Encore mieux qu'une première fois

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Proposée le 13/11/2008 par Alphecar

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- On s'arrête ici ?
- D'accord.

La crêperie est située dans un endroit désert, sur la route de Pont-Aven à Concarneau. Olivier l'a choisie de préférence à un restaurant traditionnel recommandé par leur hôtelier parce qu'il ne souhaite pas que le dîner se prolonge ; il a d'autres projets pour la soirée. Ces projets impliquent Latifa, qui est à ses côtés dans la voiture et qui vient d'acquiescer à sa proposition, lui-même et, si possible - bien que ce ne soit pas strictement indispensable - la chambre d'hôtel qu'ils occupent depuis trois jours à Concarneau.

Il se dit que cette petite escapade d'une semaine en Bretagne avec sa nouvelle petite amie était vraiment une bonne idée ; dans le milieu du travail, il est difficile de bien connaître quelqu'un ; d'avoir passé ces derniers jours avec elle 24 heures sur 24 lui a montré que, de son point de vue en tout cas, ils étaient parfaitement assortis : elle est douce, sensible et rigolote et elle prend la vie du bon côté, comme au boulot. En plus de quoi, apparemment, elle aime aussi beaucoup faire l'amour. Depuis leur « première fois » chez elle, un soir de cet été, première fois inoubliable mais un peu contrainte par un excès de timidité de part et d'autre, ils n'ont pas eu si souvent l'occasion de se revoir dans l'intimité.

D'où l'idée de cette semaine de vacances, pour se découvrir davantage l'un à l'autre.

Depuis leur arrivée à Concarneau, ils ont fait l'amour tous les soirs, les journées étant consacrées à la découverte purement touristique et aux grandes balades en bord de mer ou dans la lande bretonne. Latifa s'est dévoilée une amante passionnée, imaginative et surtout, particulièrement bavarde pendant l'acte. Cet aspect de sa personnalité n'a pas manqué de surprendre Olivier, car elle est au contraire, dans la vie de tous les jours, particulièrement discrète et réservée. Ce relâchement verbal, en soi, ne gêne pas du tout Olivier, bien au contraire, mais ce qui l'embarrasse un peu, c'est de ne pas toujours savoir être au diapason, question logorrhée. Néanmoins, il sait qu'elle apprécie énormément leurs ébats, d'abord parce qu'elle exprime son assentiment et sa satisfaction de façon très explicite, ensuite parce qu'elle est souvent celle des deux qui choisit d'en prendre l'initiative.


Une jeune serveuse souriante, aux yeux très clairs, aux cheveux blonds frisés et avec un diamant dans le nez, les conduit dans une arrière-salle plutôt sombre et presque vide, la première salle étant apparemment dédiée aux tables réservées. Olivier se dit qu'au moins ils y seront tranquilles. Il commande une bouteille de cidre brut avant même d'avoir ouvert la carte, parce qu'il sait que Latifa aime ça. Il prend sa main dans la sienne, un peu machinalement, tout en étudiant le menu. Ca lui fait toujours quelque chose, de prendre sa main dans la sienne : elle se fait toute petite, la paume est toujours un peu humide, les doigts sont vivants et leur pression varie de temps en temps, peut-être pour qu'il prenne bien conscience de son contact. Beaucoup d'informations, se dit Olivier, peuvent passer dans le simple contact de deux mains. Par exemple, à cet instant précis, le majeur de la main gauche de Latifa est en train de caresser la paume de sa main droite : c'est un signal convenu entre eux depuis le premier jour des vacances et qui signifie : « j'ai envie de toi ». Il s'emploie plutôt en public, mais parfois aussi - en tout cas jusqu'ici - dans l'intimité, quand on est trop timide pour s'exprimer plus clairement ou quand on juge, comme Latifa ici, probablement, que certaines choses sont encore plus excitantes lorsqu'elles sont annoncées par le geste plutôt que par la parole.

L'effet sur Olivier est immédiat : une chaleur envahit son bassin et son pantalon devient subitement un peu étroit sur le devant. Tout en lui serrant la main pour lui montrer qu'il a compris et qu'il partage son impatience, il se dit que finalement il ne prendra qu'une galette et que malgré tout le repas lui paraîtra bien long. Elle le regarde un peu par en dessous, sans rien dire, et ses yeux humides confirment ce que son doigt est en train de répéter.

Quand la jeune serveuse blonde revient, ils commandent chacun une galette.

Olivier décide d'abattre ses cartes.

- Le temps va me sembler long, d'ici qu'on rentre à l'hôtel.
- Ah oui ...? Et pourquoi ... ? , minaude Latifa.
- Parce que je n'ai plus très faim.
- Et comment ça se fait ?

