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Proposée le 29/03/2009 par ANNIE-AIME
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Saint Louis (août 2008)
Les aventures d'Annie
Qu'est que j'allais foutre à Saint Louis du Sénégal ? La question me tarabustait depuis que nous avions embarqué dans l'avion. Des attentes ? J'en avais bien sûr mais je n'y croyais guère. Ce n'était qu'à la nuit que je trouvais une réponse. Ce n'était pas celle que j'attendais mais à tout prendre c'était aussi bien sinon mieux.
Mon époux et moi-même étions de passage à Dakar. Il profitait de l'opportunité pour venir saluer un vieil ami qui lui était cher. Je le suivais. L'escapade ne durait pas plus que le temps d'un Week-end. Cet ami qui nous hébergeait, célibataire le temps d'un été, nous emmenait dîner au « club ». C'était l'un des points de ralliement des européens et des notables de la ville.
L'établissement tenait du tripot autant que du restaurant. A l'intérieur, les tables s'organisaient. Le poker semblait le jeu le plus prisé. L'ami corrompait mon mari, lequel n'avait pas résisté longtemps malgré sa promesse. L'addiction au jeu était encore la plus forte. Je lui en voulais de m'abandonner. Sur la terrasse, il n'y avait plus grand monde. Cela se comprenait parce qu'à cette époque de l'année, les familles rentraient en Europe le temps des vacances scolaires. Toutefois, quelques jeunes gens, blancs pour la plupart, étaient encore là, qui m'adoptaient. Ils me hélaient quand ils me voyaient errer. J'errais parce que je ne savais que faire et n'étais pas du tout pressée de rentrer. Pourquoi l'aurais-je été ? Les jeunes gens, garçons et filles, étaient infirmières, toubibs, anesthésistes, et que sais-je encore, qui étaient affectés à l'hôpital de la ville au titre de la coopération.
L'ambiance était joyeuse. Nous avions esquissé quelques pas de danse. Sans trop de conviction toutefois. Les hommes qui ne dansaient pas si bien n'étaient pas très enthousiastes. Qui suggérait le bain ? Je ne sais pas mais à mon sens cela importe peu. Pourquoi allions-nous au bain ? Cette question me semble en revanche plus pertinente, à laquelle néanmoins je ne sais pas mieux répondre. Quoi qu'il en soit, nous sautions tous dans la piscine comme les moutons de Panurge. Beaucoup étaient à poil. Moi, j'avais gardé ma culotte. La pudeur sans doute, l'inconséquence assurément, parce qu'après elle me faisait défaut.
La soirée accrochait bien et se poursuivait dans une boite de nuit du coin. La salle était bondée. Les couples se bousculaient sur la piste. Par ici, l'élégance était de mise. Ma tenue s'appariait tout à fait. Je portais une petite robe sexy à fines bretelles, taillée dans un tissu fluide de couleur argentée, coupée à mi-cuisse. Le dos était nu. L'audace du décolleté qui plongeait jusqu'au nombril était tempérée par une broche qui le pinçait sous la poitrine. Tout bien pesé, on vit très bien sans culotte. On s'habitue très vite. L'audace m'émoustillait. L'atmosphère, les lumières, la musique, l'alcool, ces corps à demi nus et moi-même qui l'étais aussi, tout cela m'enivrait. Je perdais la tête. Mes souvenirs de ces moments sont nimbés de brouillard. Je faisais des choses que je préfère ne pas raconter. Satan et ses sbires rodaient dans les parages.
Comment me retrouvais-je dans la rue au bras de ce type ? Bonne question. Un instant, SVP, le temps que je rassemble les bribes de souvenirs, lesquels à ce jour, sont encore plus flous. Vraiment, je ne sais pas très bien comment je me laissais embarquer. Il me souvient que j'avais des hésitations mais n'était-ce pas les brumes de l'alcool. Un fait est certain, Moctar était pas mal de sa personne et interne de son état dans l'hôpital où mes amies infirmières travaillaient, qui me l'avaient présenté ainsi que mille autres types d'ailleurs. Pourquoi Moctar ? Pourquoi pas lui. Autant demander à la loterie nationale pourquoi tel numéro est sorti plutôt qu'un autre. Si je le savais, je serais riche. Qu'allions-nous faire ? Pardi, la soirée était d'enfer, mon sexe était baveux, imaginez mes attentes.
Je ne suis pas fière de ce que j'ai fait pendant que j'étais à Saint Louis mais je ne regrette rien. Je ne regrettais même plus d'être venue, d'avoir voyagé avec ce goujat qui me laissait tomber comme une vieille chaussette. Oui ! Oui, celui là même qui préférait jouer aux cartes plutôt que me baiser. Ce con qui allait passer la nuit à téter ses paires et ses brelans en rêvant de couleurs, de quintes flush et de carrés d'as. Pendant ce temps, moi je raflais la mise. J'allais gagner la félicité haut la main avec deux superbes étalons. Ah oui ! C'est vrai ! Je ne vous ai pas encore raconté la suite.
