Pages de mon journal intime

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Proposée le 29/08/2008 par Alphecar

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20 juillet 2005

Ce que j'écris sur les pages qui suivent ne doit être lu par personne. C'est à mon usage personnel. Donc, qui que tu sois, toi dont les yeux se posent sur ces premières lignes, s'il te plait, sois gentil, arrête-toi ici.

Pendant que l'émotion est encore intacte, je vais raconter maintenant ce qui s'est passé entre Vincent et moi ces quinze derniers jours, parce que je sais que d'ici quelques années, j'aurai tout oublié. Oh, bien sûr, je me souviendrai qu'une nuit d'été de mes 21 ans, j'ai fait l'amour avec lui, ça oui. Mais l'essentiel est dans les détails, et les détails, c'est ce qu'on oublie le plus facilement.

Je suis une jeune fille à principes. Pas excessivement romantique, non. Je ne suis pas (enfin je ne suis plus, en tout cas) de celles qui croient qu'il ne peut y avoir, dans toute une vie, qu'un seul élu. Par contre, je suis convaincue :
a) qu'il ne peut y avoir qu'un seul élu à la fois
b) que faire l'amour avec un autre que l'élu de son cœur n'est ni souhaitable ni, en général, très satisfaisant, même à titre d'expérience.

Quoique... depuis la nuit dernière, pour b), je ne suis plus aussi certaine. C'est toujours de Mathieu que je suis amoureuse, mais avec lui, au lit, comment dire ? Ca n'a jamais été aussi bien qu'avec Vincent hier soir. D'y songer à nouveau en l'écrivant, ça me rend toute chose.

Peut-être est-ce que c'est la différence d'âge qui explique ça ? Mathieu a le même âge que moi, alors que Vincent a quinze ans de plus.

Je ne sais plus trop comment ça a commencé, entre Vincent et moi. On prend des leçons une fois par semaine à la même heure dans le même club de tennis et je lui ai proposé un jour, à moins que ce ne soit l'inverse (je ne sais plus), de jouer ensemble un autre soir de la semaine, de temps en temps. Trouver des partenaires avec les mêmes plages de disponibilité n'est jamais facile et nous avons à peu près le même niveau, ayant commencé le tennis l'année dernière, si ce n'est, évidemment, que Vincent tape la balle un peu plus fort que moi.

Je l'ai tout de suite bien aimé. Attention, je dis bien : « bien » aimé. (Mathieu, si jamais tu lis ceci - et j'espère bien que tu ne le liras jamais - c'est toi que j'aimais et que j'aime encore, même si tu as choisi de t'en aller.) J'ai tout de suite apprécié sa discrétion, son flegme apparent et sa gentillesse. Physiquement, il ne me déplaît pas non plus : brun, taille moyenne, pas très athlétique mais plutôt sec, comme quelqu'un qui entretient soigneusement sa forme physique. Il se dégage de lui une impression d'assurance et de douceur mêlées qui doit le rendre plutôt séduisant auprès des femmes de son âge et même auprès de celles du mien.

Quand on a commencé à faire des parties ensemble il y a quelque temps, le jeudi soir, on jouait 50 mn et on discutait pendant les 10 qui restaient. Puis, petit à petit, on en est venu à ne plus jouer que 30 mn. C'est que je parle beaucoup. J'aime bien raconter mes journées à la fac, j'aime bien parler de mon frère, de mes parents - ou même de Mathieu, de comment je l'ai rencontré. Ce n'est peut-être pas très pudique, mais j'aime bien raconter mon histoire d'amour avec Mathieu (parce que je n'en ai eu qu'une seule véritable). Je trouve que ça fait partie des expériences qu'on a envie de partager et moi, en tout cas, je suis toujours très attentive à celles qu'on me raconte.

A Vincent, donc, j'ai tout raconté - y compris la décision de Mathieu de me quitter, il y a 3 mois. Pour un homme, c'est quelqu'un qui a une qualité d'écoute rare. Il se tait tant que vous parlez et quand il se met à vous poser des questions, il montre qu'il a tout enregistré dans les moindres détails et qu'il vous a compris dans les plus subtiles nuances. Et je n'aurais jamais cru qu'il avait une telle expérience ni une telle sensibilité quant aux affaires de cœur.

