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Proposée le 29/08/2013 par Alie
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À quatre pattes sur le lit, je portais une robe qu'il m'avait demandé d'enfiler. Le dos creusé, comme il me l'avait montré, les jambes légèrement écartées, je l'attendais. Les quatre bracelets que je portais, - deux aux chevilles et deux aux poignets -, n'étaient attachés nulle part. Mais le fait qu'il ait demandé à ce que je les porte laissait présager qu'il allait s'en servir. Qu'il allait m'attacher. L'idée à elle seule me mettait le rouge aux joues et je me tortillais doucement, soudainement impatiente qu'il sorte de la douche pour monter me rejoindre.
Repensant à sa demande, - « je vais prendre une douche, quand je vais sortir je veux que tu sois sur le lit avec les trucs que j'ai laissés pour toi » -, je me remis rapidement en position, sortant mes fesses de façon exagérée, courbant la tête jusqu'à faire toucher mon menton et ma gorge.
Un bruit sec m'indiqua soudainement qu'il avait terminé. Je l'entendais maintenant se préparer tranquillement. Les muscles de mon bas ventre se contractaient, impatients qu'il monte enfin.
Inspire...
Expire...
Comment cet homme pouvait-il me faire autant d'effet'
J'entendais maintenant les marches gémir sous son poids.
Bientôt ce serait mon tour, je le savais.
Dans un éclair de lucidité, probablement le dernier de la soirée, je me suis demandée à quel moment ma vie avait basculée au point que je me retrouve dans cette situation plus qu'anormale.
Il était maintenant derrière moi. Je n'osais pas lever la tête, mais je sentais son regard brûler ma colonne vertébrale, traîner paresseusement à la hauteur de mes fesses puis se fixer... juste là.
C'est à ce moment qu'il a tourné les talons pour aller fouiller dans le grand coffre dissimulé dans sa garde-robe.
Le sentant à nouveau près de moi, je fermai les yeux. Peur de voir alors qu'il ne m'en avait pas donné la permission.
Figée dans l'attente, je n'ai pas bougé d'un poil lorsqu'il m'a tranquillement attaché un large collier de cuir autour du cou.
- Dieu que tu es belle, m'a-t-il gravement soufflé au creux du cou, resserrant doucement le collier.
***
J'étais, depuis toujours, malchanceuse en amour. Et ce n'était pas faute d'avoir essayé. Personne encore n'avait réussi à me faire tripper au point que je me dise « Wow! C'est avec un homme comme celui-là que je veux passer le reste de ma vie ! ». Au contraire, les hommes avec qui j'avais sérieusement envisagé de passer une bonne partie de ma vie avaient tous finis par m'ennuyer. Ferme.
J'avais envie d'être allumée. Sur tous les plans de ma vie, autant intellectuellement que sexuellement, je voulais rencontrer quelqu'un qui saurait garder mon intérêt éveillé.
En couple, au bout d'un certain temps, plusieurs hommes que j'avais cru aimer avaient finis par me dire que j'étais frigide. Et je devais leur donner raison.
Ce qu'ils ne comprenaient pas, c'est que c'est eux qui me rendaient ainsi.
C'est durant cette période de ma vie que je me suis mise à fréquenter des hommes mariés, souvent beaucoup plus âgés que moi.
C'était allumant, de ressentir l'intensité de leur désir pour moi.
Je me sentais belle, jeune et incroyablement vivante.
J'avais l'impression d'être moins vulnérable, j'avais le contrôle sur ma vie, puisqu'ils ne la partageaient pas. Je pouvais décider si j'avais envie de les voir ou pas. Je me faisais croire que je ne m'attachais pas à eux, et je ne m'en sentais que plus forte.
Ça a duré un temps...
Un matin, je me suis réveillée avec la certitude absolue qu'il y avait plus que ça. Mais ne pas arriver à mettre le doigt sur ce qu'était ce plus était incroyablement frustrant.