Arrivée à la chambrée, je constatais que mon interne colouait avec un anesthésiste. Dans ce pays, la colocation est encore plus courante qu'ailleurs parmi les célibataires désargentés mais pour l'occasion mes lascars partageaient non seulement le studio mais aussi le lit. Non ! Non, ils n'étaient pédérastes le moins du monde. C'étaient les circonstances, parait-il. Il me semblait comprendre que c'était provisoire. Bah ! La couche était suffisante pour nous trois. Je plaisante ! Quoique ce fût une vérité objective, mais je regimbais d'abord. Le type dormait à poil sur le lit quand nous arrivions. Je montrais un peu d'irritation d'autant que le logement était petit et le bordel assez peu engageant. Moctar était embarrassé. Boubacar se réveillait. Mon humeur s'amadouait. La charge érotique de la situation ne m'échappait pas non plus. Je n'allais pas en faire un fromage. Je mettais de l'eau dans mon vin comme on dit. L'importun se faisait petit mais il était là néanmoins et plus encore dans mon imagination qui m'entortillait la tête, pendant que l'autre me faisait une lichette. Bandait-il ? Cette question polluait mon esprit et instillait un poison aphrodisiaque. Je me découvrais des trésors d'énergie et un appétit insoupçonné pour le sexe. C'était la folie. Après chaque étreinte, je requinquais la bête et nous repartions pour la suivante. Le score ? Plus que je n'avais jamais fait et ce n'était pas fini. La tierce présence alimentait plus que jamais mes divagations qui dépravaient mon esprit. Celui-là qui était le tiers, n'était plus si petit qui prenait plus d'aise, ni si pudique qui montrait une érection formidable. Comment en venait-on au triolisme ? Très naturellement. Il me prenait en levrette pendant je taillais une pipe à mon étalon. Je devinais la tractation entre les deux mâles qui usaient d'une langue que je ne comprenais pas. Peu m'importe qu'ils m'aient ou non négociée comme de la viande. J'en étais, je voulais en être et la nouvelle donne me convenait très bien. Mes orgasmes atteignaient une intensité inédite. Une transmutation étrange opérait qui faisait que je me dédoublais. Mon être de félicité planait sur une orbite stellaire tandis que sur terre une harpie féroce ruinait les satyres. Le phénomène était nouveau pour moi mais n'est pas inconnu pour autant qui est amplement décrit par les équations de la mécanique quantique. Les pauvres ! Ils n'en pouvaient plus. Tous deux s'endormaient. Je somnolais aussi. Les événements de cette nuit torride me revenaient en mémoire. Nous n'avions pas utilisé de préservatifs. L'interne avait protesté quand je soumettais l'idée. Comment pouvais-je penser qu'un toubib allait me contaminer ? S'était-il indigné. Mon ultimatum faisait long feu. Pas de capotes. Sans doute que ma déroute résultait moins des assurances qu'on me donnait que du désir qui brouillait ma raison. Quand à l'anesthésiste, je ne maîtrisais déjà plus la situation. Tant pis ! C'était fait. Je gérerais. Tout bien considéré le risque ne concernait que moi. Charles ne me touchait plus. J'avais espéré changer cet état de fait en venant à Saint Louis. La déception remplaçait l'espoir. Monsieur préférait les cartes. Bah ! J'avais gagné au change. Autant voir les choses comme cela. Le retour ne me souciait pas trop. J'inventerais quelques balivernes et à tout prendre j'étais prête à aller au clash tant j'étais remontée. Etais-je coupable ? Sans doute mais la responsabilité était partagée. Mon esprit vagabondait ainsi. Des pensées plus agréables survenaient aussi. Mon sexe meurtri bouillait encore de tant de débordements. L'expérience valait d'être vécue. J'en avais pris plein mon cul. Encore qu'aucun n'avait eu l'idée du petit trou. C'était aussi bien, parce qu'ils l'auraient explosé tant les braquemarts étaient du gros calibre. Ces dernières cogitations préludaient au sommeil. Une odeur de café me réveillait. Les rayons du soleil perçaient au travers des persiennes. Ma bouche était poisseuse. Des croûtes séchées étaient collées un peu partout autour de mes lèvres, sur mes cuisses, sur mon ventre et même dans mes cheveux. La sueur, le musc et le stupre mêlaient les odeurs peu ragoûtantes avec des effluves marines. Ma chatte épanouie n'avait jamais tant baillé. Les lèvres étaient encore outrageusement gonflées. Le clitoris pointait qui singeait l'impudence d'un pénis. La vulve béait comme le gosier d'un piaf qui attend la becquée. L'orifice vaginal qui restait dilaté et grand ouvert dévoilait le chemin des mystères tapissé de vermillon. La note chaleureuse modérait l'éclat des chairs humides qui chatoyaient des rouges irisés comme un énorme rubis sous la lumière du néon. Cette fleur monstrueuse qu'on pressentait carnivore, nichée dans l'abri entre mes cuisses, n'avait rien de commun avec le minou que je connaissais. Les couleurs étaient vives et les volumes extraordinaires. Un monstre ! Un monstre qui n'avait pas encore été foutu d'enfanter. L'allégorie « L'origine du monde » me venait à l'esprit. Gustave Courbet n'était-il pas à l'honneur ? Mon sexe n'aurait-il pas été un modèle tout indiqué ? Question sans réponse.
