon oreille droite. Ça n'a l'air de rien, dit comme ça, mais elle parvient à envelopper ce simple geste d'une dose considérable d'érotisme. Son nez et ses lèvres font de doux va-et-vient sur ma peau. Nous nous abandonnons l'un et l'autre au plaisir de ce contact.

Elle passe au bout d'un moment ses jambes au-dessus de mes genoux, en abandonnant ses mules sur le tapis.Tournant sa poitrine pour me faire face, elle la presse alors contre la mienne, tout en posant ses deux mains sur ma nuque. J'ai à portée de mes mains ses genoux et ses mollets nus. Ils ne sont pas complètement dépourvus de poils; elle n'est visiblement pas du genre à fréquenter les salons d'esthétique ni à pratiquer les soins dépilatoires, mais peu m'importe. Son visage maintenant à quelques centimètres à peine du mien, sans un mot, elle a baissé ses yeux vers mes lèvres. C'est le signe que j'attendais pour prendre sa bouche. Aussi, sans hâte, parfaitement conscient que maintenant tout commence pour de bon, je ferme les yeux, penche un peu la tête de côté - et je l'embrasse enfin. Ses lèvres sont souples, chaudes, infiniment agréables. Elles partent littéralement à l'assaut des miennes.Très vite, nos langues s'emmêlent, la sienne est agile, fraîche, inventive.

Je plains sincèrement les hommes qui n'envisagent le baiser que comme un fastidieux préliminaire, parce qu'avec des pratiquantes du niveau de Nahima, et j'en connais quelques-unes, ils passent vraiment à côté de moments extraordinaires.

Elle joue du rythme de sa langue, qu'elle assortit à celui de mes mains sur ses flancs et son dos, pour faire varier la tonalité du baiser du langoureux au passionné. Nous commençons l'un et l'autre à prendre de l'assurance et je m'autorise à passer la paume d'une main sur son genou. Je la fais glisser l'air de rien sous la jupe, sentant bientôt la chair plus chaude et plus souple de sa cuisse. Alors que je touche à peine ce que j'imagine être sa petite culotte et que je suis sur le point de m'enflammer, elle se détache de mes lèvres et de mon étreinte et se met debout face à moi qui suis toujours assis.
Elle me tend une main.
- Viaes.
Je comprends qu'elle m'invite à la suivre et je me redresse à mon tour. Elle disparaît dans le couloir, ouvre une porte qui donne sur une pièce dans une semi-pénombre. Je vois un lit aux draps repliés et je comprends, sans trop de surprise, que nous sommes maintenant dans sa chambre.
Elle se retourne pour me faire face.
- Tu as envie de moi?
Je réponds que oui, la voix blanche.
- Moi aussi, j'ai envie de toi.
Jusqu'ici, je craignais encore que tout ne s'arrête là, mais à cet instant, comme dans un rêve, je la vois commencer à dégrafer les boutons de sa tunique. Quand elle la laisse tomber, je ne peux détacher mon regard de ce sillon sombre qui sépare deux seins bien pleins encore dissimulés sous un soutien-gorge plus sexy que je ne m'y serais attendu. Plutôt que de me déshabiller à mon tour, je l'enveloppe de mes bras et d'un geste rapide et sûr de la main droite dans son dos, j'ôte l'agrafe, et elle ne fait rien pour empêcher que le soutien-gorge tombe à ses pieds.

Je sais maintenant que nous irons jusqu'au bout.