Décidée à trouver la réponse, j'ai allumé mon ordinateur, ouvert un moteur de recherche et inscrit ces mots : « Homme dominant Montréal »
Parce que lors d'une soirée légèrement arrosée, peu de temps plus tôt, j'avais tirée des conclusions philosophiques sur la vie, les hommes, les femmes, mais surtout les liens qui les unissent. Et j'en étais venue à l'intime conviction que les femmes (ou du moins, la femme que j'étais) ont besoin d'un homme Alpha. D'un Homme qui saurait prendre les décisions importantes, réparer la maison, diriger le couple.
La liste des résultats qu'avait donnée ma recherche était pour le moins importante. Le net était remplis d'hommes se disant dominants à la recherche d'une soumise. À ce moment, j'avoue ne pas avoir réfléchie à cette formulation. Sinon, elle m'aurait peut-être fait changer d'idée. J'ai rapidement fait défiler la liste de ces annonces plutôt particulières et je suis finalement tombée sur une fiche qui m'a semblé plus intéressante que les autres.
« Jeune professionnel célibataire début trentaine qui se spécialise dans l'entrainement psychologique des femmes désirant être initiées à la soumission. Tout commence dans la tête, le reste suivra. »
J'ignore toujours ce que ce court message avait de si hypnotisant, mais c'est dans un état second que j'ai pris en note l'adresse courriel de Charles, rédigé une courte réponse et éteint mon ordinateur.
Tout était pareil qu'avant, excepté le fait que j'avais envoyé ce message à un inconnu :
«Depuis quelques temps l'idée m'attire. M'allume. J'ai envie d'être initiée à la soumission. Je cherche donc un homme qui saura prendre en considération mon total manque d'expérience en la matière.
Seriez-vous cet homme? »
Tout était pareil qu'avant, et pourtant je me sentais déjà différente.
Deux jours plus tard, Charles me donnait rendez-vous dans un café.
Au lendemain de cette première rencontre, il me donnait rendez-vous chez lui.
***
J'étais donc chez Charles, un collier autour du cou, offerte à lui de façon un peu obscène, il faut bien l'avouer.
- Comment tu te sens' M'a-t-il demandé.
Je me sentais... vulgaire. Limite salope. La robe que je portais ne m'appartenait pas, et je m'y sentais vaguement inconfortable, consciente que d'autres l'avaient portée avant moi.
Réalisant brusquement que Charles attendait une réponse et légèrement paniquée à l'idée de le décevoir avant même que nos jeux ne soient commencés, je lui ai bredouillé que je me sentais vulgaire, mais que je n'étais pas du tout certaine que cette robe m'allait bien.
- Lève-toi.
J'ai lentement relevé les yeux, pris la main qu'il me tendait et l'ai suivi au centre de la pièce. Il s'est alors éloigné de moi pour m'observer.
- Tourne-toi.
C'était un ordre. Ou du moins une demande dite de façon assez directive pour que je m'exécute sans poser de question.
- Plus lentement.
Mon dieu. J'ai ralenti, un peu craintive à l'idée de ne pas faire les choses correctement.
- Voilà. C'est bien.
J'ai alors remarqué à quel point sa voix me semblait... Différente de lors de nos dernières discussions. Elle me semblait plus grave, plus posée. Plus en contrôle.
À cette pensée, une chaleur diffuse s'est emparée de mon bas-ventre.
Cet homme était bandant.
- Moi, ce que je vois, c'est vraiment excitant.
N'osant pas répondre, je lui ai timidement lancé un regard de reconnaissance avant de baisser les yeux à nouveau.
Il a fermement empoigné mon menton pour le relever, plantant son regard dans le mien.
- Tu sais, tu peux me regarder dans les yeux.
Ah bon' Première nouvelle! Mes lectures récentes avaient plutôt suggérées que je ne devrais jamais croiser son regard.
Mais sa demande m'arrangeait. J'aimais regarder les gens dans les yeux, Dans la vie en générale mais plus particulièrement avec les hommes.
Mon regard a toujours été pour moi une façon de troubler. De montrer mon désir mais surtout de le déclencher.