Boubacar avait ramené des croissants. Il me souhaitait le bonjour et me tendait un verre de jus d'orange, lequel était bienvenu qui humidifiait mon gosier et titillait agréablement mes papilles. Le roupillon avait été court. Je n'avais pas dormi deux heures mais j'étais bien. Je dévorais le petit déjeuner qu'ils avaient préparé puis filais dare-dare sous la douche. Moctar toujours aussi attentionné se préoccupait de mon transport. Il avait sollicité un collègue, un pharmacien pour changer qui était propriétaire d'une moto et lequel rappliquait tandis que je finissais de me sécher. Je ne jouais pas les fausses pudeurs. Il ne me déplaisait pas de déambuler nue parmi les trois hommes. Des picotements caractéristiques agaçaient mon périnée. Il n'aurait pas fallu beaucoup pour me convaincre de m'allonger à nouveau. Les pensées qui me distrayaient ne semblaient pas même effleurer l'esprit des mâles. Tant pis pour eux ! J'enfilais ma robe, chaussais mes escarpins, bouclais mon bracelet et mon collier et récupérais mon sac à main. J'étais prête. Bisou ! Bisou ! Les adieux larmoyaient un peu. Nous reverrons nous ? Pourquoi pas, dans une autre vie. J'enfourchais la bécane. Le soleil commençait à grimper à l'horizon. Le trafic automobile était faible. L'air de la course s'engouffrait sous ma robe et caressait délicieusement mon épiderme. Aucun de nous n'avait de casque. Privilège ou inconscience ? J'enlaçais la taille du pilote. Son corps perfusait la chaleur dans le mien. Il était vêtu d'une tenue traditionnelle, formée d'une tunique en toile légère, portée sur un pantalon de même tissu. Ces voiles ne faisaient pas obstacles aux échanges. Je sentais sous ma paume la crispation des pectoraux. Je promenais ma main et tâtais d'un doigt léger la fermeté des muscles. Des idées me traversaient l'esprit. Décidément, je ne pensais plus qu'à çà. Je suis persuadée que je faisais plus de folies en deux jours que pendant les trente deux années, que j'avais déjà vécues. Je n'étais plus à une bêtise prés. Son sexe était dur que je caressais. Il me laissait faire cinq minutes puis il prenait les choses en main. Il avait dénoué le lien de son pyjama et guidait ma main. Le phallus était chaud qui palpitait dans ma paume. Ce machin était plus dur et plus gros que celui des deux autres, qui donnait du crédit à ces légendes qui vantent la gloire des mâles africains. J'agaçais le méat, lissais le gland, astiquais la hampe et jouais ainsi tandis que le bitume défilait. Je continuais aussi quand on bifurquait sur la piste mais il m'y fallait plus de virtuosité. Mon pilote évitait les trous, contournait au plus prés les mares mais la navigation et le confort aussi, devenaient autrement difficiles. De part et d'autres, la piste était bordée par les murs d'enceinte derrière lesquels on devinait plus qu'on ne voyait, les parcs et les villas. De temps en temps de petits bosquets formaient un maigre îlot de verdure que l'on devait contourner. Le pharmacien - ne l'était-il pas, s'arrêtait sous l'ombre d'un grand arbre au tronc torturé. La rue était déserte. Pas un véhicule. Pas un passant. A une vingtaine de pas, prés de l'entrée d'une villa, sous un léger chapiteau de toile, il y avait cependant un homme, probablement le gardien, allongé sur une natte qui ne bougeait pas et se fondait presque dans le décor poussiéreux. Mon guide avait calé sa moto et me saisissait par la taille. C'était le baiser de ma vie. Il plaquait ses lèvres sur les miennes et oeuvrait avec une fougue à couper le souffle. Il me fallait remonter à