Secret Salé (1)

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Proposée le 4/05/2009 par D.G

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J'étais en train de suivre les allers et venues de cette mouche lorsque le téléphone sonna. Curieusement le bureau avait été déserté depuis presque une heure et personne n'était en vue dans les couloirs. Je plissai la bouche en signe de mécontentement, comprenant qu'il me fallait décrocher pour ne pas risquer de déclencher les foudres de mon tuteur qui devait rôder dans les parages. Je quittai des yeux ma mouche frénétique et crachotai dans le combiné un « oui ? » peu assuré. La douce voix féminine qui vint alors me caresser l'oreille éclipsa définitivement le vrombissement de l'insecte. Elle avait besoin d'aide, je ne compris pas le reste. Mais je ne pus me résoudre à lui avouer que je n'étais que stagiaire, incompétent et feignant, pour ne pas tarir le miel qu'elle me déversait. Je me redressai dans le fauteuil et, sans m'occuper du sens des paroles, laissai s'écouler les notes suaves de sa voix dans le creux de mon oreille en rêvassant à des courbes stimulantes. Il n'était alors plus question de mouche. « Allô ?! Allô ?! ». J'avais de l'humidité dans le caleçon. Il fallait continuer. Je pris la voix que je pensais la mieux assurée et lui annonçai : « Oui, je passe vous voir de suite. »

Je pestais après cette numérotation qui dépassait l'entendement. Les noms avaient été donnés au petit bonheur la chance, et au bâtiment B3 succédait le 3PU. Je commençais à perdre patience et l'excitation même commençait à retomber. Je croisai un ouvrier au teint gris et redemandai pour la énième fois où se trouvait le bâtiment C1. Ses yeux se mirent à tournoyer dans tous les sens de façon désordonnée et saccadée et ils me firent penser à la mouche de mon bureau. Il pirouetta un moment et après plusieurs hésitations il finit par m'indiquer mollement une direction du bras. « Par là ». Je le remerciai aussi mollement et recommençai à pester alors que le bâtiment en face portait la plaque « Entrepôt U ».

Après dix nouvelles minutes de transpiration poisseuse, je trouvai enfin le bâtiment-Graal où au milieu d'un salariat à 98% mâle devait se trouver une fille à la langue de miel. A l'entrée je croisai un chemise-cravate dans la quarantaine qui me demanda d'un air menaçant où était mon badge et ce que je faisais là. Je le lui présentai et lui appris que j'étais stagiaire au service informatique et que je venais dépanner Barbara, et que s'il pouvait avoir l'obligeance de m'indiquer où était son bureau, etc... Il me jeta un regard torve qui me vrilla le cou mais finit par m'indiquer le chemin. A l'approche de la porte du bureau une boule me tendit le ventre. Je passai la tête et cognai trois coups secs. Elle était juste en face de moi, assise derrière un écran, en train de manipuler une souris.

C'était une fille de taille moyenne, juste en-dessous du mètre soixante-dix. De fins cheveux frisottés d'un noir de jais encadraient sa délicieuse frimousse où tous les traits étaient adorablement dessinés. Elle avait notamment un petit nez retroussé qui vous faisait bouillir le sang et une bouche en cœur aux formes tout bonnement rabelaisiennes. Ses grands yeux de biche vous déclenchaient d'irrésistibles picotements quand ils vous fixaient durablement. Je lui donnais entre 25 et 30 ans, et une tempête venait de se déclencher sous mon caleçon. Elle était sagement habillée, pantalon strict et talons, mais sous son chemisier on devinait de petits seins fiers haut placés dont les tétons promettaient d'être exquis. Je ne pouvais détailler davantage le reste de son corps sans me compromettre, et je posai mon regard juste au-dessus de ses yeux pour évacuer au plus vite toutes les envies salaces qui m'électrisaient des pieds à la tête.

Barbara ? C'est moi que vous avez eu au téléphone tout à l'heure pour votre problème informatique.