Donc, je pouvais le regarder. J'ai rivé mes yeux aux siens, un sourire vaguement triomphant aux lèvres. Amusé, il a repris, à l'aide de son pouce et de son index, mon visage en main. Mais cette fois, il a pressé mes joues jusqu'à ce que mes lèvres s'entrouvrent.
Puis, rapidement, il a claqué ma joue, me regardant toujours aussi intensément.
Je ne savais pas si c'était un test, mais si cela en était un je voulais le passer. J'ai donc soutenu son regard alors qu'il me frappait une deuxième, puis une troisième fois.
Il ne me faisait pas mal. C'était le principe, le fait qu'il me gifle, mais surtout que je le laisse faire, qui était choquant.
Il s'est brusquement écarté de moi, pour aller fouiller dans la garde-robe de laquelle étaient sortis la robe en latex et les menottes en cuirs dont j'étais attifée. J'imaginais cet espace de rangement comme une caverne d'Ali Baba pour déviants sexuels, pleine d'objets dont je ne saurais même pas deviner l'utilité.
Charles revint alors derrière moi et, passant ses deux mains par-dessus ma tête, vint placer une barre de caoutchouc entre mes lèvres, puis attacher cette dernière à l'arrière de ma tête.
Il m'avait bâillonnée.
Le bâillon était plutôt déstabilisant. Il ne m'empêchait pas de respirer, mais me faisait saliver alors que la déglutition était plutôt ardue.
Là, j'étais vraiment inconfortable.
Surtout que la coquette que je suis était convaincue qu'avec ce truc dans la bouche, mon look n'était certainement pas au top.
- Tu es vraiment trop belle, me dit alors Charles.
À croire qu'il lisait dans mes pensées.
Tournant autour de moi, comme autour de la proie consentante que j'étais devenus, il ramena mes deux mains derrière mon dos et les attacha ensembles. Clic.
Une pression sur l'épaule me fit comprendre qu'il me voulait à genou, position que je me suis empressée d'adopter.
Je me sentais à l'affût. Tous mes sens en alertes étaient prêts à satisfaire des moindres désirs. À défaut d'avoir de l'expérience en matière de soumission, je faisais preuve d'une sincère bonne volonté.
Appuyant fermement sur mon cou, il me fit courber l'échine jusqu'à ce que mon menton s'appuie sur ma poitrine. Retirant le bâillon, il approcha un banc de l'endroit où j'étais agenouillée et s'y installa.
Je pus alors constater qu'il ne m'avait pas menti. Je lui plaisais vraiment. La bosse qui déformait son pantalon ne laissait planer aucun doute à ce sujet. Prenant mon visage à deux mains, il posa ses lèvres sur les miennes. Sa langue fouillait ma bouche, passait sur l'intérieur de mes lèvres, comme à la recherche de quelque chose. Un grognement d'approbation m'indiqua qu'il avait trouvé ce qu'il cherchait. Sa langue avait trouvée la mienne. Il l'aspira doucement, jusqu'à ce qu'elle franchisse le cap de ses lèvres. Il la prit entre ses dents et se mis à la mordiller. Ses mains qui tenaient fermement mes joues, ses dents qui se refermaient sur moi, je ne sais pas ce qui me fit gémir, mais je regrettais d'avoir laissé s'échapper cette plainte. Surtout lorsque Charles s'éloigna de moi en me regardant avec un drôle d'air.
Il attacha alors un lien au collier que j'avais au cou. Il en fixa l'autre extrémité à un des bracelets que je portais à la cheville et tire sur le lien, me forçant ainsi à pencher la tête à la hauteur de son sexe. Je vis ses doigts défaire la ceinture qui retenait son pantalon, puis il retira d'un mouvement son pantalon et son boxer.
Son érection était impressionnante.
Il ne me laissa pas l'observer bien longtemps, appuyant sur ma tête, il porta son sexe à mes lèvres.
- J'espère que tu comprends que tu es ici pour mon plaisir, et non pour le tiens.
J'ai rapidement passé ma langue sur mes lèvres, les humidifiant le plus possible avant de laisser son gland s'y glisser. J'en fis le tour avec ma langue, laissant s'échapper de ma bouche un peu de salive qui coula sur son sexe, puis j'ai baissé la tête pour le prendre en bouche. J'allais au plus loin de mes capacités, ce qui, vu la longueur de son membre, n'était pas assez pour lui.