l'adolescence pour me remémorer tant d'impétuosité. Sa langue fouinait et explorait. Il vérifiait chaque coin avec grand soin. Je demandais grâce quand je manquais suffoquer. Il déclippait la broche, pelotait mes seins, tripotait le téton et me rendait folle. Son pyjama et son slip gisaient à ses pieds. Le sexe était dressé, fier, arrogant. Le mâle retroussait ma robe jusqu'à la taille. Sur de sa force, il me soulevait sans peine et m'adossait au tronc. J'écartais les cuisses autant qu'il m'était possible mais sa prise ne m'autorisait pas grande manuvre. Il me pénétrait d'un coup et commençait les va et vient dans la foulée. L'intrusion était brutale à couper le souffle mais dans le même temps tout mon être appelait le supplice. Aucun tourment n'était assez vif. Aucune bourrade n'était trop bestiale que je ne voulais encaisser. Ma réponse s'appariait au rythme de l'homme. J'en rajoutais un peu, soucieuse de son plaisir. Quand la hampe de son phallus était profondément enfouie, je contractais mes abdominaux et les muscles de mon vagin, comme pour retenir la verge en mon sexe ce qui incidemment devait produire un massage du gland du plus bel effet. Ma sur aînée, experte en la matière, m'avait enseigné le truc. Tous les mecs avec lesquels je l'essayais en raffolaient. L'orgasme m'emportait en même temps qu'il éjaculait. Son membre crachait et tressaillait longtemps jusqu'à m'embrouiller les tripes. Des idées bizarres me traversaient l'esprit mais la pensée d'en rester là m'était insupportable. Je voulais poursuivre. Je décidais de requinquer la bête et prenais position. Lui prenait mes tempes entre ses paumes et accompagnait le rythme pendant que je lui taillais une pipe. La turgescence reprenait vite de la vigueur. Je m'emballais pour ce jouet remarquable plus gros et plus dur que tous ceux des hommes que j'avais connus. Cette comparaison me divertissait fort qui me donnait encore à penser à ces légendes pas si fantasmagoriques que j'imaginais. L'évocation me donnait encore plus d'entrain s'il se peut. L'organe était chaud, vivant et l'épiderme était souple et doux. Le gland bien dégagé luisait sous les rayons du soleil. Le mâle piaffait qui me redressait et me plaçait en position mes mains en appui sur le siége de la moto. Il me prenait en levrette et m'enfonçait pour de bon. J'avais presque failli m'affaler avec la motocyclette. Du coup je levais le nez. Mon regard croisait celui du gardien qui zieutait la scène avec des yeux incrédules. Moi-même, j'avais du mal à y croire. J'étais vraiment folle. Le garçon n'oeuvrait pas longtemps qui était quasi mur. Il crachait sa semence. Le sexe palpitait dans mon ventre. Le sperme coulait le long de mes cuisses. Un dernier orgasme m'emportait encore qui m'anéantissait. Je récupérais affalée sur le siége. Un bruit de moteur me ranimait. Je me redressais et réajustais ma tenue. La voiture passait et disparaissait. Je faisais de mon mieux pour éponger les lymphes qui me souillait avec le seul mouchoir qui me restait. Tant pis, je saloperai le siége. J'étais prête à remonter en selle.
- Où veux-tu aller ? Moquait-il gentiment, en désignant l'entrée de la villa que je n'avais pas reconnue. Le gardien faisait signe qui m'attendait et comprenait qu'on parlait du sujet. Je piquais un fard pas possible. Je me liquéfiais littéralement. Pour le coup, les adieux étaient plutôt froids. La moto vrombissait, puis disparaissait. Adieu ! Faux jeton !
Ce gardien se comportait de manière étrange qui avait une certaine prestance, des prévenances et parlait bien français.