Ces confidences échangées n'ont d'abord rien changé dans nos relations. Nous avions les numéros de portable l'un de l'autre, évidemment, puisque c'était pratique pour se fixer nos rendez-vous tennistiques, mais jamais nous ne nous appelions juste pour discuter. J'attendais avec une certaine impatience nos rencontres du jeudi soir, surtout depuis que les leçons du lundi ont pris fin en juin.

J'ai demandé à Vincent si j'avais des chances de regagner le cœur de Mathieu, bien sûr, et comment m'y prendre. Je voulais un avis « autorisé », venant de l'autre côté du miroir. Il a réfléchi un moment et puis m'a dit, d'après mes souvenirs, quelque chose comme ce qui suit.

- Marine, je ne dirais pas que tes chances sont fortes, mais elles sont loin d'être nulles. Par contre, si tu veux les préserver, il est essentiel - et je parle en connaissance de cause - que tu te fasses rare. Ne l'appelle pas, laisse lui le soin de t'appeler. Quand il le fera, ne lui dis pas que tu veux qu'il revienne. S'il te demande si tu vis bien la séparation, ne mens pas, dis lui que tu es triste et qu'il te faudra quelques semaines pour que ça passe, mais surtout, surtout, laisse le s'éloigner de toi tant qu'il veut - jusqu'à ce qu'il finisse par se rendre compte que tu lui manques. Il arrive toujours un moment, chez les jeunes gens qui connaissent une relation de longue durée comme la vôtre, il arrive toujours un jour où ils se disent : est-ce que je ne pourrais pas être plus heureux avec une autre ? Eh bien laisse-lui le temps de réaliser que non, que ce n'est pas possible.
- Mais... Si je le laisse s'éloigner, est-ce qu'il ne risque pas de m'oublier ? Si je lui laisse une chance de trouver mieux que moi, est-ce qu'il ne risque pas de trouver une autre fille ?
Vincent a eu l'air embarrassé. Il a hésité avant de me répondre et sa franchise, je dois dire, a été un peu comme un coup de poignard.
- Si. Mais ce sont des risques qu'il faut accepter de courir si tu veux avoir le maximum de chances de le reconquérir. Evidemment, il pourrait pendant ce temps pour tomber réellement amoureux d'une autre. Mais crois-moi, pour un garçon, c'est plus facile de coucher avec une fille que d'en tomber amoureux. Je veux dire... en règle générale.
- Mais je ne veux pas qu'il couche avec une autre.
- Oui, je comprends bien, mais ça, ça fait précisément partie des choses que tu ne dois pas lui dire quand il t'appellera.

Après coup, je dois admettre que parmi les avis qui m'ont été donnés, celui-ci m'a paru le plus sensé. J'ai eu également la surprise de me voir faire pas mal d'avances par les garçons à qui j'ai avoué que je m'étais fait larguer, dont deux « amis » de Mathieu. Vincent, lui, n'a pas fait un seul pas en ce sens. Quand je lui ai parlé du comportement de ces amis en question, il m'a juste dit avec un sourire :
- Tu découvres la nature humaine ? L'attirance sexuelle l'emporte souvent sur les exigences de l'amitié. Faut pas être trop sévère non plus, si ça se trouve, ils sont sincèrement amoureux de toi et maintenant, ils te savent libre. Quel mal y a-t-il de leur part à tenter leur chance ?
- 2 semaines après que Mathieu m'a quittée ? C'est pas la preuve d'un très grand tact, quand même...

Voilà pour les prémices. Tout ça pour dire que je n'ai vraiment pas vu venir ce qui allait se passer avec Vincent. Peut-être que je suis très naïve, après tout. Mais en tout cas, de sa part, je crois pouvoir dire qu'il n'y avait aucune préméditation.