Elle écarquilla ses grands yeux noirs, mais ne fit aucune réflexion. Elle se leva et me tendit la main. « Barbara, enchantée. » Le contact de sa peau et de ses longs doigts effilés ébranla mes organes. « Julien, enchanté. » Je sentais mon caleçon s'agiter contre ma cuisse et quand elle me proposa de m'asseoir sur le fauteuil en face de son ordinateur j'allai soulagé tenter de dissimuler sous le bureau l'obélisque granitique qu'elle était en train de dresser sous mon jean. Elle prit un siège qu'elle posa contre le mien et s'y installa. Le parfum capiteux qu'elle portait rendait mes poils de nez nerveux. Je m'enfonçai dans le siège pour ne rien laisser paraître. Pendant qu'elle m'exposait son problème je fixais l'écran et je ponctuais ses phrases par des « okay » et des « hum hum » en évitant de la regarder. Sa voix délicieuse aiguisait les lobes de mes oreilles. Ils frétillaient imperceptiblement. Je jetai un coup d'œil discret à mon enfourchure et constatai rassuré que rien ne transparaissait de ce qu'il se passait à l'intérieur. Elle était si proche de moi que mon caleçon commençait à coller. A chaque frôlement mon sang se tendait. J'écrasai une goutte de sueur qui dévalait l'une de mes tempes et invoquai une vieille tante gâteuse pour me ramollir. Elle avait une moustache épaisse et ses bajoues étaient si flasques qu'on l'appelait tante droopy. Elle sentait l'urine et quand elle transpirait suffisamment en été les mouches lui tournaient autour sans qu'elle s'en aperçoive. J'essayais de restituer son odeur estivale mais il aurait fallu un tour de force pour y parvenir : le parfum de Barbara gonflait mes narines et me montait à la tête. Je me sentais humide.

Je luttais ainsi avec mon excitation depuis cinq à dix minutes lorsque qu'un costaud en chemise qui devait faire dans la trentaine entra dans le bureau. Dans le mètre quatre-vingt, il avait des cheveux blond filasse avec des yeux bleus clairs incrustés dans un visage anguleux mais agréable. Il n'avait pas fait deux pas dans la pièce que Barbara jaillit de son siège et lui tomba dans les bras. L'effusion avec laquelle elle l'embrassa en ma présence me parût déplacée mais je me consolai rapidement en constatant que pour la première fois depuis mon entrée dans le bureau j'étais face à sa croupe. Tous les efforts consentis pour me détendre se trouvèrent alors réduits à néant en une vision. Elle était sur la pointe des pieds, pendue au cou de son apollon, et j'avais devant les yeux cette paire de fesses divinement rebondies dont les muscles graciles tendaient le tissu de son pantalon de façon provocante... Quelle incitation ! Mon enfourchure gonfla d'un coup et je ne tentai rien pour la modérer. Je profitai de leurs échanges de langues passionnés pour laisser traîner mon regard. Je n'arrivais plus à m'en détacher. Je fronçai des sourcils quand le blond y posa ses deux mains. J'étais persuadé qu'il l'avait fait exprès, et je pestais après ses mains noueuses qui me voilaient la plus belle vision de la journée. J'allais reporter mon regard sur l'écran, dépité, lorsque je remarquai le petit manège de ses doigts. Un bout de papier était glissé entre son index et son majeur droits. Ils s'engouffrèrent dans la poche de la brune, et quand ils en ressortirent le papier avait disparu. Leur étreinte prit fin immédiatement après, et le blond quitta le bureau sans plus de cérémonies.

Barbara m'apprit que le blond avait un prénom que je m'empressai d'oublier, et qu'il travaillait dans le même bâtiment comme ingénieur je ne sais plus quoi ; je m'en foutais royalement. Mon excitation était maintenant contrebalancée par une curiosité fébrile alimentée par le possible contenu du petit bout de papier. Je n'eus pas à échafauder d'ingénieux stratagèmes pour découvrir son mystérieux contenu : c'est elle qui me le dévoila d'elle-même. Sans faire aucun secret, elle sortit le papier du fond de sa poche, le lut devant moi sans faire mine d'en cacher les mots, et le jeta dans la corbeille au pied du bureau. Le plus naturellement du monde. Ses manières détachées semblaient indiquer qu'elle y portait peu d'intérêt. Je lui jetai un coup d'œil pour savoir si nous pouvions poursuivre. Un drôle de sourire se dessina sur ses lèvres quand elle me souffla : « Il est très joueur ». Avant de se lever, et d'ajouter : « Je vais aux toilettes, j'en ai pour deux minutes ». Mon caleçon avait rétréci. Elle semblait avoir tout fait pour que je prenne connaissance du mot. A peine avait-elle disparu du cadre de la porte que je me jetai sur la corbeille. Mes doigts tremblaient et je lus :