- Je vous attendais madame, annonçait-il en me tendant une serviette. Il me recommandait de parfaire ma toilette et le disait avec réserve et des expressions et une intonation qui dénonçait une classe que l'on n'attendait pas de la part d'un gardien. J'étais tout à fait déboussolée. Je ne savais où j'étais ni si je devais réellement entrer. Et quand bien même ce serait la bonne villa. Quelle contenance adopteriez-vous en pareilles circonstances ? Ce type m'avait vu baiser. Qu'allait-il rapporter ? Bordel. J'avais bien besoin de tirer un coup. Quoique ça n'avait pas été du tout désagréable. Il y fallait du culot. De moi-même je n'aurais jamais osé. A n'en pas douter, cette aventure resterait dans mes annales. Avec le recul, l'évocation recélait pour moi un pouvoir aphrodisiaque étonnant. Je prenais mon courage à deux mains et franchissais le seuil. Je n'avais pas du tout imaginé que je serai aussi godiche, incapable d'identifier la villa. C'était assez stressant. A décharge, nous avions débarqué la veille, à la tombée de la nuit. Attention ! Le soleil se couche tôt sous les tropiques. Disons qu'il n'était pas tout à fait dix neuf heures. Passée la porte, ouf ! Je reconnaissais à peu prés, la piscine à gauche, la villa, les arbres les garages à droite. Ok tout baigne ! Dans la chambre, Charles roupillait du sommeil des justes. Je prenais une douche et m'allongeais à son côté mais je ne pouvais plus dormir. J'enfilais un bikini, embarquais une serviette et filais à la piscine. L'eau me faisait du bien. Je nageais vingt minutes puis sortais pour aller m'allonger sur un matelas. J'abandonnais mon corps à la caresse du soleil. Le gardien balayait mollement l'allée centrale. Pour sûr, celui là restait pour moi une énigme. Je me promettais de questionner le maître de maison à son sujet. En attendant, je me débarrassais du haut. Je détestais les marques et voulais un bronzage uniforme. Le gardien pouvait sans doute me voir mais il avait vu pire. Je n'osais pas enlever la culotte et me contentais de la rouler à l'extrême limite pour diminuer son impact. Je m'exposais ainsi à la cuisson tantôt face tantôt pile jusqu'à quand le risque de brûlures soit manifeste. J'allais me lever pour aller chercher l'huile solaire que j'avais oubliée sur le bar. Le cerbère devançait mon intention, qui me tendait le flacon. Mon dieu ! Ce type ! Quelle prescience ! Mon comportement obscène, les façons discrètes autant que pertinentes du bonhomme et son omniprésence, tout cela suscitait chez moi un certain embarras qui concourrait à revaloriser le bonhomme au dessus de sa condition. J'avais dit « Merci monsieur », puis j'allais à nouveau piquer une tête et nager quelques brasses avant de me sécher et oindre comme il se doit. Ma matinée passait ainsi à nager et à dorer. Midi était bien sonné quand les hommes rappliquaient. Puisqu'il fallait des explications, autant faire simple. Je prétendais que j'avais dormi ici et qu'ils ne m'avaient pas vu. La probabilité était grande qu'à la fin de la nuit ils aient été alcoolisés au point de douter de tout. En tous cas, personne n'insistait et on en restait là. Nous passions à table. Je mangeais une salade. Les hommes préféraient des grillades. Au café notre hôte exposait son projet. Pourquoi pas ! Il proposait à mon intention une balade sur le fleuve avec son bateau. Nous remontions jusqu'au Parc National du DJOUDJ, une réserve animalière remarquable. Un nombre impressionnant d'oiseaux de toutes tailles et d'une grande beauté défilait sous nos yeux. Les flamands élégants, les canards de toutes sortes, les outardes pataudes et bien d'autres que je ne peux citer. Les gazelles, les phacochères aussi abondaient. Bref inutile de vous lasser davantage. Je suis persuadée que ce n'est pas pour lire un conte bucolique que vous avez poussé votre lecture jusqu'à ces lignes. J'arrête. Ne quittez pas l'écoute car j'ai encore bien des choses à raconter. En cours de parcours, notre aimable guide dégottait une plage auprès de laquelle il jetait l'ancre. L'endroit était désert et propre. Je me baignais nue, mais pas très longtemps car le temps passait. Nous rentrions à la nuit, laquelle, comme je vous l'ai déjà dit, tombe tôt sous les tropiques. La fatigue commençait à me peser sur les épaules. Je dînais avec les hommes puis filais au lit.
A mon réveil vers minuit, plus personne. Un mot disait de ne pas m'inquiéter, que tous deux participaient à un tournoi de poker. Grand bien leur fasse ! Je me préparais un sandwich et embarquais une bouteille de soda que j'allais déguster prés de la piscine. La chaleur du jour s'était estompée. Une petite brise soufflait une fraîcheur agréable. L'envie de piquer une tête me taquinait, enfin, façon de parler parce que je ne voulais pas mouiller mes cheveux que j'avais lavés, séchés et brossés dans la matinée. Personne alentour, pas même le gardien. Le peignoir en soie glissait tout seul sur mon corps. Je me laissais couler. La caresse de l'eau était délicieuse. Je nageais et mabandonnais alternativement pendant un quart d'heure, puis j'allais m'allonger toute humide sur l'un des matelas. L'homme rappliquait aussitôt qui me tendait une serviette pour me sécher. Décidément, c'était une perle ce type. Sa prescience était toutefois le moindre de mes étonnements. Il m'avait habituée à ce prodige. En revanche, l'autorité du bonhomme était nouvelle. Il portait un uniforme aux plis impeccables, képi sur la tête, fourragère à l'épaule, nud de cravate irréprochable, col d'un blanc immaculé, boutons briqués, épaulettes à galons, des souliers noirs astiqués qui brillaient de mille feux et par-dessus tout une barrette - non, je corrige, une plaquette de décoration multicolore aussi grande qu'une maison. Je restais sans voix, passablement intimidée et acceptais machinalement