S'il faut désigner un événement déclencheur, c'est cet incident au tennis, il y a quinze jours. Sur un revers de Vincent, alors que j'essayais de faire des volées, j'ai pris la balle dans le sein gauche. J'ai laissé tomber la raquette de douleur et Vincent est passé de mon côté du filet pour voir si c'était grave. Il n'avait pas tapé très fort, donc je l'ai rassuré, en lui disant que ça faisait juste mal sur le coup. Il était très gêné et a voulu que nous arrêtions de jouer. Je me suis retournée, j'ai écarté un peu la baleine de mon soutien-gorge, et j'ai tâté mon sein. Il était endolori. Vincent avait l'air si embarrassé que je l'ai invité à venir manger chez moi pour lui montrer que je ne lui en voulais pas du tout. C'est la première fois que nous nous rencontrions sans le tennis pour prétexte.

Nous sommes d'abord rentrés chacun de notre côté. Une fois chez moi, dans mon petit deux-pièces, je me suis changée. Sans trop réfléchir à ce que je faisais, comme si je recevais Mathieu, j'ai pris un soin particulier de mon corps et de mon visage : j'ai noué mes cheveux en une courte couette blonde au-dessus de la nuque de façon à bien libérer mon cou, j'ai mis un peu de rouge sur mes lèvres, un peu de noir autour des yeux et j'étais en train de me vernir les ongles de pied quand trois quart d'heure plus tard, il a sonné à la porte.

Il a eu l'air surpris de me voir un peu différente de ce que je suis au tennis et m'a complimenté sur la tunique imprimée que j'avais choisi de porter et qui me tombait sur les hanches, par-dessus un pantacourt très léger. Je me trouve les fesses un peu larges et je trouve qu'une tunique qui me tombe sur les hanches m'avantage, voilà tout.

Il avait une bouteille de bordeaux en main. Pour les deux tranches de jambon et les quelques feuilles de salade que nous avions à nous mettre sous la dent, c'était peut-être un peu excessif, mais pendant le repas, j'ai bu avec plaisir et j'ai encore plus parlé que d'habitude, sans doute sous l'effet désinhibant de l'alcool.

Il s'est encore excusé pour le revers. Je lui ai dit qu'il ne fallait plus y penser, mais je n'ai pas pu m'empêcher de me contredire en ajoutant que je me demandais si je devais aller voir un médecin, pour mon sein. Il a plongé son regard dans mon décolleté. Il m'a semblé que c'était la première fois de la soirée, ce qui est plutôt remarquable, car beaucoup d'hommes ont tendance, quand ils me parlent, à s'adresser à mon 90C, et que ce soir là, j'avais laissé ouverts les 3 derniers boutons de la tunique, laissant nettement apparaître la ligne de séparation de mes deux seins.
- Ca te fait encore mal, alors ? C'est douloureux au toucher ?
- Un peu. Et c'est rouge. Tu crois que je dois aller voir un médecin pour si peu ?
- Ecoute, je pense que ce n'est qu'un bleu, mais ce n'est pas « si peu », si ça te fait encore mal demain matin, tu devrais consulter.
Je ne sais pas ce qui m'a pris, mais j'ai répondu :
- Tu ne veux pas jeter un coup d'œil dessus ? Ca me rassurerait.
Et c'est vrai que j'avais juste besoin de ça, qu'on me dise que ce n'était rien.
J'ai aussitôt rougi, en réalisant ce que je lui demandais, mais il m'a répondu sur un ton très naturel.
- Euh, bien sûr, si tu veux. Mais bon, je ne suis pas un spécialiste du sein, tu sais.
J'ai alors baissé l'épaule de ma tunique et la bretelle gauche de mon soutien-gorge et, un peu nerveuse quand même, j'ai fait glisser le bonnet gauche jusque dessous l'aréole rose et large de mon sein.
Vincent s'est approché et a regardé mon sein quelques instants sans rien dire.
Ce que je n'avais pas prévu, et qui était horriblement gênant, c'était le durcissement et la croissance du téton sous le regard de Vincent pendant ces secondes interminables. Je crois qu'il a dû s'en rendre compte.
- Je ne vois rien de particulier, tu sais. C'est un très joli sein, a-t-il ajouté en souriant, peut-être un peu plus rouge qu'il ne devrait, mais il n'y a rien d'inquiétant à première vue. L'important, c'est surtout ce que tu sens au toucher.
J'ai alors posé chacune de mes mains sur un sein, en essayant d'évaluer la différence entre le deux au toucher. Il y avait une petite douleur à gauche, effectivement, mais surtout, il y avait, très nettement, une sensibilité accrue des deux côtés et la situation n'y était pas du tout étrangère. L'idée m'a effleuré un instant de lui demander de tester lui-même au toucher, mais je me suis dit que je devenais folle.