1630
wc1-1g
3p1p2

Je le mémorisai sans essayer d'en comprendre la signification pour le moment, et le rendis à la corbeille. Barbara tardait à revenir, et je commençai à cogiter. Ça ne pouvait être qu'un rendez-vous, et mon cœur faisait des ricochets contre ma poitrine à l'idée de sa possible nature. Si la piste du rendez-vous était la bonne, le mot devait indiquer l'heure et le lieu. 1630 pour 16h30 semblait le plus indiqué. Restaient wc1-1g et 3p1p2 qui devaient nécessairement donner l'endroit. Le sang affluait en quantité dans toutes mes extrémités. Des chiffres et des lettres qui me paniquaient. Rien ne me venait naturellement, je sentais déjà la solution m'échapper... Réfléchis... wc1-1g... 3p1p2... Rien, aucune inspiration... Si concentré que je n'avais pas entendu Barbara rentrer. Le parfum envahissait de nouveau le bureau. J'essayais d'oublier le papier mais des flashs m'apparaissaient, des images de la brune agenouillée devant le blond, quelque part dans ce bâtiment, en train de... « On continue ? » Elle me fit bondir le cœur. Je fis mine de regarder l'heure et lui plaçai un vilain mensonge : « Ah, j'ai une réunion dans 10 minutes, il faut que j'y aille. Je repasse cet après-midi vers 15h, ça te va ? » Elle sembla hésiter mais accepta. On se souhaitait une bonne fin de matinée, s'échangeait un « à tout à l'heure ». Sans raison apparente, je courus en sautillant pour rejoindre mon bureau, le cœur toujours bondissant.

Laisser défiler une éternité, c'est long. Même une éternité de quatre heures. Impossible de me concentrer, et de ne rien faire en attendant fébrilement l'échéance fut un véritable calvaire. A 15 heures j'appelai Barbara pour lui dire que je serai en retard d'une demi-heure. Sa réponse trahit une légère irritation, mais... « Ok, mais ne tarde pas trop, j'ai une réunion à 16h30 ». Je déglutis et mon cœur fit un nouveau bond. « Oui je me dépêche ». Mon plan était simple : me trouver aux alentours de son bureau à 16h30 et la filer.

Je glissai mon entrejambes sous son bureau à 15h26. Je n'avais pas pu attendre plus longtemps, de peur qu'elle n'annule, et j'avais une heure à tenir. La première demi-heure passa rapidement, très studieuse. A 16h05 elle regarda pour la première fois sa montre. Elle commença alors à placer ses pions pour se débarrasser de moi. Pendant les 10 minutes qui suivirent elle égrena régulièrement les signaux. Si bien qu'à 16h15 je me sentis obligé de prendre la porte. Je ne pouvais pas traîner un quart d'heure dans les couloirs sans me faire repérer. Avant de partir, je lui demandai où se trouvaient les toilettes. Je perçus une lueur dans ses yeux que je ne m'expliquai pas. Pas plus que son sourire en coin qui jaillit d'un coup sans qu'elle semblât le maîtriser. « Il y en a à tous les étages, mais je te conseille celles du premier qui sont plus... spacieuses ! » Le sourire s'agrandit mais il était évident qu'elle ne le contrôlait pas. Plus spacieuses ! Pourquoi cette remarque pour le moins incongrue ? M'envoyait-elle un message ? La trajectoire de la fente de ses lèvres provoqua le déclic. wc1 ! Les toilettes du premier étage ! C'était à mon tour d'avancer des pions et de tâter le terrain. « Ah, les nôtres aussi sont spacieuses, mais elles sont mixtes et les filles râlent en permanence ! » Barbara pouffa un petit rire mi-nerveux mi-polisson. « Celles-ci aussi sont mixtes mais ça ne m'a jamais dérangée... » Et elle marqua une pause hésitante avant d'ajouter : « ...bien au contraire ! » Elle le regretta immédiatement et de là où j'étais il me sembla que ses joues s'empourprèrent. Impossible de prendre la reine avec les seuls pions, il me fallait au moins un fou : « Si celles-ci sont aussi spacieuses que les nôtres, on doit pouvoir y organiser des réunions... » Et juste avant de partir je terminai : « ... mixtes ! » Elle pinça ses lèvres faisant apparaître d'adorables fossettes près des commissures. Un sourire vaincu recourba ses lèvres et en guise de réponse elle me décocha un clin d'œil volcanique dont je garderai l'image toute ma vie. Je me dirigeai vers les toilettes du premier toutes voiles dehors, le mât dressé droit devant.