la serviette. Lui posait un petit baluchon au sol et prenait la position au garde à vous, puis restait ainsi immobile. Que voulait-il ? Que fallait-il faire ? Repos colonel. Mes hésitations l'amusaient. Il souriait, relâchait et corrigeait ma bévue. Il n'était pas colonel. Il avait pris sa retraite de la légion étrangère avec le grade de capitaine. Pour moi qui n'y connaissais rien, cela ne changeait pas grand-chose, le bonhomme n'en reluisait pas moins avec beaucoup d'éclat, au propre comme au figuré. J'avais oublié de questionner le maître de maison. Quel était le lien entre la légion et le gardiennage à Saint Louis ? Je ne posais pas la question mais le paradoxe ne cessait pas de m'intriguer. Il y avait de l'inconvenance de ma part à rester nue face à ce type tiré à quatre épingles. Je pouvais vêtir mon peignoir mais je ne le faisais pas parce que je prenais du plaisir, parce que je voulais consciemment ou non prolonger la scène du matin quand il me regardait pendant que le pharmacien me baisait. Le colonel, capitaine, gardien en venait au fait qui prenait place à mon côté sur le matelas et déballait des bijoux et une liasse de billets. Il poussait le tout vers moi en exprimant une requête autant maladroite qu'emberlificotée. En clair, il me donnait tout ça pour coucher avec moi. Vous sursautez. Moi pas ! Je n'y voyais ni impudence ni incongruité, parce que sa demande était plus une supplique, une prière qui m'émouvait, parce que le contraste entre son humilité et sa propre dignité soulignée par la tenue rajoutait à l'émotion et faisait oublier la modestie de son état, parce que la fortune qu'il m'offrait était visiblement considérable. Je n'avais pas besoin de compter. C'était cent fois le prix d'une passe aux Champs Elysée. Que cet homme m'évalue à ce prix me flattait. Etais-je anormale ? Aurais-je dû m'offusquer ? Désolée, cela ne me déplaisait pas du tout et tant pis si vous me trouvez vénale, débauchée, salope et tout ce que vous voulez. Le fantasme de la pute m'émoustillait. Le summum ! Vendre mon corps à l'encan. Bon ok ! Je m'égarais. Je souffre une imagination débridée. L'autre me regardait, qui attendait sa réponse. J'hésitais. Tout ce bataclan avait ranimé le brasier qui couvait dans mon bas ventre mais ce bonhomme était vieux. Saurait-il ? J'en doutais. C'était la lueur dans ses yeux qui me convainquait, une lueur d'intelligence qui dénonçait combien il lisait à livre ouvert dans ma tête, combien il me plaignait d'être mal mariée, combien il admirait ma liberté, combien il me trouvait belle, combien il avait envie de moi. Tous ces mots qui n'étaient pas dits et ce désir qui transpirait m'allaient droit au cur. Je m'étais approchée et sans un mot commençais à déboutonner sa vareuse.
Ce sexagénaire gardait un corps d'athlète. Tout juste était-il un peu empâté à la taille mais rien de méchant, pas même des poignées d'amour. Le ventre était plat. Les fesses étaient rondes à souhait. L'épiderme était lisse. Les muscles jouaient sous la peau. A mon ébahissement, le sexe en érection surpassait celui du pharmacien. Je voulais vérifier, le mignarder mais il ne m'en donnait pas le loisir. Le mâle s'était placé entre mes cuisses, qui entreprenait un cunnilingus. J'ai toujours aimé être sucée. Il avait saisi mon clitoris et aspirait. Le sang affluait qui grossissait et raidissait ma turgescence. Entre deux souffles il trafiquait de la langue et balayait ma fente de haut en bas et de bas en haut. D'autres fois, il lui prenait l'envie de l'engouffrer dans l'orifice vaginal et d'y fourailler aussi loin qu'il lui était possible. Son nez écrasait mon clitoris gonflé, et en jouait et l'irritait jusqu'à provoquer un émoi presque insupportable. Je bavais, gémissais et n'en pouvais plus. Je bêlais et suppliais pour qu'il me monte, mais il poursuivait toujours. Mon bassin soutenait une sarabande insensée. Mes supplications et mes appels devenaient plus stridents. Il daignait enfin m'honorer. Il me pénétrait précautionneusement tandis que je lançais mon bassin à l'assaut sans craindre l'empalement. Il semblait comprendre le message et mon besoin de sensation plus bestiale. Il enfouissait d'un coup son bazooka. Je gueulais mon plaisir et relevais mes cuisses autant que possible pour lui permettre d'aller plus profond. Mon enthousiasme galvanisait le sien. Il m'astiquait à un rythme d'enfer. Je perdais la tête. Des salves d'orgasmes me laissaient haletantes. Des idées insensées naissaient qui affolait ma libido. Mes hallucinations enfantaient des billevesées. J'étais fécondée. Je portais. Si ce n'était pas le fils de Dieu, c'était l'enfant du diable. Mais où donc j'allais pêcher toutes ces divagations. Mon esprit déraillait. Mon corps ne m'obéissait plus. Mes abdominaux et les vasoconstricteurs du vagin prenaient leur ordre avec le phallus qui envahissait mon ventre. Des sensations inédites bouleversaient mes entrailles. Le piston formidable brouillait mes tripes. Certaines fonctions en étaient affectées. Ma vessie comprimée multipliait les signaux tandis que les boyaux maltraités occasionnaient un état nauséeux mais ces menus désagréments se dissolvaient dans les vagues de volupté qui déferlaient et bouleversaient mon être tout entier. Un feu de ce calibre ne crache pas des vétilles. Les salves de semence percutantes et brûlantes me projetaient sur une orbite stellaire. Les psys, les toubibs et autres charlatans de même acabit, racontent des histoires qui disent que la taille du pénis n'importe pas. Je témoigne du contraire. Fichtre ! Le vieux était encore solide. Il roulait sur le côté. Je l'avais rejoint, et restait lovée contre son flanc. Nous reposions ainsi sans mesurer le temps. La nuit était claire. De temps en temps le cri d'un oiseau perçait le silence. Quelle paix ! Je goûtais la sérénité.