Sentant mes joues qui commençaient à chauffer, j'ai remis rapidement mes deux seins à leur place, dans le soutien-gorge.
- Bon, je verrai bien demain. Mais ça ne me dit rien d'avoir un sein bleu. C'est moche.
Vincent a eu une petite moue rigolote comme pour indiquer que bleus, rouges ou blancs, mes seins ne pouvaient pas être moches. En tout cas, c'est comme ça que je l'ai interprétée et ça m'a fait quelque chose dans le bas du ventre. J'aime bien qu'on me complimente sur mes seins, je trouve qu'ils le méritent, c'est comme ça.

Le repas était fini et l'examen de mon sein avait un peu tué la conversation. J'ai eu peur que Vincent ne décide de partir tout de suite, alors je lui ai fait cette proposition extraordinaire :
- Tu peux rester ici cette nuit, si tu veux, je te prépare le canapé dans le salon... Vu que t'as bu de l'alcool, c'est peut-être pas très raisonnable de rentrer chez toi en voiture.
- J'ai bu trois verres, tu sais, et j'habite à 5 km.
- N'empêche... Tu dois être au-dessus des 0 grammes 5. En plus, pour te dire toute la vérité, j'ai un peu peur, toute seule dans cet appart...
- Ah bon ? Mais... C'est un appart, justement. Tu n'es pas toute seule !
- Les voisins sont tous partis en vacances. Ca t'embête vraiment, de rester ?
- Pas du tout, pas du tout, ça me ferait plaisir au contraire. C'est surtout que je ne veux pas empiéter sur... ton intimité.
- Mais empiète, empiète ! ai-je répondu en rigolant. Et pour alléger la tension, j'ai proposé de regarder une vidéo que j'avais loué.

Je ne me souviens pas du film. Du titre, oui, mais du film, non. Pendant une heure et demie, j'ai pensé à ce qui venait de se passer, à la façon dont je m'étais comportée. Et je réfléchissais à la façon de faire en sorte que ma cuisse touche la sienne sans que ça paraisse être le but recherché. Quand j'ai enfin réussi à obtenir le contact, par succession de déplacements imperceptibles, j'ai eu le soulagement de constater qu'il ne s'écartait pas.

J'ai attendu 10 minutes, pour lui laisser tout loisir d'échapper à mon contact s'il le souhaitait. Non seulement il n'a rien fait pour s'en échapper, mais sa main est venue se poser sur sa jambe droite, à quelques centimètres de la mienne. Alors, déterminée, j'ai posé ma main sur la sienne...

Pendant une ou deux minutes, il ne s'est rien passé, si ce n'est que ma respiration était devenue plus forte et que ma poitrine se soulevait plus rapidement. Et puis Vincent a ôté sa main... pour la poser à son tour sur la mienne et me presser gentiment les doigts. Il a ensuite tourné son buste et son visage vers le mien et nous nous sommes regardés. Malgré la pénombre qui baignait maintenant la pièce, j'ai lu dans ses yeux que nos relations avaient pris un tour différent. Il a dû lire dans les miens que j'avais envie de sentir ses lèvres sur les miennes parce que, très lentement, il a avancé son visage vers le mien jusqu'à ce que nos bouches se touchent.

Au début, il a juste osé un baiser rapide puis s'est reculé pour me regarder dans les yeux, comme un peu incrédule. Puis il s'est approché de nouveau et a déposé plusieurs baisers rapides sur mes lèvres, sur mes joues, dans mon cou. J'ai passé une main derrière sa nuque, posé mes lèvres sur les siennes, ouvert ma bouche et ma langue s'est enfin mêlée à la sienne, pendant que ses mains caressaient mon dos et mes hanches.