Ses seins sont tendus vers moi. D'une couleur dorée, ils s'affaissent un peu, mais sont dans l'ensemble très agréables à regarder. Leur aréole est large et très foncée. Je note le gonflement des mamelons. Je l'embrasse à nouveau, tout en goutant la sensation nouvelle de ses seins nus pressés contre ma poitrine. Elle sort ma chemise de mon pantalon, en défait deux trois boutons très vite et la remonte vers mes épaules pour m'encourager à l'enlever moi-même. Je m'exécute en la faisant passer par-dessus ma tête.
Mon pantalon et mes chaussettes s'effacent en même temps que sa jupe.
Je m'avance de nouveau vers elle, le souffle un peu court. Elle semble un peu moins assurée depuis qu'elle est seins nus et que son excitation est de ce fait visible. Je remarque un point de beauté sous le sein droit, un peu de cellulite sur les cuisses, quelques vergetures ici ou là. Pour le reste, malgré des hanches assez larges, elle me semble fragile. On craindrait presque de lui faire mal en la prenant dans ses bras. C'est ce que je fais pourtant, en l'incitant l'air de rien à s'allonger sur son lit. Je me repose à ses côtés, en prenant garde de ne pas trop peser sur elle, même si je suis moi-même plutôt léger. Tout en l'embrassant, je glisse une de mes mains sur sa poitrine et je lui enveloppe un sein, que je m'emploie à masser délicatement. Je m'efforce d'être attentif à ses réactions à mes caresses, car l'expérience m'a appris que d'une femme à l'autre ces réactions peuvent diverger assez largement.
Sa langue autour de la mienne répond très favorablement au massage.
Il faut maintenant que ma bouche parte à la découverte d'autres régions de son corps, car je dois savoir ce qui lui donne du plaisir. Je descends donc mon visage vers son cou en direction de sa poitrine. Celle-ci se soulève, il me semble, de façon un peu plus saccadée. Pourtant, je ne veux pas poser tout de suite mes lèvres sur ses seins, devinant d'avance l'effet que ça lui ferait. Je passe donc entre les deux, vers son nombril. Sa peau ambrée est douce et tiède. En l'entendant prendre une profonde inspiration, je me dis que j'ai emprunté la bonne route. Son nombril monte et descend. Je décide d'y aventurer la pointe de ma langue, sur laquelle je perçois très vite une note légèrement salée. Mes lèvres jouent un moment au-dessus de cet orifice profond avant de descendre encore un peu plus bas.
Bien que légère, elle a un tout petit peu de ventre, je le vois au pli qui se forme juste au-dessus de sa petite culotte. Sans doute un héritage de ses deux grossesses, non complètement dénué de charme.
Je sens sa transpiration, celle d'une journée de travail un peu physique, à moins que ce ne soit celle de l'émotion, et pourtant son odeur reste très agréable. Un parfum un peu âcre parvient à mes narines d'un peu plus au sud. De la sueur, mêlée à autre chose. Quoi qu'il en soit, il est encore un peu tôt pour m'y intéresser.
J'évite soigneusement son bassin, pour me pencher maintenant sur ses jambes. Les cuisses sont charnues. Mes mains en parcourent avec lenteur la face supérieure, en partant des hanches jusqu'au genou, puis interne, en remontant cette fois vers la culotte qu'elle n'a toujours pas quitté.
Encore une profonde inspiration de sa part alors que mes doigts ont involontairement frôlé la dentelle de sa culotte, en haut de la cuisse. Mes mains s'y attardent quelques instants, le temps pour moi d'apprécier le tissu gris satiné de son shorty et d'imaginer déjà comment sera la minute où je le ferai lentement mais inexorablement glisser le long de ses jambes - le temps pour elle de croire que c'est ce que je vais faire immédiatement. Au risque de faire naître chez elle une pointe de frustration, je redescends pourtant ma bouche au niveau de l'un de ses genoux. Je passe une main dessous pour l'encourager à plier sa jambe, puis je caresse son mollet de mes lèvres fermées. Je prends son pied dans mes deux mains et entreprends de le lui masser. Le pouce sous la voute plantaire, je remonte vers ses orteils. Elle a les pieds fins et les ongles soignés, quoique sans aucun vernis - les pieds d'une femme qui les porte souvent nus. Je masse les orteils, tout en évaluant sa réponse à cette caresse. Elle a redressé son visage et m'observe avec ce que je crois être une touche de curiosité. Elle doit avoir l'habitude, ou le souvenir, d'amants plus pressés. Je les en remercie muettement, car leurs médiocres prestations mettent en relief la mienne.
Je décide, comme ça, juste pour voir, de mettre son gros orteil dans ma bouche. Je la vois entrouvrir ses lèvres et basculer la tête en arrière, appuyée sur ses avants-bras. Comme visiblement mon initiative lui plait, je prolonge quelques minutes ma caresse buccale, tout en poursuivant de mes doigts le massage du pied.
Après avoir rendu à son pied l'hommage qu'à mes yeux il méritait, progressivement, je remonte à sa hauteur, comme pour l'embrasser, mais cette fois, je m'arrête au niveau de ses seins.
Sa poitrine se soulève comme sous l'effet d'une respiration oppressée.
De la main droite, je m'empare de son sein gauche et je commence à lui appliquer une pression légère sur ses flancs, tout en approchant mes lèvres. Elle pousse un soupir de plaisir au moment où j'enveloppe le téton de ma bouche. Encouragé, j'entreprends de le lui lécher méthodiquement, tout en caressant l'autre sein de ma main libre.