J'espérais remettre çà et entreprenais de ranimer la flamme, mais il n'avait pas voulu. Il m'avait embrassé. Un baiser léger, du bout des lèvres, presque chaste puis il était parti. Seule, je m'étais touchée comme jamais je ne l'avais fait auparavant, des heures durant je recommençais jusqu'à ne plus pouvoir jouir puis je m'endormais comme une masse. Je n'entendais pas Charles quand il rentrait. Je le voyais au matin qui ronflait à mon côté.
Plus tard dans la matinée, je rapportais les présents et l'argent au gardien. La chose n'allait pas d'évidence parce qu'il ne voulait pas. Je croyais l'avoir convaincu de garder au moins l'argent. De retour à l'hôtel à Dakar, je découvrais dans mon sac le paquet contenant un magnifique bracelet en or ciselé en sus de la liasse intacte. Ce type était plus incompréhensible que jamais. Nous avions embarqués dans le courant de la matinée. Les circonstances faisaient que je n'avais pas revu le maître de maison, professionnellement accaparé par ailleurs. Adieu la source qui eut sans doute pu m'éclairer. Le capitaine et le gardien gardaient leur mystère.
A Dakar, la mission était presque terminée mais les rencontres, les réunions, les briefings, les séances de travail, les séminaires, les repas d'affaires, les soirées d'apparat se succédaient néanmoins de sept heures du matin à minuit sans me laisser le temps de souffler. La nostalgie du Week-end à Saint Louis n'en était pas moins là. Le jour du retour vers Paris, l'embarquement sur le vol Air France se faisait très tard le soir, je libérais mon après midi au prétexte de faire des emplettes. Je caressais des projets fous, inavouables. Les scénarii était nombreux que je ne peux raconter. Ma quête était naïve. Je voulais être baisée, bestialement baisée, une dernière fois avant de rentrer. Ce n'est pas si simple qu'on croit. Déjà la toilette me prenait des heures, non pas que ce fut long en soi mais je tergiversais tellement. Au final, j'étais assez sexy mais pas trop court parce que j'avais fait l'impasse du dessous. L'audace m'avait plu qui m'avait réussi. L'artifice était moins pour émoustiller les mecs que pour m'échauffer les sangs. Mon éducation chrétienne souffrait délicieusement le martyre. L'ambiguïté me portait aux anges. Bon ! Je disais que la chose n'était pas simple. La preuve ! Je parcourais le marché Sandaga de long en large et d'avant en arrière, et revenait dix fois à la charge, sans parvenir à dégotter le candidat idéal ou même potable. Aucun ne me faisait flipper. Pire même, mes bonnes dispositions du départ, savamment entretenues tout au long du trajet en taxi, s'éteignaient comme si l'on avait noyé la braise. Les types étaient trop gros, trop maigres, trop coincés, trop classes, trop sales, trop arrogants, trop tout, quoi ! Si d'aventure, l'un de ces avortons montrait de l'intérêt, bien que je ne l'ai pas aguiché ou alors que je le faisais inconsciemment, je fuyais au plus vite. Même les loubards qui montraient des velléités de me coincer n'y parvenaient pas. Si je traînais encore dans les environs c'était parce que mon échec n'était pas digéré mais j'avais compris que mon affaire n'était pas gagnée. La voie lactée se mérite. Ne monte pas qui veut. La propulsion orgasmique exige un carburant magique, dont la production met en uvre une alchimie très complexe qui demande du savoir et du doigté pour sélectionner et touiller les ingrédients dans le chaudron démoniaque. Satan ! Je donne mon âme au diable pour tirer un coup, avais-je imploré. Qui était à l'écoute ? Méphistophélès le sophiste, Lucifer l'ange déchu, Hadès le maître des enfers, Satan le corrupteur d'Eve ou simplement quelques diablotins facétieux. Qu'importe ! J'étais peu après exaucée. Ok, mon âme ne m'appartient plus mais qui est mon maître. Je pariais pour Satan. C'était tout à fait sa griffe.