Olivier l'observe. Elle reste imperturbable et ne sourit pas, mais un je ne sais quoi, autour des lèvres ombrées par un léger duvet, confirme à Olivier qu'elle sait parfaitement de quoi il parle et qu'elle a simplement décidé de faire durer le jeu.

- Parce que j'ai du mal à éprouver deux désirs en même temps.
- Il faut en choisir un des deux, le satisfaire, et puis passer à l'autre... Non ?
- Le problème, c'est que le deuxième a complètement effacé le premier. Et pour l'instant, je ne peux pas satisfaire le deuxième.
- Il ne faut pas se fixer des bornes a priori comme ça, tu sais.

Olivier se demande, tout compte fait, si elle a bien compris de quoi il voulait parler. Mais comme elle se met à sourire et que sa main se fait plus caressante, il réalise que si, elle a bien compris, mais qu'elle attend qu'il lui dise qu'il a envie d'elle. Il a eu déjà l'occasion de remarquer l'effet que ces simples mots pouvaient avoir sur sa libido à elle, lorsqu'ils étaient prononcés à un moment bien choisi.

Le moment lui semblait bien choisi.

- Latifa... Je ne sais pas si c'est un scoop pour toi, mais j'ai très envie de faire l'amour avec toi...

Elle attend quelques instants, ses yeux dans ceux d'Olivier, sans ciller, avant de répondre.

- Ca va me semble long aussi... Qu'est-ce qu'on pourrait faire, en attendant ?

L'espace d'un instant, Olivier se dit qu'elle veut faire l'amour tout de suite. Cette idée l'excite au plus haut point, mais lui semble trop compliquée à mettre en œuvre avec un minimum de sécurité. Il y a un autre jeune couple, au fond de la salle, à deux tables de la leur.

C'est en sentant le pied de son amie sur sa cheville qu'il comprend qu'elle veut juste patienter avec quelques attouchements innocents et discrets. Dans une certaine mesure, il est rassuré, car bien qu'elle lui ait semblé aussi portée que lui sur l'amour physique, il ne la reconnaissait pas dans ce goût pour l'exhibition dangereuse. Il n'ose pas regarder sous la table, mais ce qu'il sent contre son tibia lui apprend qu'elle a enlevé l'une au moins des ballerines dont elle est aujourd'hui chaussée. C'est de ses orteils nus qu'elle remonte sa jambe de pantalon et il sent maintenant la plante de son pied contre le côté de son mollet. Bien que la table ne soit pas très large, elle est obligée de s'affaisser dans son siège pour pouvoir continuer ce manège ; ça lui donne une allure très négligée, voire même, se dit Olivier, quelque peu lascive.

Après une ou deux minutes, le pied opère une retraite, mais revient aussitôt par-dessus la jambe de pantalon et monte jusqu'au genou. Ils ne se disent rien et, les coudes sur la table, Latifa semble vouloir dissimuler sa gêne en appuyant sa joue gauche contre sa main qui a, par la force des choses, dû abandonner celle d'Olivier, désormais trop éloignée. Mu par une brusque impulsion, de ses deux mains sous la table, il s'empare du pied inquisiteur, qui sort désormais de dessous la nappe. Il masse doucement les orteils, tandis que Latifa semble encore se tasser sur sa chaise, au point que maintenant seuls sont visibles son visage et son cou. Elle ferme les yeux, comme sous l'effet des pressions discontinues appliquées par les doigts sensibles d'Olivier, ce qui encourage leur activité. Comme les mains, les pieds ont toujours exercé sur lui un attrait particulier. Ce sont les deux premières choses qu'il regarde chez une femme, après le visage et les yeux, certes, mais avant les seins et les fesses. Les pieds de Latifa l'ont séduit dès leur première rencontre, par leur taille modeste, par leur couleur café au lait, par le dessin élégant des ongles en dépit de l'absence de vernis... et par leur sensibilité exceptionnelle.

A son tour, il s'affaisse dans son siège, pour avancer un peu le bassin.

Le pied nu est maintenant au contact de la face interne de sa cuisse. Encore quelques centimètres... et il touchera son sexe. A cette idée, il sent son pouls s'accélérer. Latifa semble avoir eu la même idée, car son pied s'avance dans cette direction et pour ne pas glisser sous la table, elle est obligée de s'appuyer des deux mains sur son siège.

Ca y est : le gros orteil a atteint les testicules. Il semble vouloir estimer leur volume, avant d'entamer l'ascension de la verge maintenant dressée d'Olivier.

- Latifa... Qu'est-ce que tu fais ?

Il sait bien ce qu'elle fait, et il sait que ces mots murmurés ne la dissuaderont pas de continuer, mais l'y encourageront au contraire. Il veut qu'elle sache que c'est sous sa pression à elle qu'il est maintenant contraint d'ouvrir les boutons de sa braguette.