Ses murmures, une agitation croissante de ses jambes, ses ongles dans mon dos me conduisent à penser que le moment est peut-être venu de découvrir la partie la plus intime de sa personne. Ça fait déjà de longues minutes que je ne pense qu'à voir enfin le triangle de son sexe et quelque chose me dit que de son côté, elle commence à s'impatienter aussi.
Je pose donc les mains au niveau de ses hanches, en m'allongeant à son côté. L'une de mes mains passe avec hésitation sur le tissu de sa culotte et s'arrête en plein milieu de son pubis. Le coeur battant, d'une légère pression vers le bas, je cherche à apprécier pour la première fois le contact de son sexe. L'épaisseur que je perçois me laisse soupçonner une toison relativement importante.
Elle se cambre.
N'en pouvant plus de ma propre lenteur, je glisse un doigt timide, puis deux, puis trois, derrière l'élastique supérieur. Je sens des poils qui frisottent, effectivement abondants, composant une fourrure agréablement souple au toucher.
Je glisse maintenant une main entière sous sa culotte, mais sa progression est vite arrêtée par la position inconfortable de mon poignet. Mes doigts sont mobiles et tentent d'identifier, à travers l'épaisseur des poils, une issue vers le vagin de Nahima. A mesure que leurs efforts se font plus précis, je sens qu'elle commence à se tortiller un peu, remontant les genoux, écartant une jambe, rejetant la tête en arrière, les yeux mi-clos et la bouche entrouverte..
Elle pousse un profond soupir tandis que j'explore son intimité.
Une substance un peu collante reste au bout de mes doigts et laisse une trace sous son nombril, où je les ai remontés. Elle semble mouiller généreusement, ce qui n'est pas sans me faire de l'effet. Je me dis qu'il est plus que temps que je lui ôte le dernier morceau de tissu qui la protège.
Toujours guettant sa réaction, je la regarde dans les yeux tandis que m'agenouillant au-dessus d'elle, je saisis au niveau de ses hanches l'élastique de sa culotte et que sans la quitter ses yeux, je commence à la faire lentement glisser vers le bas. Elle soulève légèrement son bassin pour me faciliter la tache. Le glissement est ralenti par le renflement des fesses, mais en écartant davantage l'élastique, je franchis l'obstacle sans peine.

Sa culotte est maintenant complètement roulée au niveau de son entrejambe. Je suspens mon geste un moment, le temps de poser mes lèvres et mon nez à la limite supérieure de son sexe, juste au-dessus de son triangle secret.
Nahima étouffe un gémissement. C'est le premier et son effet sur ma propre excitation est spectaculaire.
Je me redresse, le temps d'enlever complètement sa culotte, puis, dans la foulée, mon propre boxer.
Elle est complètement nue, enfin!
Un frisson semble parcourir son corps lorsqu'elle constate l'ampleur de mon érection. J'ai le coeur qui bat maintenant à tout rompre. Elle écarte les cuisses avec une lenteur étudiée, en relevant ses genoux, tandis que je m'accroupis au pied du lit, face à son intimité foisonnante.
Je me penche, hésitant un instant à tromper son attente en choisissant d'embrasser à nouveau ses pieds, ses genoux ou l'intérieur de ses cuisses, mais je comprends qu'elle attend maintenant d'avoir mes lèvres dans sa chatte. Sans aucune hésitation, je plaque ma bouche mi-ouverte contre la pointe inférieure de son triangle pileux, tout en prenant une longue inspiration, tant pour me calmer que pour ne rien laisser échapper des effluves musquées et nouvelles émanant d'elle.
- Han !!!
C'est la soudaineté de ma décision qui lui a arraché ce cri de surprise.
Du nez et de la langue, je fouille ses grandes puis petites lèvres, et au-delà, déclenchant un nouveau gémissement plaintif qui se prolonge avant de s'éteindre provisoirement. Je glisse ma langue dans un milieu désormais très
humide, allant au plus profond qu'il m'est possible, remontant à la recherche du clitoris.
La tête me tourne, mais je garde suffisamment de maîtrise de moi encore pour songer que décidément chaque sexe de femme est unique dans son odeur, sa texture, sa forme, sa sensibilité et qu'il serait vraiment dommage de n'en gouter qu'un seul de sa vie.
Un gémissement encore plus intense que les précédents m'indique que je viens de trouver le centre nerveux de son plaisir. Je tourne autour avec ma langue, en lui appliquant des contacts intermittents mais prolongés pour évaluer la montée de son excitation et la porter aux limites du supportable. Ses mains m'agrippent les cheveux pendant que j'explore le cœur de sa vulve avec une détermination affamée.