- Plus loin ma belle, me souffla-t-il en appuyant encore plus sur ma tête.
Il m'imposa un rythme plus lent mais plus profond, jusqu'à ce que son sexe vienne buter contre le fond de ma gorge, où il s'arrêta, déclenchant chez moi un haut de cœur qui me fit reculer.
- Tu penses que tu vas où, comme ça?
D'autorité, il reprit possession de ma bouche. Il fit coulisser son érection rapidement entre mes lèvres, s'en servant comme d'un sexe qu'il aurait baisé.
Puis, ralentissant la cadence, il vint de ficher en moi jusqu'à ce que je m'étouffe à nouveau, ne se retirant qu'au moment ou il voyait qu'un haut-le-cœur me prenait. Après quelques minutes de ce traitement, il se leva, me détacha rapidement et se plaça à quelques mètres de moi.
- Tu es ma petite chienne, alors agis comme une chienne.
Il me disait ça en me regardant fixement, pendant que sa main coulissait sur sa queue.
À quatre pattes devant lui, je ne comprenais pas vraiment ce qu'il attendait de moi.
- Allez, viens jusqu'ici.
Ah! J'avais compris le message. Avançant péniblement jusqu'à lui, à quatre pattes comme la chienne qu'il avait fait de moi, je restai à ses pieds.
- Regarde-moi.
Au moment où j'obéis, je sentis un jet chaud frapper ma joue, ma bouche, mes seins.
M'indiquant le lit d'un signe de tête, il me demanda d'y reprendre ma position de soumise, ce que je fis immédiatement. Je sentais toujours son sperme chaud couler sur mon visage, et j'en essuyai rapidement une partie pendant que j'attendais dans la position qu'il m'avait indiquée.
- Est-ce que je t'ai demandé de l'enlever?
Son ton de voix était sourd, comme si je l'avais fâché.
Merde.
Pendant que je baissai encore un peu plus la tête, honteuse, il s'approcha de moi et me demanda d'une voix doucereuse si j'avais besoin d'aller prendre une douche. La réponse était bien évidement oui, mais j'avais bien trop conscience que quelque chose clochait pour le lui dire.
- Allez, va te laver.
Je me levai précipitamment, un peu perdue, pour aller me nettoyer. J'ai retiré la robe, les bracelets et mes talons beaucoup trop hauts pour me détendre sous le jet relaxant de la douche, fermant les yeux de bien être.
- À quatre pattes.
Je ne l'avais pas entendu entrer.
- Tu te sens propre, maintenant' Tu es mieux?
Il me rejoignit rapidement sous la douche, se plaçant derrière moi.
- Est-ce que tu penses que tu peux faire ce que tu veux quand tu veux?
- Non.
- Non, tu ne peux pas. C'est pour ça que tu m'as contacté. Pour avoir quelqu'un qui allait te traiter comme tu le mérites.
- Oui.
- Et tu mérites qu'on te traite comme une salope.
Je sentis alors un long jet chaud tomber sur mon dos et ruisseler sur moi. Cette fois, ce n'était pas son sperme.
Il venait d'uriner sur moi, et je venais de le laisser faire. Cette fois, je me sentais vraiment sale.
Après m'avoir lavée puis séchée, Charles me guida vers son lit, sur lequel il m'allongea. Il se plaça entre mes cuisses et guida son sexe toujours dur en moi, me remplissant enfin. Je crois que j'aurais pu jouir à son premier coup de rein. Exploser autour de cette érection qui s'enfonçait en moi.
Empoignant mes deux jambes, il les remonta sur ses épaules d'un même mouvement referma ses mains sur mes cuisses, s'enfonçant toujours plus loin en moi. Il ne m'en fallait pas plus. Prise de tremblements incontrôlables, je me laissais aller dans cette jouissance libératrice. Charles ne fut pas long à me rejoindre, son sexe se vidant en moi pendant que mon corps était agité d'un dernier soubresaut.