Les toilettes étaient un peu désuètes. Elles étaient entièrement recouvertes de petits carrelages blancs des années 70 et la robinetterie trahissait son âge avancé. Il y avait même un de ces vieux savons jaunes oblongues au citron, fixé au mur. Il n'y avait pas d'urinoirs, uniquement des cabines dont les séparations n'allaient pas jusqu'au plafond, laissant un espace ouvert d'une quarantaine de centimètres au-dessus de la cabine. En bas, il n'y avait aucun jour, les cloisons partaient du sol et les portes ne laissaient filtrer qu'un maigre filet de lumière. Les cabines s'alignaient en rang d'oignon face aux lavabos. Il y en avait cinq, toutes inoccupées. J'en fermai toutes les portes et m'enfermai dans celle du milieu. Il était 16h25 et je m'installai confortablement sur la cuvette en attendant que quelque chose bouge.

A 16h29, la porte grinça, claqua, des pas résonnèrent sur le carrelage et on cogna discrètement à l'une des portes des cabines, sur ma droite. Trois coups rapides, puis un, puis deux autres. 3p1p2. Mes jambes se mirent à trembler et je dus me lever pour ne pas risquer de faire vibrer le battant de la cuvette. Un léger vertige troubla mon équilibre et l'espace de quelques secondes j'eus l'impression d'être ailleurs en train de planer. Ce que j'osais à peine imaginer depuis le matin semblait se concrétiser. Et j'étais là, aux premières loges, pour en être le témoin. L'acier de la poignée couina et je devinai qu'on entrait dans la cabine du fond. Le verrou coulissa. Trente secondes après, la porte des toilettes s'ouvrait de nouveau et le carrelage fit résonner ce qui ne pouvait être que des talons. Une érection fulgurante et douloureuse déforma mon jean quand six coups discrets vinrent s'écraser contre la porte de la cabine du fond. Le verrou coulissa dans l'autre sens et les talons pénétrèrent dans la cabine. Le clac autoritaire qui suivit indiquait que la porte était de nouveau verrouillée, et pour un moment.

Les murmures qui me parvenaient aux oreilles gonflaient dramatiquement mon jean. Je sentais la zone si sensible que je n'y touchai pas de peur qu'elle n'explose. De l'autre côté du mur des bruissements se laissaient entendre mais il était absurde d'essayer d'en déduire des mouvements. Je déverrouillai ma cabine en tapinois et rejoignis celle d'à côté, en oubliant même de respirer pour ne pas trahir mon importune présence. Il me fallut pas moins de deux minutes pour refermer et verrouiller la porte. J'étais maintenant à un maigre mur du spectacle le plus érotique que je n'aurais jamais pu imaginer. J'adaptai ma respiration en en réduisant le rythme, les longues inspirations répondant aux expirations sans fin. De l'autre côté de vagues froissements murmuraient à peine la présence du couple. J'enlevai mon sweat et le nouai autour de la tête. Mes mouvements étaient d'une lenteur extrême pour étouffer le moindre bruit qui aurait été tenté de s'adonner à la délation. Je devais être assez ridicule pour ressembler à une vieille espagnole portant la mantille mais j'étais prêt à tout pour ne pas manquer les contorsions animales de la jolie brune. Ainsi accoutré je ne craignais pas qu'elle me reconnaisse si jamais mon regard venait à croiser le sien. Je grimpai sur la cuvette accroupi, en décomposant chacun de mes mouvements dans un ralenti interminable. Aucun bruit parasite ne se manifesta. Avec la même patience, je me redressai centimètre par centimètre en glissant le long de la cloison. La partie critique s'annonçait : le haut de mon front allait se trouver à découvert. Je restai deux minutes immobile à convoquer tout le courage que mes nerfs pouvaient contenir. Finalement ce furent les voiles tendues de mon enfourchure qui me portèrent. Le front se hissa et à sa suite mes yeux franchirent l'extrémité du mur. Ils rencontrèrent d'abord le carrelage du mur du fond, puis rapidement une touffe blonde appartenant à la calotte de j'ai-oublié-son-nom. Les voiles étaient outrageusement tendues et elles me hissèrent encore. Alors que la tignasse blonde se précisait je reconnus les doigts effilés de Barbara collés contre le mur. Elle y avait posé ses mains à plat et au niveau de ses paumes je retrouvai les premiers frisottis bruns de sa chevelure. Le blond la dominait d'une tête, et ils faisaient tous les deux face au mur du fond, l'homme derrière la femme.