Sa verge est désormais libérée du jean, mais toujours protégée par le tissu de son boxer. Il sent pourtant que son gland est sur le point de trouver une issue. Des orteils agiles s'emploient d'ailleurs à l'y aider en tirant sur le tissu. Quand, enfin, les doigts de pied de Latifa entrent en contact avec la peau nue de la verge d'Olivier, il est comme saisi par une secousse électrique. C'est la première fois qu'on lui fait une caresse du genre et il n'aurait pas pensé y trouver autant de plaisir. Elle prend son sexe entre deux de ses orteils et commence à lui imprimer, avec une douceur surprenante compte tenu de l'outil employé, un mouvement vertical.

Quelque part, en arrière plan de ses pensées, Olivier visualise l'autre couple, dont il lui semble que la conversation s'est interrompue, ainsi que la petite serveuse aux yeux clairs, en train de revenir prendre les commandes, mais ces pensées sont bien insuffisantes à lui faire oublier l'épreuve très particulière à laquelle Latifa est en train de le soumettre.

Quand la serveuse revient avec deux assiettes, Latifa enlève brusquement le pied de ses genoux et il a à peine le temps de couvrir d'une serviette son pénis en érection. En se réajustant dans sa chaise, son regard croise celui de Latifa. Elle ne dit rien, elle est cramoisie. La serveuse au nez diamanté dépose les assiettes sans un mot, mais il lui semble qu'elle a rougi aussi et qu'elle n'ose plus le regarder dans les yeux comme tout à l'heure.

***

A la sortie de la crêperie, il prend la main de Latifa. Il a envie de parler de l'épisode, pour ne pas laisser retomber la tension sexuelle compromise par son interruption momentanée.

- Un peu risqué, ce qu'on a fait, non ?
- C'était rien de mal. Il m'a semblé que ça t'avait plu, ajoute-t-elle avec un peu de malice dans le regard.
- Oh oui, c'était très bien. Un peu bref... Et je n'ai pas eu le temps de te faire moi aussi le câlin auquel j'avais pensé...
- Ah oui ? C'est dommage... Et tu pensais à quoi, au juste ?
- Tu verras...Ce n'est pas fini pour ce soir, tu sais...
Elle l'interroge du regard.
- Tu me le promets ?
Il accentue la pression de sa main, en lui répondant que oui.
- On est loin de l'hôtel ?
- 10 minutes à peine.

Il sourit intérieurement en songeant, sans fausse modestie, au plaisir qu'il va lui donner, à celui qu'elle lui offrira en retour, ainsi qu'aux manifestations sonores qui accompagneront celui de Latifa.

***

Pendant le retour vers Concarneau, après la séquence humiliante mais si excitante de la crêperie, Latifa a du mal à se défaire de cette petite voix intérieure qui lui chante : « tu vas faire l'amour toute la nuit». Plus elle essaie de l'oublier, plus ils s'approchent de leur destination, et plus la voix se fait insistante. Elle s'exprime parfois avec une vulgarité qui effraie Latifa.
« Il va te faire jouir et tu vas crier comme une folle. »
Parfois même, elle s'exprime comme le ferait un homme.
« Vous allez baiser bien à fond, et plusieurs fois, encore.»
Jamais, bien entendu, elle n'aurait employé ces mots devant Olivier et elle n'aurait pas davantage apprécié qu'Olivier le fasse devant elle. Pourtant ce monologue intérieur n'est pas étranger, elle le sait bien, à cette humidité qu'elle sent envahir petit à petit son entrejambes. Déjà, elle se demande quels seront leurs premiers gestes dès que se sera refermée la porte de leur chambre. Elle aurait presque envie qu'il lui arrache ses vêtements, la plaque contre le mur et la pénètre d'un seul coup. Les préliminaires lui semblent futiles ou, plutôt, il lui semble qu'ils sont entamés depuis un bon moment déjà : depuis leur arrivée dans le restaurant, pour être plus précise.

Dans l'escalier qui conduit à leur chambre, elle passe devant lui, en se disant qu'il va observer ses pieds, ses chevilles, ses jambes, ses fesses un poil trop lourdes et trop basses et ses hanches évasées, mises en évidence par un pantalon de toile un peu moulant. Elle se devine convoitée, et ça lui plait beaucoup.

Olivier tourne la clé dans la serrure. Ces dernières minutes sont celles qui semblent les plus longues à Latifa depuis leur départ de la crêperie.