Je ne sais pas si on lui a souvent fait ce que suis en train de lui faire, mais elle semble à la fois surprise et enthousiaste, comme si c'était la première fois; je le sens à l'activité fébrile de ses mains dans mes cheveux, je l'entends à sa respiration devenue rauque.
- Vians!
Sur son injonction, je relève mon visage, tout en déglutissant. Le goût de sa cyprine évoque un peu l'amande. J'aurais envie de m'y replonger aussitôt, mais il semble que désormais elle attende un peu plus de moi.

L'instant où mon sexe pénètre pour la première fois celui d'une femme dont je viens de faire la connaissance est pour moi le plus extraordinaire de l'acte d'amour, au-dessus de la jouissance elle-même. C'est pourquoi je m'y prépare avec une lenteur étudiée, au point que Nahima choisit de prendre désormais la direction des opérations. Elle m'indique par gestes de m'allonger à mon tour sur le dos et dès que c'est fait, elle entreprend de me chevaucher. Elle commence par déposer de petits baisers furtifs et mouillés sur ma poitrine, que ses cheveux en désordre chatouillent également, puis descend son visage vers mon nombril. Comprenant qu'elle a l'intention de me rendre la politesse après ma petite séance d'introspection vaginale, je la prends sous les bras pour l'inciter à remonter et je l'embrasse de nouveau.
J'ai trop envie d'elle pour différer encore le moment de lui faire l'amour pour de bon.
Elle me rend le baiser avec une passion nouvelle. Je sens mon sexe écrasé contre le sien, sensation enivrante. Elle redresse le haut du corps en gardant de ses mains les miennes prisonnières et commence des va-et-vient de son bassin en se frottant la chatte de bas en haut contre mon sexe. Celui-ci est bientôt trempé.
Elle poursuit ce manège en guettant sur mon visage mes signes d'un désir brulant, comme si elle attendait que je la supplie d'y mettre un terme. Je cherche à libérer mes mains, mais sa poigne est ferme; je me contente alors d'apprécier le spectacle de ses cheveux en bataille en travers de son visage dont les traits sont tirés par l'effort, de ses seins ballottant avec légèreté au-dessus de moi, de son bassin dans son mouvement métronomique, et de sentir la pression de ses cuisses brûlantes sur mes flancs et le suintement de sa chatte sur le bas de mon ventre.
Enfin elle libère mes mains, mais c'est pour retrouver l'usage des siennes, car elle glisse l'une d'entre elles sous mon entrejambe et de l'autre s'empare de mon sexe qu'elle entoure de ses doigts et qu'elle commence à branler avec douceur. Je profite de ma liberté de mouvement retrouvée pour lui caresser les seins, le cou, puis le visage. Les doigts de ma main droite effleurent sa lèvre inférieure ouverte : elle en profite pour les sucer.
La caresse à laquelle elle soumet mon sexe devient difficile à supporter, car elle rapproche dangereusement le moment de ma décharge. Elle semble le comprendre, peut-être à ma respiration, à un de mes gémissements, mais en tout cas sans que je lui dise un mot, car elle se repose subitement de tout son corps sur moi et mon coeur faisant un nouveau bond, je la sens aussitôt chercher à se faire pénétrer.
L'instant est venu.
Ce vers quoi je tends depuis que j'ai vu cette femme pour la première fois, ce à quoi je n'ai cessé de penser depuis que je suis entré chez elle est en train d'arriver.
Je suis sur le point de la prendre.
Il me faut me concentrer pour ne pas jouir précocement, ce qui serait catastrophique, car je sais qu'elle a encore un peu de chemin à faire.
Et ça y est !
Je suis en train de la pénétrer !!!