Alors que les poils blonds et les doigts fins restaient immobiles à leur position, les frisotis noirs s'agitaient dans l'air. Ils étaient mis en mouvement par les petites saccades infligées à la tête de Barbara. Lorsque je compris l'origine de ces saccades, j'évitai d'un rien l'explosion, grâce à un flash salutaire de tante droopy. Mon cœur mitraillait ses pulsations contre ma poitrine pendant qu'un filet gluant venait se coller aux poils de mes cuisses. Avant de poursuivre mon ascension je dézippai mon jean et le laissai glisser jusqu'aux chevilles. Puis le caleçon prit le même chemin. Tante droopy n'avait rien pu contre la monumentale érection qui jaillit droit sur le mur. frais. Ça ne suffit pas à la calmer, et très vite le carreau du contact se retrouva poisseux. Je n'y touchai pas et pris encore de la hauteur. Les frisottis défilèrent et je faillis rester collé au carrelage lorsque j'aperçus les épaules nues de Barbara. Ma poitrine tonna à l'idée qu'elle puisse être totalement nue. Et le mouvement conjoint des épaules et de la tête, d'avant en arrière, était suffisamment explicite pour ne laisser planer aucun doute quant à l'activité bestiale qu'exerçait le blond dans son dos. D'ailleurs, les premiers sons se formèrent alors que je m'extasiais sur la finesse des épaules de Barbara : des « clap clap » montaient de la zone d'emboîtement. Je posai une main sur mon sexe, et commençai doucement à le caresser, au rythme des « clap ».

Dans l'état où j'étais, je souhaitais toujours en voir plus. Je voulais la voir de plain-pied, voir le jeu de l'ensemble de son corps pendant qu'elle se faisait enfiler, son corps entièrement nu, voir tous les détails, si elle portait ses talons, si elle gardait les yeux fermés, combien ses tétons étaient pointés, si ses lèvres incendiaires étaient ouvertes ou closes. Les « clap clap » s'accélèrent et mon poignet suivit. Le carreau était devenu bouillant sous la couche visqueuse qui le recouvrait entièrement. Mes orteils impulsèrent une poussée ascensionnelle et mes talons décollèrent. Sur la pointe des pieds j'avais une vue jusqu'au bas de son dos, mais pas au-delà. Je n'en voyais que la partie droite, le reste étant caché par le flanc du blond qui s'activait vivement. J'étais frustré de ne pas pouvoir obtenir une meilleure vue d'ensemble mais mon poignet ne faiblissait pas. La finesse brute des traits de Barbara poussa mon gland à presque défoncer le carrelage tellement elle m'excitait. De la délicatesse de ses épaules aux formes délicieusement graciles de ses bras, de son cou mince et exquis à la courbe parfaite de son flanc, où le creux dessinait une taille de guêpe qui me fit retirer en catastrophe la main qui branlait mon sexe pour ne pas inonder la cabine, l'ensemble des courbes que j'avais sous les yeux m'amena à la conclusion déjà entrevue que Barbara était une bombe. Une véritable bombe sexuelle.