Ils entrent enfin dans la chambre. Il n'allume pas la lumière. Tandis qu'elle referme la porte, elle le sent se presser contre son dos. Des mains chaudes remontent depuis sa taille jusqu'à ses seins, la faisant frissonner de plaisir. Elle sent aussi son nez musarder dans son cou, ses lèvres s'attarder un instant sur sa nuque avant de remonter vers son oreille droite. Elle incline le visage pour mieux sentir son visage contre le sien.

- Attends-moi, je reviens tout de suite.

Et elle le voit disparaître dans la salle de bains.
Un instant désarçonnée par cette soudaine décision, elle se demande que faire, puis choisit de se mettre pieds nus, de déboutonner son chemisier et d'ôter son pantalon. Elle surprend son image dans la glace et s'arrête un instant. Ses cheveux bruns, légèrement crépus, tombent en éventail de chaque côté de ses joues. Elle tire une mèche en arrière de son oreille pour mieux voir son visage. Elle le trouve plutôt agréable, avec son teint très mat et sa forme triangulaire. Son nez est fin, ses yeux, très sombres, sont mis en valeur par des cils plutôt longs, relevés d'une touche de mascara, et ses lèvres sont bien dessinées et légèrement ourlées. Le regard accuse un léger strabisme divergent et les sourcils sont un rien trop fournis, mais ce sont des traits qui donnent du caractère à un visage. Il plait à Olivier, en tout cas, elle le sait. En elle-même, elle s'interroge sur le fait qu'il lui ait fallu attendre ses 31 ans et ces quatre dernières semaines pour connaître cette tension et ce plaisir incroyables de l'attente avant l'amour.

L'eau a fini de couler dans la salle de bains. Elle sait Olivier très scrupuleux sur l'hygiène. Elle ne juge pas nécessaire de se livrer au même exercice, pour l'avoir fait juste avant le restaurant. Ca lui permettra de l'attendre couchée. Elle soulève les couvertures et se met au lit avec pour seule parure son soutien-gorge et sa petite culotte.

A peine s'y est-elle installée qu'il sort déjà de la salle de bains, vêtu seulement d'un slip.
Elle se redresse contre la tête de lit, la main sur ses seins, le soutien-gorge dégrafé. Ils ne disent rien, mais échangent un regard qui en dit long, sans un mot. Quand il s'installe dans le lit, elle laisse tomber son soutien-gorge sur son ventre, découvrant des seins bruns et ronds, aux aréoles petites et sombres et aux mamelons tendus.

Elle le laisse apprécier quelques instants le spectacle qu'elle lui offre bien volontiers, puis elle unit ses lèvres aux siennes et ils s'embrassent.

Ils roulent l'un sur l'autre et elle finit dessous. Bien qu'il soit plutôt léger, elle aime sentir sur elle le poids de son corps. Elle passe la main dans ses cheveux, sur son visage, passe un doigt sur cette bouche dont elle sait qu'elle lui donnera d'ici très peu de temps beaucoup de plaisir, parce qu'il aime s'en servir, s'en sert remarquablement bien et particulièrement sur les parties les plus secrètes de son corps, celles sur lesquelles aucune bouche ne s'était aventurée avant celle d'Olivier.

Cette bouche, justement, commence son périple dans le cou de Latifa, avant de s'attarder à nouveau sur son oreille. En sentant la pointe d'une langue en exciter le lobe, elle se demande comment il peut connaître avec autant de précision et de justesse les caresses auxquelles elle est sensible. Probablement a-t-il testé plusieurs d'entre elles et s'est-il contenté d'observer celles qui produisaient le plus d'effet sur elle. Tandis qu'elle se fait cette réflexion, elle laisse ses mains caressantes descendre le long des flancs d'Olivier, en direction de ses fesses. Mais elle voit celles-ci s'éloigner de sa portée lorsqu'il choisit de descendre son visage au niveau de ses épaules. Quand il se met à embrasser le pli de ses aisselles, elle se prend à regretter de ne les avoir pas récemment rasées. Est-ce qu'il peut sentir sa transpiration ? Elle espère que non, mais elle se doute que vraisemblablement, c'est bien le cas. Elle sent en tout cas son eau de toilette à lui, à laquelle se mêle une pointe de parfum de transpiration masculine - un mélange qui, avec ses yeux verts et doux et sa bouche au dessin féminin, compte pour beaucoup, elle en a parfaitement conscience, dans l'attirance physique qu'elle éprouve pour lui.

Tandis qu'elle songe à l'odeur idéale d'Olivier, celui-ci s'est recentré sur ses seins. Elle se cambre de plaisir sous l'effet des petits baisers qu'il y dépose, accompagnés de légers massages. Si les premiers sont chastes, les suivants le sont un peu moins, avec une contribution active des lèvres et de la langue.