Nous nous sommes embrassés pendant quelques minutes, puis je me suis blottie dans ses bras, et j'ai réfléchi à la tournure que prenaient les événements. Vincent était un ami et je voulais qu'il le reste. J'avais peur de la façon dont il allait me juger. Il fallait que je le lui dise et que nous arrêtions ce que nous étions en train de faire. J'ai commencé à lui caresser la poitrine d'une main tandis que je réfléchissais à la façon de le lui dire. C'est alors qu'il a repris la parole.
- Marine... Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, ce qu'on est en train de faire. C'est très agréable et je t'assure que... j'ai envie de toi à un point inimaginable, mais je crois que tu regretterais.
Il souriait tristement en disant ces mots.
Est-ce qu'il a dit ça exprès, qu'il avait envie de moi « à un point inimaginable » ? En tout cas, mes faibles résolutions se sont évanouies d'un seul coup, mon cœur s'est mis à battre plus vite et surtout, surtout... j'ai senti un liquide épais s'échapper de mon sexe et mouiller ma culotte. J'ai parcouru son visage de petits baisers furtifs.
- Moi je crois le contraire. Je ne vais rien regretter du tout. Et toi non plus, tu verras, ai-je ajouté dans un souffle.
Je n'arrivais pas à croire moi-même ce que je venais de dire. Jamais avec Mathieu je n'avais osé être aussi intrépide et provocante.

J'ai soulevé alors le polo de Vincent, et je l'ai aidé à le passer au-dessus de sa tête. Il avait quelques poils sur la poitrine, et un ventre plat, assez musclé. A son tour, il m'a aidé à ôter ma tunique. J'ai passé mes mains dans le dos pour faire tomber le soutien-gorge qu'il connaissait déjà. Vincent a regardé sans faire un geste, presque sans respirer, mes seins se libérer. De sentir son regard dessus m'a fait passer un frisson dans tout le corps. J'ai débouclé la ceinture du jean de Vincent et en ai tiré les deux jambes par les pieds. Le pantalon est parti en un éclair, avec les chaussettes. Il n'avait plus que son slip, sur lequel je n'osais pas poser les yeux, par un reste bizarre de pudeur.

J'ai alors fait descendre jusqu'à mes chevilles mon propre pantalon et nous avons fait une pause.

- Tu es sûre, Marine ?

Je lui ai répondu oui d'une voix tremblante tout en libérant mes chevilles. J'ai laissé Vincent poser son regard un instant sur mon corps, dont la nudité complète n'était plus protégée que par une fine culotte et comme il était resté assis dans le canapé, je me suis mise à califourchon sur lui. Mes yeux dans les siens, avec lenteur, j'ai baissé mon bassin sur le sien. J'étais très consciente du fait qu'il allait sentir mon humidité et que j'allais, moi, sentir... sa raideur.

J'ai effectivement senti quelque chose de compact et de dur entre mes fesses et presque involontairement, j'ai commencé à bouger mon bassin d'avant en arrière. J'étais redressée et son nez arrivait à hauteur de mes seins. Ca me donnait sur lui un pouvoir qui m'excitait terriblement. J'ai rejeté la tête en arrière en avançant mes seins vers son visage. Comme je m'y attendais, il a d'abord posé ses mains dessus. Je sentais qu'il était particulièrement délicat compte tenu de ce qui s'était passé sur le court de tennis. Mais ses caresses me faisaient passer de la chaleur dans tout le corps et quand pour la première fois il a enveloppé de ses lèvres le téton de mon sein droit, je n'ai pu m'empêcher de prononcer doucement son prénom.

Il me léchait un sein tout en caressant l'autre et j'ai eu envie de lui dire ce que je ressentais.
- C'est très bon, ce que tu me fais, tu sais. J'ai très très envie de toi.