Je m'apprêtais à reprendre l'astiquage quand la porte des toilettes grinça. Je faillis tomber de la cuvette et me ramassai contre le mur qui vibra sous mon poids, en accompagnement du bruit sourd du contact. J'espérais que les bruits du nouvel arrivant m'avaient couvert, mais ce n'était vraiment pas raisonnable de le penser. Ma présence se trouvait sérieusement compromise. Le temps que l'intrus fasse son affaire rien ne bougea et il y a fort à parier qu'il se sentit seul tout du long. J'avais enlevé le sweat de ma tête, et je restai debout sans bouger un poil. Lorsque la porte grinça de nouveau j'hésitai à reprendre ma position. Je collai mon oreille pour essayer de détecter des mouvements. Silence total. Je me sentais repéré et peut-être attendaient-ils que je m'en aille. Je ne bougeai pas. Après deux minutes de silence immobile de part et d'autre du mur, des gémissements étouffés vinrent provoquer mes oreilles. Sans attendre je grimpai à mon poste d'observation et fis glisser mon regard au-dessus de la cloison sans trop de précautions. Mon cœur arrêta ses bonds et m'envoya une décharge violente de panique qui, sur le coup, sembla me déchirer la poitrine. Les deux yeux de Barbara se retrouvaient plantés dans les miens. Alors que son bulldozer blond n'avait pas changé de place, elle avait changé de position pour se trouver face à moi, le menton posé sur l'épaule du bulldozer. Tétanisé, me rappelant soudainement que je n'avais plus mon sweat-mantille sur la tête, je laissai échapper la mâchoire inférieure et ne tentai rien pour la rattraper.

Elle ne donna pas le signal et ses longs doigts s'enfoncèrent dans le dos du blond alors que le plaisir ouvrait et fermait sa bouche. Elle me fixait toujours, ses pupilles luisantes disparaissant régulièrement sous ses paupières à chaque fois que sa bouche béait. Je sentis de nouveau le carrelage me caresser. Ses cils étaient pointaient vers moi et elle se mit à geindre sans plus me quitter des yeux. Elle était si bouillante que ses gémissements commençaient à raisonner dans la pièce. Le blond dut lui coller sa main sur la bouche pour étouffer ses soupirs qui viraient aux cris. Mon poignet s'affairer bien que je fus incapable de me souvenir à quel moment je l'avais placé là. Le carrelage collait à plusieurs endroits. Je devinais la langue de la volcanique brune en train de lécher la paume du bulldozer. Un bulldozer qui commençait à gémir, le terrassement était proche. Barbara m'incendiait toujours du regard ; elle me rendait aussi dur que la pierre. Elle prit un doigt de la main du blond et le mit en bouche. Elle le suçait tout en gémissant et en me fixant. Ses lèvres étaient encore plus pulpeuses quand elles suçaient. Un spasme crampa mon membre. Il était trop tard pour arrêter la montée et je m'en réjouis. Je donnai quatre coups secs de poignet en dévorant Barbara le doigt à la bouche. Le sperme jaillit avec tant de jouissance que mes genoux flanchèrent et je me retrouvais le regard face au mur. Je me redressai et les giclées suivantes jaillirent sous le regard lubrique de la frisée. Je constatai que le blond jouit en même temps et j'imaginai que c'était moi qui avais fait jouir Barbara. Elle devait lire dans mes pensées puisqu'elle me lança un clin d'œil et je dus redescendre avant que blondinet ne me grille. Il s'était aperçu de rien.

La quantité de carreaux souillés m'impressionna. Sans le mur, j'aurais noyé Barbara et son blond. Le verrou coulissa et au son des résonances le bulldozer sortait le premier. Il se lava les mains et sortit. Deux minutes après elle quittait la cabine et se lavait les mains Les talons résonnèrent dans ma direction et je la sentis se coller à la porte.

« - Tu as bien fait de venir, ça n'a jamais été aussi bon. Je te revaudrai ça. »

Elle avait le don de me tendre. Les talons s'éloignèrent et la porte grinça. Je déchirai deux feuilles de papier toilette et finis d'essuyer le carrelage en rêvassant à sa diabolique bouche.