Ils ne sont pas dit plus de dix mots depuis qu'ils sont rentrés et Latifa a maintenant presque autant envie de dialogue que de caresses.
- Tu les aimes, mes seins ?
- Oui, beaucoup. Quand tu n'es pas là, il me suffit de les imaginer pour avoir envie de toi.
- C'est vrai ? Dis-moi comment tu les trouves... Dis-moi ce que tu aimes leur faire... J'aime bien quand tu me parles en me touchant, tu sais...
- J'aime bien les caresser... J'aime beaucoup les embrasser...
- Oh ouiii...
- ... J'aime les lécher...Passionnément...
- Ohhh....
- Et ...
Il a comme une hésitation, puis lâche le mot.
- ... Les téter, j'aime les téter, aussi...
- Oh oui, tête-moi, s'il te plait !
Elle gémit de plaisir à l'idée et Olivier s'exécute, non sans une certaine avidité.
- Oh, mon chéri... !

Les jambes de Latifa commencent à s'écarter et à envelopper Olivier. Il descend encore un peu et parcourt de ses lèvres son abdomen velouté, s'attardant une longue minute sur son nombril. Brûlante de désir, elle réalise qu'il ne va pas tarder à lui enlever sa culotte, qu'il va très bientôt sentir le parfum âcre de son sexe trempé et à cette idée, son pouls s'accélère. A son excitation se mêle un soupçon d'inquiétude. Elle ne s'est montrée à lui dans l'intégralité de sa nudité que cinq ou six fois et, il y a un mois seulement, ils n'étaient que deux collègues qui prenaient de temps en temps un café ensemble et prenaient plaisir à la compagnie l'un de l'autre.

Olivier redresse un instant son visage et lui adresse un regard dans lequel elle croit pouvoir lire le reflet parfait de son propre désir.
- Latifa, j'ai envie de te voir...
- Oh oui, regarde-moi...
Et soudain, contre toute attente, il lui demande d'allumer la lumière sur la table de chevet. Latifa est surprise, hésite un très court instant, puis actionne l'interrupteur.

La lumière a beau être douce, elle sait désormais le moindre recoin de son corps à la merci du regard inquisiteur d'Olivier. De façon inattendue, elle sent redoubler son excitation à cette idée. Les défauts de son corps, qu'elle connaît bien, lui paraissent bien secondaires, comparés au plaisir redoutable d'être contemplée, possédée par le regard de l'autre. En baissant le menton sur sa poitrine, elle peut voir l'ampleur de la touffe de poils qui surplombe son mont de Vénus et, juste au-dessus, douloureusement proche, le nez d'Olivier, apparemment fasciné par ce foisonnement. Son visage s'approche inexorablement du sexe de Latifa, qui sent son pouls s'accélérer encore. Elle s'attend à ce que, d'une seconde à l'autre, il plonge la bouche dans son intimité la plus profonde et de ses doigts, elle lui ébouriffe les cheveux pour l'y inciter, mais au lieu de cela, il descend encore plus bas et lui embrasse la face intérieure des cuisses. Ses mains parcourent ses courts mollets, remontant jusqu'au creux des genoux. De ses mains douces mais fermes, il l'encourage à plier les genoux et à écarter les cuisses, ce qui a pour effet, elle le sait, de remonter son vagin et de le rendre plus disponible encore à la vue et à l'action d'Olivier.

Elle sent ses lèvres s'ouvrir.

Elle devine, plus qu'elle ne voit, celles d'Olivier s'en approcher irrésistiblement, et très vite, elle sent son nez frôler ses poils. « Oh... C'est pas possible, il doit vraiment tout voir... ».
- Olivier, qu'est-ce que tu me fais...
Ce n'est pas vraiment une question, plutôt un encouragement, mais Olivier choisit de répondre comme s'il s'agissait de l'expression d'une réticence.
- J'essaie de résister à l'envie de te lécher, mais je crois que je ne vais pas y arriver longtemps.
- Oh, c'est pas possible...
Et aussitôt, comme pour lui prouver le contraire, il applique sa bouche en plein sur le sexe de Latifa.

Sous la violence du plaisir et de la surprise combinés, elle soulève son buste et le regarde agir. Elle peut entendre le bruit de ses lèvres au milieu des siennes et pousse un long gémissement de délice en sentant pour la première fois la langue d'Olivier investir son intimité. Elle pousse son bassin vers l'avant de façon à ce que sa langue la pénètre encore plus profondément. Elle regarde Olivier la lécher et la scène lui semble incroyable.