Elle pousse un nouveau gémissement aux accents rauques au moment où mon gland franchit ses petites lèvres pour s'enfoncer profondément en elle.
- Ohhhhhhhh...
Je réponds à son gémissement en écho.
Elle est trempée, ce qui rend le coulissement très facile, et elle est étroite, ce qui me permet de parfaitement la sentir. Notre position la rend complètement maîtresse de la situation. Son bassin oscille d'arrière en avant sur des cycles lents d'à peu près une seconde, puis sa cadence s'accélère très progressivement. Elle se redresse à nouveau et ouvre les yeux, m'observant de sa hauteur tandis que je reste la tête contre l'oreiller, à me laisser faire. Je mets les mains derrière ses fesses, pour la sentir de l'extérieur comme je la sens de l'intérieur, et je l'encourage à augmenter encore l'amplitude de la danse de son bassin. Elle ramène une de ses mains au-dessus de nos sexes et entreprend visiblement de glisser un doigt entre eux, ce qui a pour effet instantané d'accroître encore très visiblement son excitation.
Je ne sens plus le temps passer, mais chaque seconde me rapproche de l'inéluctable, je le sais, je m'y prépare, tout en sachant qu'il faut que je l'attende le plus possible.
- Ooooh... Mon chiri!
Elle n'avait pas parlé jusqu'ici. Serait-ce le signe que son orgasme se prépare ? Je le crois car elle est devenue maintenant fougueuse dans les mouvements de son bassin, ses yeux sont clos, sa tête s'est rejetée vers l'arrière, sa bouche est grande ouverte...
- Oh ! Oh!!! Oh !!! OOOOOOHHHHHHH!!!!!!!
Elle est comme prise de convulsions, j'en reste presque interdit.
Elle jouit !
Oh mon Dieu, je suis en train de la faire jouir !!!
Ses cris montent dans l'aigu. Je cesse de me contrôler et aussitôt je suis la proie à mon tour d'un orgasme d'une violence inattendue.
Pendant une poignée de secondes, le temps est comme suspendu: il n'y a pour moi ni passé ni futur, comme s'il n'y avait plus d'autre réalité que dans l'expérience de mon plaisir et dans le spectacle sonore et visuel de celui de ma partenaire inconnue.
Elle poursuit frénétiquement les mouvements de son bassin, comme pour profiter à plein de tout ce que je suis en train de lui délivrer par secousses successives.

Et puis, petit à petit, la vraie réalité reprend ses droits. Tandis qu'elle s'apaise progressivement affalée sur moi, en proie aux dernières vagues de son orgasme, le mien est déjà derrière moi et je commence à me poser les questions d'après: comment prendre congé? Est-ce qu'elle prend bien la pilule? Est-ce que ce n'est pas encore trop tôt pour me retirer d'elle?
Nous restons enlacés encore une petite dizaine de minutes, puis elle m'annonce qu'elle doit aller dans la salle de bains. Je la vois s'éloigner, complètement nue, quelques poils de sa toison se dessinant en contrejour sous la raie sombre de ses fesses, entre les cuisses, et je sens mon excitation renaitre doucement. Les premières fois avec une femme sont uniques par les émotions qu'elles offrent, mais les secondes sont précieuses aussi parce qu'elles nous permettent de tirer parti d'un commencement d'expérience et d'explorer de nouvelles voies vers le plaisir. J'attends donc qu'elle revienne, pour lire sur les traits de son visage une indication sur la conduite à tenir. Peut-être qu'après tout la soirée sera plus longue que prévue, si elle le veut aussi. En tout cas, mon fantasme du pressing a tenu bien davantage que ses promesses : c'est une erreur de croire qu'on est d'autant plus déçu de ce qu'on a obtenu qu'on l'a beaucoup convoité.