Sur ces paroles, il m'a fait basculer sur le canapé, de telle sorte que c'est moi qui me suis retrouvé assise et lui presque assis au-dessus de moi. A nouveau, il m'a embrassée, mais ses mains se sont mises, par petites touches, à descendre vers mon abdomen, puis vers ma culotte. Elles sont restées quelques instants à courir au-dessus de l'élastique de la culotte. J'ai cru que jamais il n'allait me toucher mais après un premier choc électrique, j'ai poussé un soupir de soulagement quand j'ai senti sa main contre mon pubis. Les grandes lèvres de mon vagin n'étaient séparées de ses doigts que par un tissu très fin et maintenant très mouillé. Soudain, j'ai senti un doigt, puis deux, s'aventurer juste derrière l'élastique, jusqu'à toucher les premiers poils frisés de mon pubis. J'ai avancé mon bassin pour inviter ces doigts à descendre encore un peu.

Sur ce mouvement, Vincent a semblé vouloir se remettre debout, mais au lieu de cela, il a profité de l'avancée de mon bassin pour saisir des deux mains l'élastique de ma culotte, de chaque côté de mes hanches et avec une lenteur étudiée, il a commencé à faire glisser ma culotte. Le cœur battant comme jamais, j'ai soulevé mes fesses pour qu'elle puisse glisser jusqu'à mes chevilles.

Vincent avait maintenant ma chatte, je ne trouve pas d'autre mot, à hauteur de son visage. En moi-même, je me demandais comment on avait pu en arriver là, mais j'éprouvais un sentiment curieux d'épanouissement à le sentir la regarder, fournie et luisante.

Il a levé un de mes pieds et a commencé à en embrasser la plante, puis a fait courir sa bouche de la cheville jusqu'à la face interne de la cuisse. J'ai eu peur qu'il me trouve un peu ronde, mais si c'est le cas il n'en a rien laissé paraître, parce qu'il a longuement caressé et embrassé mes jambes. Je me laissais faire, faisant courir mes doigts dans ses cheveux quand je le pouvais. A force de courir le long de ma cuisse son nez a fini par s'approcher de la toison généreuse de mon pubis, et j'ai fini par comprendre, sans arriver à y croire tout à fait, que Vincent allait me lécher la chatte.

Je n'en pouvais plus d'attendre. Il était doux et lent, peut-être à l'excés.

- Oh, Vincent !!!

Je n'ai pas pu me retenir. Sa langue venait de pénétrer mon intimité, enfin. Il a posé mes cuisses un peu fortes sur ses épaules et je sentais sa langue s'activer entre mes grandes, puis mes petites lèvres. Il a dû sentir tout mon corps vibrer quand il a effleuré mon bouton. J'ai bien cru que j'allais jouir tout de suite tellement j'étais tendue, depuis de longues minutes, vers l'instant où sa bouche serait dans ma chatte.

J'entendais mes propres halètements, tandis qu'inlassablement il parcourait de sa langue les parois de mon vagin et encore une fois, je ne parvenais pas à croire ce que j'entendais. J'ai eu peur qu'il n'étouffe, alors j'ai écarté mes cuisses.

Avec Mathieu, nous ne faisions l'amour qu'une fois par semaine, et de façon très orthodoxe. Quelques fois il m'avait fait un cunnilingus, mais il n'avait pas l'air d'apprécier tellement. Il préférait le geste inverse, dont précisément je ne raffolais pas. J'avais néanmoins beaucoup de plaisir à faire l'amour avec lui, pour la simple raison que j'en étais amoureuse.

Mais c'est avec Vincent que j'ai compris ce que c'était qu'un orgasme, parce que c'est alors qu'il caressait mon sexe de sa langue que pour la première fois j'ai connu cette explosion dont on parle tant. Ce fut brutal et j'ai crié quelque chose de certainement banal, dont je ne me souviens plus exactement. Quelque chose comme :
- Oh oui Vincent, oh oui, oh ouiiii !!!
Ce dont je suis certaine, c'est que j'ai crié son prénom. J'en suis certaine, parce que j'en ai eu honte après coup, sans trop savoir pourquoi. Honteuse, mais tellement heureuse !