Olivier, lui, parâit infatigable, comme s'il voulait la faire venir rien qu'en explorant, de sa langue, le cœur de sa vulve et en suçant avec application ses petites lèvres. Par instants, il effleure de la langue son clitoris et elle laisse échapper un cri bref qui le pousse - elle trouve que c'est bien dommage - à abandonner provisoirement son effort.
- Olivieeeer...
Elle aime prononcer son prénom, et elle aimerait qu'il dise le sien plus souvent ; elle a le sentiment que leur attention à ce qui est en train de se dérouler en est encore augmentée.
Elle pourrait se laisser aller jusqu'à jouir, elle sait qu'il en aurait la patience et elle n'en est d'ailleurs plus très éloignée, mais elle a envie maintenant de se faire pénétrer et de sentir son membre durci la remplir.

Au moment où il se relève et lui adresse un regard, elle tente, juste par le sien, sans un mot, de lui faire connaître la reconnaissance qu'elle éprouve pour ce qu'il vient de lui faire. A nouveau, de ses mains, il lui enveloppe les seins et, le nez glissant sur son ventre, il remonte petit à petit son visage vers le sien.

Leurs langues s'entremêlent avec passion quelques instants, avant qu'ils ne s'arrêtent un moment pour reprendre leur souffle.

Latifa a envie de partager ce qu'elle ressent.
- J'aime quand tu me parles en me faisant l'amour. Dis-moi ce que tu aimes aussi... Ce que tu veux que je fasse... Tout ce que tu veux. Je suis prête pour toi...
- J'aime te regarder... J'aime te donner du plaisir... J'aime t'entendre gémir...
Il se redresse et s'écarte un peu d'elle avant d'ajouter :
« Ca va être tellement bon quand je vais te pénétrer ».
- Oh oui... !
Elle sait le moment enfin venu, mais elle veut prendre le temps, à son tour, de profiter un peu de son corps à lui entièrement nu.
- J'ai envie de voir ton pénis, je t'en supplie...
Le mot, dans sa propre bouche, lui semble incongru. C'est à « queue » qu'elle a pensé, mais elle n'a pas osé.

Joignant le geste à la parole, en prenant bien son temps, de ses mains elle baisse le slip d'Olivier. Elle le regarde bien dans les yeux avant de baisser les siens. Il a l'air un peu gêné d'être observé à son tour. Elle reste médusée par la vue de ce sexe que pourtant elle connaît, et qui vu de près lui paraît si imposant. Il est tendu vers son visage, oscillant sur un axe légèrement ascendant, lisse et peu nervuré, long, rose et pâle, le gland parfaitement décalotté, déjà humide à son extrémité. Elle se l'imagine déjà au creux de ses reins et à cette idée, sa bouche s'agrandit tandis qu'elle regarde Olivier.

Passant une main timide sur la hampe et la glissant jusque sous les bourses, elle hésite un instant à lui faire une fellation pour commencer, mais son désir est devenu trop violent et elle choisit plutôt de s'allonger de nouveau sur le dos.

Ses genoux montent en même temps que ses cuisses s'écartent et comme Olivier tarde un peu, à son goût, à détacher son regard de ce buisson ardent, elle l'invite encore plus explicitement à la rejoindre, cette fois-ci complètement.
- Viens... Olivier... S'il te plait !

Alors, elle le sent présenter son pénis devant sa toison pubienne. Très vite, elle sent céder les chairs des lèvres dilatées de sa vulve. Son sexe est à l'entrée et il plonge son regard dans celui de Latifa en y imprimant une légère mais inflexible poussée. Elle laisse échapper d'entre ses dents serrées une sorte de long sifflement, comme si elle éprouvait un frisson, presque une brûlure. Et d'une certaine façon, c'en est une... Une longue brûlure de plaisir, sous l'effet du sexe d'Olivier qui enfin s'enfonce en elle et glisse le long de ses parois internes. Aux pupilles dilatées de ses yeux brun-vert, elle devine son plaisir. C'est le plaisir résultant d'une pulsion à laquelle on a résisté trop longtemps, et c'est par un gémissement prolongé, quelque part entre « Ohhhhh... » et « Ahhhhhh... », qu'il se trahit. Par-dessus l'épaule d'Olivier, Latifa voit maintenant ses genoux et ses propres pieds, en l'air, se détacher sur le mur du fond de la chambre. Elle goûte un moment cette vision, tandis que leurs bassins commencent à s'agiter en cadence, puis elle appuie ses talons sur les fesses fermes d'Olivier, comme pour le faire mieux rentrer en elle encore.

- Olivier... C'est fantastique... ! Oh, je te sens tellement bien !

Son mouvement de va-et-vient est, pour l'instant, doux, patient, implacable. A chaque fois qu'il fait mine de sortir son sexe du sien, elle anticipe son retour et son plaisir en est décuplé lorsqu'il finit par la pénétrer à nouveau. Il s'appuie sur ses bras et elle craint un instant que cette position le fatigue, mais elle se dit que c'est pour mieux contrôler l'action de son bassin et peut-être aussi pour mieux la regarder. Elle caresse et pétrit ses fesses, en accompagnant leurs mouvements lancinants.