J'étais épuisée d'avoir tant errer. La déception me lessivait. J'étais entrée dans un café de l'avenue du président Pompidou également connue sous son ancienne appellation d'avenue William Ponti. Je prenais place à une table et commandais un café. Mon intention était de faire le point et balayer les miasmes fétides. J'étais prête à rentrer à l'hôtel. L'échec que je comprenais mieux et ma naïveté que je comprenais moins, alimentaient mes réflexions. J'étais passablement énervée et m'agitais mais sans intention et aucunement celle d'aguicher le jeune serveur qui me regardait. J'avais pu montrer mon cul par inadvertance mais c'était vraiment, vraiment tout à fait involontaire. Avec le recul, il me semble que je remarquais effectivement son manége mais je ne tiltais pas parce que mon esprit n'était déjà plus à Dakar. Le besoin d'uriner survenait. Je demandais mon chemin. Il me conduisait lui-même. L'itinéraire était extrêmement tarabiscoté. Une porte, un couloir sombre, un escalier, un autre couloir bordé de porte, un salon, un troisième couloir avant d'enfin parvenir au but. Naturellement je nourrissais des craintes bien avant d'arriver à cette salle de bain luxueuse. Il m'avait rassuré expliquant que les sanitaires du rez-de-chaussée n'étaient pas dignes d'une dame de ma condition. Qui connaît l'Afrique, saura que l'explication tenait la route. On atterrissait donc dans l'appartement d'un oncle opportunément absent, lequel au demeurant était le propriétaire de l'entreprise. Je n'avais pas passé la porte que le gamin m'immobilisait contre le chambranle et derechef s'affairait pour retrousser ma jupe. La précipitation du jeune homme masquait mal les hésitations que je pressentais. Sa force et sa détermination n'étaient pas telles que je ne puisse pas renverser la situation. J'étais sans crainte et en oubliais jusqu'à l'envie de pisser. Le désir m'enflammait d'un seul coup. C'était fulgurant, incompréhensible, irrésistible. Le gamin devinait ma soumission qui me libérait le temps de dégager son attirail. J'avais tôt fait d'enlever mon top et ma jupe. J'étais nue. Il procédait comme avait fait le pharmacien et m'adossait au chambranle. Il me pénétrait d'un coup, projetant un coup de rein violent qui écrasait mon bassin. D'emblée il lançait les va et vient mais de manière maladroite, précipitée. Je peinais à trouver mon souffle autant que le rythme. J'étais débordée par tant de fougue. C'était un lion ! Un sauvage ! Il me blessait. Il me faisait mal mais pas assez que je n'en veuille pas encore davantage. Jamais autant que ce jour, je n'avais soupçonné mes tendances sadomasochistes. Je voulais le faire bénéficier de mon traitement spécial mais sincèrement c'était impossible. La moitié du temps, je contractais mes abdominaux et les vasoconstricteurs à contretemps. Je risquais une déchirure et lui n'y gagnait rien. Je détendais et m'abandonnais à la charge sauvage. Mon corps et toutes mes entrailles tressautaient, un effet de l'extase plus que des assauts tandis que mes sens se mettaient à l'affût. Un premier orgasme m'emportait avant qu'il n'éjacule. Puis il lâchait ses bordées. J'entendais vaguement qu'il me demandait de baisser le son. Monsieur prétendait que je beuglais. Il se gargarisait. Rigolo ! Pour sûr c'était Satan qui m'avait baisée. Je reconnaissais sa patte.
Cette aventure dont je vous fais le récit se déroulait l'été dernier au mois d'août. Il m'est venu l'envie de la coucher sur le papier pour rafraîchir mes souvenirs et pour l'occasion en savourer à nouveau chaque moment. Tant mieux si vous avez éprouvé du plaisir à la lecture de mon odyssée. En cas contraire, désolée de vous avoir ennuyé. Pourquoi diable avoir poursuivi jusqu'à ces lignes ? Dieu m'a aimé qui faisait que personne ne me contaminait. Tous les tests que je faisais étaient négatifs. Mon corps se languit de ces instants de folie. A toutes fins utiles je laissais un message sur le répondeur : Allo Satan ! Ici Annie. Des mois, que je n'ai pas baisé. Je t'en prie, mets moi en tête de liste. Et un autre sur les ondes : Satan ! As-tu oublié que je suis ta chose ? J'attends la réponse.