Vincent s'est alors allongé à mes côtés et m'a embrassée. J'avais maintenant dans ma bouche le goût un peu douceâtre de l'intérieur de mon sexe.
Mes mains sont parties à la recherche de celui de Vincent. J'en ai glissé une à l'intérieur de son slip. Son membre était brûlant et un peu poisseux à son extrémité. J'ai commencé à le branler doucement. De le sentir dans ma main m'a donné une envie phénoménale de le sentir dans ma bouche ou dans mon vagin.
- Vincent, enlève ton slip, s'il te plaît.
Il lui a manifestement beaucoup plu, parce qu'en un éclair il s'est redressé et a laissé tomber son slip.

Allongée, j'ai regardé son membre dressé. Il n'était pas particulièrement épais, mais sa longueur était impressionnante : il dépassait légèrement son nombril. J'ai éprouvé un désir brutal, qui n'a pas trouvé d'autre façon de s'exprimer que ces quelques mots :
- Vincent, fais-moi un bébé !
Il est resté bouche bée et je me suis dit un instant que ce que je venais de dire était très peu érotique et tout à fait de nature à lui faire peur. Mais il m'a juste répondu « Marine... » et s'est allongée sur moi. J'ai lu dans son regard que contre toute attente, il était maintenant fou de désir et qu'il avait perdu une bonne partie de son contrôle.

Son sexe s'est présenté à l'entrée de mon vagin. Je sentais que, par un reste ultime de maîtrise de soi, il résistait à l'envie de me pénétrer. Mais la mienne qu'il le fasse était trop forte et mon sexe bien trop humide. J'ai senti sa queue coulisser d'un coup jusqu'aux profondeurs de ma chatte et avant même qu'il ne se mette à bouger, je n'avais jamais ressenti un tel sentiment de plénitude.

- Oh Vincent, c'est fantastique. Tu me fais tellement bien l'amour...
- Tu es très belle, Marine, et tu me rends fou. Je ne vais pas pouvoir me retenir longtemps, tu sais.
J'ai eu envie de lui dire quelque chose de grossier, de lui dire qu'il me baisait merveilleusement bien, de continuer comme ça mais plus fort, mais un reste de pudeur m'a retenu et je me suis contenté de gémir sans retenue.
En quelques minutes à peine, il m'a fait connaître un deuxième orgasme, plus long que le premier. Lui n'avait toujours pas joui, malgré tous les signes de perte de contrôle qu'il avait montrés.
Nous avons roulé et je me suis retrouvé sur la moquette, à cheval sur lui. Je voulais lui faire perdre complètement la tête.
- Tu vas voir, je vais te faire jouir...
Et doucement, j'ai monté puis descendu mes fesses. Mes seins s'agitaient au-dessus de son visage. Il en prit un dans la main et commença à le pétrir doucement. Avec mes fesses, j'allais jusqu'à perdre son membre, puis de nouveau je l'enfourchais. A chaque fois, il poussait un nouveau soupir de satisfaction. Et surtout, je regardais son visage pour surprendre les signes avant-coureurs d'une éjaculation. C'est dans le tréfonds de mon vagin que j'ai su qu'il allait craquer, lorsque les premières vibrations ont commencé à parcourir son sexe. Ses yeux ont plongé dans les miens, grand ouverts.
- Oh, Marine, je t'aime !!!
Aussitôt, j'ai senti dans mon ventre, une, puis deux, puis trois longues giclées de sperme chaud. Et instantanément, j'ai connu un troisième et dernier orgasme, que j'ai manifesté bruyamment en criant son nom, et en criant que je l'aimais aussi.

Nous nous sommes endormis dans le même lit.

Le lendemain matin, j'ai préparé un petit déjeuner alors qu'il dormait encore. Lorsqu'il a ouvert les yeux, je lui ai dit, horriblement gênée, que j'aimais toujours Mathieu. Il a souri, m'a dit qu'il le savait très bien, et qu'il ne fallait pas m'inquiéter, qu'il n'était pas amoureux de moi, comme je ne l'étais pas de lui. Même s'il ne se souvenait pas avoir connu autant de plaisir à faire l'amour jusqu'ici.

J'ai pris sa réponse comme une marque de gentillesse et de politesse, mais j'ai eu envie de recommencer aussitôt et un sentiment poignant de regret m'envahit de ne l'avoir pas fait à l'instant où j'écris ces mots.