Elle devient subitement plus passionnée que tendre, car elle est maintenant au bord de l'orgasme. Son plaisir monte inexorablement, échappant à tout contrôle possible. Et quand tout à coup il devient trop fort pour qu'elle puisse continuer de l'étouffer, elle le laisse éclater par des vocalises bruyantes. La fenêtre est ouverte, mais elle y songe à peine. Plus rien n'existe qu'elle, que lui, que leurs corps qui ne font plus qu'un et les secousses de son orgasme.

Après quelques minutes pendant lesquels ils sont restés étroitement enlacés, il se retire tout à fait et se dresse sur ses genoux à ses pieds.
- On change de position ?
A ces mots, elle se sent soulagée : ce n'est donc pas fini, elle en a la confirmation. Il s'est retenu. De son côté, elle a déjà repris ses esprits et ne souhaite pour l'instant qu'une chose, que la nuit continue sur la même lancée. Comprenant ce qu'il désire, car ils ont déjà fait l'expérience de cette position, elle se met à plat ventre, tête de côté et écarte très légèrement ses jambes. Elle le voit se positionner au-dessus d'elle. Elle sent son sexe se présenter à nouveau à l'entrée de son vagin et pour mieux se laisser pénétrer, elle lève son bassin. Elle est à quatre pattes, en contact avec le matelas par ses tibias et ses avant-bras. Il la pénètre à nouveau, sans plus de délai, et plus rapidement que la première fois.

- Oh oui... Oh, c'est bon, Olivier... Oh !

Le nouvel angle de cette position lui fait connaître des sensations différentes et tout aussi fortes, bien qu'elle regrette intérieurement de ne pouvoir regarder son visage et de ne pouvoir de ce fait y décrypter les signaux annonciateurs du plaisir masculin.

Dans son sexe maintenant abondamment lubrifié, elle le sent bientôt accélérer et amplifier ses mouvements. Assez rapidement, elle réalise qu'elle est sur le point de venir pour la deuxième fois en l'espace de dix minutes. A chaque nouvelle pénétration d'Olivier, elle sent son plaisir s'accroître d'un degré et l'intensité sonore de ses gémissements la trahit.

Mais soudain il sort tout à fait son pénis. Elle reste immobile, frustrée, espérant son retour et s'interrogeant sur ses intentions. Puis elle sent les mains d'Olivier posées bien à plat sur ses fesses et, comme ils commencent à bien se connaître, elle comprend que cette brève pause n'a d'autre but que de leur permettre, à tous les deux, de prendre la mesure de ce qu'il sont en train de faire. Elle sent maintenant que les mains d'Olivier, tout en lui caressant les fesses, exercent sur elles une légère pression vers l'extérieur qui a aussi pour effet de les écarter l'une de l'autre et qui fait craindre à Latifa qu'il ne finisse par voir son anus. Cette idée l'inquiète, mais ce petit courant d'air frais qui s'infiltre entre ses fesses est nouveau, et ça l'excite avec une force inattendue.

« Mais qu'est-ce qu'il attend ? » se surprend-elle à se demander.

Une main a quitté ses fesses et, passant entre ses jambes, applique maintenant à son sexe un lent massage. Presque simultanément, elle a la surprise de sentir un doigt s'immiscer dans la partie inférieure de la vulve. Il remonte très lentement... Mais c'est bien trop mobile et humide pour n'être qu'un doigt. « Oh, mon dieu, c'est sa langue, que je sens entre mes fesses... Et elle est en train de remonter vers mon... Oh non, il est fou ! »

Arrivée sur ce qui semble finalement être sa cible, la langue d'Olivier en caresse le tour, et très vite, trop vite, à la consternation de Latifa, elle commence à s'y introduire. Bien qu'elle agisse avec beaucoup de délicatesse, elle attend la fin de cette investigation... Et pourtant, pourtant... La langue d'Olivier lui offre, à son corps défendant, une sorte de plaisir noir, méphitique, quelque chose qu'elle n'avait jamais éprouvé jusque là. Et ces doigts, qui continuent, un peu plus bas, d'explorer sa vulve et d'exciter son petit bourgeon sensible...

La langue s'est désormais enfoncée de quelques centimètres, peut-être jusqu'à la garde, car elle a cessé de progresser. Elle crispe les muscles de son sphincter, mais sent rapidement l'intruse se retirer, aussi lentement qu'elle s'est introduite.

- Olivier...

C'est le seul mot qu'elle parvient à exprimer. Libre à lui de l'interpréter comme une invitation à renouveler ou à cesser cette sulfureuse caresse. Elle ne sait pas trop elle-même ce qu'au fond elle souhaite. Confusément, elle se dit finalement que ce serait somme toute plutôt la première option, car c'est bien de la frustration qu'elle a ressentie lorsque la langue d'Olivier s'est retirée de son rectum.

Voilà maintenant la main exploratrice revenue sur le globe de sa fesse droite. Va-t-il enfin la pénétrer de nouveau ? Elle se cambre dans cette attente, lui offrant une vulve maintenant détrempée par les liquides corporels de l'un et de l'autre. Mais voici qu'à la surprise de Latifa, cette fois-ci c'est un doigt qui s'attarde à l'orée de son anus. Et pourtant... Comment est-il possible alors qu'elle sente toujours une main sur chacune de ses fesses ?! Un véritable début de panique s'empare d'elle lorsqu'elle réalise que le doigt est bien plus gros que celui qui s'est immiscé dans son vagin il y a quelques instants.
Qu'est-ce que... ?
Elle ne peut que se rendre à l'évidence, après avoir brièvement tenté de la refouler : c'est l'extrémité de la queue d'Olivier qui se présente maintenant à l'entrée de son petit trou !
Elle n'ose pas se retourner. Instinctivement, elle crispe les fesses, pour résister à l'intromission, et prend une longue inspiration.

- Oh noooon...

Mais Olivier semble sourd à sa protestation et elle sent déjà la douce insistance du gland sur l'œillet de son anus. De lui-même, celui-ci s'épanouit, semblant échapper à la volonté de la jeune femme. Elle sait qu'un membre doux et lisse se force maintenant un passage vers son fondement le plus intime, que la langue d'Olivier s'est bien chargée de lubrifier, et qu'elle ne peut plus y opposer aucune résistance, si jamais elle avait eu le cœur de le faire.

- Latifa... Je ne te fais pas mal ?
- Oh, Olivier...

Le gland est maintenant passé. La douleur s'est effacée pour laisser la place à un plaisir d'une force que Latifa ne pouvait soupçonner. Olivier quant à lui ne semble se douter de rien.

- Tu veux que je me retire ?
- OH ! ... Oh, c'est pas possible... !

Oh non, elle ne veut plus, maintenant, mais alors, plus du tout, qu'il se retire, mais elle ne peut pas non plus - pas encore - lui laisser entendre qu'elle approuve ce qu'il a choisi de faire.

La queue continue de s'enfoncer en elle avec lenteur. Tout en se disant, à répétition, « je suis en train de me faire sodomiser », elle est sidérée par la violence du vertige qui s'empare d'elle et qui va la conduire très rapidement, elle le sent, au bord d'un nouvel orgasme. Les moindres vibrations du membre gonflé d'Olivier lui sont transmises dans son ventre, encore plus sûrement et efficacement par cette voie que dans son vagin. Elle contracte ses muscles à la fois pour mieux le sentir encore et pour qu'il la sente aussi vibrer de l'intérieur. Il commence à aller et venir, sur une cadence d'abord très lente - sans doute, se dit-elle, parce qu'il a peur de me faire mal. Et c'est vrai que la douleur n'est pas complètement absente, mais à côté de ça, quelles sensations incroyables !

Le plaisir envahit son abdomen, et commence à s'emparer, par ondes successives, de tout son corps. Elle sent le membre d'Olivier trembler et se gonfler, elle l'entend gémir sur une plus haute fréquence et elle sait qu'un jaillissement ne saurait maintenant beaucoup tarder.

- Oh, mon chéri ! Oh, c'est pas vrai... !

C'est le code implicitement convenu entre eux pour qu'il sache qu'elle approche de l'orgasme. Les fois précédentes, il avait joui à peine une minute après qu'elle s'était adressée à lui en l'appelant « mon chéri ».

- Latifa, c'est fantastique, ce qu'on fait ! Oh, ce que j'aime tes fesses ! Ce que je suis bien en toi ! Oh, je crois que je vais venir !
- Oh oui, mon chéri, viens ! Oh, je vais jouir avec toi !!! Oh oui !!! Oh mon chéri, je jouis !!! Oh ouiiiiiii !!!

Les cris de Latifa deviennent presque stridents. Elle sait que les faibles cloisons de la chambre ne sont pas de taille à étouffer ses plaintes depuis longtemps et si c'était possible, cette idée ajouterait encore à son plaisir. Son corps s'agite de soubresauts, tandis qu'à son tour Olivier s'abandonne sans retenue.

- Oh Latifa, mon amour, je jouis ! OHHHHH !!!

Sur ces mots, elle sent le sperme inonder son ventre, par salves successives. Pendant quelques instants, leurs gémissements se recouvrent et ce ne sont plus des mots ni même des onomatopées qui s'échangent, mais des gémissements et des râles qui se répondent.