La Souffrance d'un aveu

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Proposée le 25/07/2013 par Ron

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Elle est arrivée plus souriante que d'habitude, comme si elle était porteuse d'une nouvelle particulièrement bonne. Comme à chaque fois, je n'ai pas pu m'empêcher de la regarder de la tête au pied, pour savoir de quoi mes yeux allaient pouvoir se régaler. Et dans ma tête, un signal d'alarme s'est enclenché. Nous avions passé une excellente après-midi ensemble dernièrement, et je m'étais ouvert à elle de mes problèmes de couple, de mes fantasmes à répétition, du danger dont souffrait ma monogamie, et surtout de mon attirance pour elle. Elle était ce que j'avais de plus proche d'une meilleure amie, et je lui avais aussi dit que je ne voulais pas gâcher ça.
Mais elle était là, face à moi, avec sa si jolie jupe bleue nuit, dans ce débardeur noir extrêmement moulant, et - oh mon dieu - je ne pouvais pas voir les bretelles de son soutien gorge. Pendant un court instant qui dut lui paraître une éternité, mes yeux n'ont pas pu se détacher de son très court décolleté, à la recherche d'une hypothétique courbe qui aurait ravi mon imagination. De ce que j'en savais, pour ne les avoir qu'entre-aperçus, elle avait des seins plutôt menus mais très harmonieux.
- Ça va ?
Brusque rappel à la réalité.
- Oui oui ça va merci, et toi...
Nous rentrons dans mon appartement, pour pouvoir comme prévu profiter de l'absence de ma copine pour travailler à nos projets audiovisuels afin de préparer au mieux notre L3 l'année prochaine. Nous échangeons quelques banalités, une blague ou deux, et une boule se forme dans mon bas ventre alors que je sens une certaine rougeur s'installer sur mon visage; sans pouvoir dire si l'un a causé l'autre ou non. Je profite de la conversation pour me délecter de son visage. J'oscille entre son regard bleu et ses lèvres fines que je rêve d'embrasser depuis longtemps maintenant. Une longue mèche de ses cheveux blonds vient s'interposer entre nous et interrompt ma rêverie. Je remets en ordre mes pensées, je reprends tant bien que mal le fil de la conversation. Oui, il faut que je lui parle du scénario qu'elle m'a demandé pour sa tentative de film d'animation. Je retiens une blague lourdingue sur une histoire osée que j'ai imaginée entre nous pour lui parler d'une véritable idée, plus sage et plus intelligente. Je lutte pour ne pas me précipiter sur elle. Cet après-midi là va être encore plus long et pénible que les précédents. Bon sang elle est belle. Je déglutis, je me concentre.
Elle se lève, elle va prendre à boire. Et du coup me voilà à lui mater les fesses, sans vergogne, quelle honte. C'est d'autant plus dur à supporter qu'elle même m'a dit aimer ses fesses, elle les considère comme son seul atout. Je lui ai déjà donné tort, mais j'ai nuancé mon propos par un "d'après ce que j'ai vu" des plus subtils... Elle a fait tomber quelque chose, elle se penche en avant, et voilà qu'une érection pointe le bout de son nez... Pitié non.
Elle revient, son sourire toujours aussi large. Je ne serais pas aussi mal à l'aise, je crois que je serais aussi content qu'elle. Je ne sais plus où nous en étions dans la conversation. Je ne peux penser qu'à son corps et à toutes les façons que je pourrais avoir de l'embrasser. Mon bassin commence à se crisper, mon sexe commence à me faire mal. Je vais aux toilettes pour le remettre en place plus confortablement dans mon boxer; je tire la chasse pour donner le change. Je reviens avec le coeur qui bat terriblement fort, et une étrange chaleur qui m'envahit. Lorsque je m'assois, je lâche un soupir.
- Tu es sûr que ça va ? T'as l'air un peu bizarre depuis tout à l'heure.
Allez courage.
- Ouais ouais ça va t'inquiètes, je suis juste un peu sur les nerfs excuse moi.
- Qu'est ce qui se passe, tu veux en parler ?
- Euh... Honnêtement, ce serait un peu gênant d'en parler. Et puis je veux pas t'embêter avec mes problèmes.
Bien joué. Crétin.
- Oh arrête, avec tous les problèmes qu'on s'est déjà réglés mutuellement, un de plus ou de moins hein... Et puis tu sais très bien que ça me fait autant de bien que de plaisir de t'aider. Allez dis moi.
- Bon... Ok. Je suis désolé. Comment te dire ça... J'ai de plus en plus de mal à passer du temps avec toi sans ressentir une certaine honte. Je t'ai déjà dit à quel point je te trouve jolie... Et là bah, comme on est en été, je peux pas t'en vouloir de t'habiller légèrement, mais j'en peux plus. Avec tout ce qu'on partage, avec tout ce qu'on a pu se dire et tout ce qui ne va pas dans ma vie; avec tout le bien que tu me fais, j'ai l'impression de tomber amoureux de toi. Quand on est tous les deux seuls comme ça, le monde entier disparaît dans ma tête, j'ai juste envie de ne plus penser à aucune conséquence, et je veux juste te faire l'amour.
Le silence s'abat. Elle me regarde fixement, avec l'air de ne pas tout comprendre. Elle ne semble ne pas savoir comment réagir. Comment la blâmer ? Putain quel con, j'ai tout gâché... Les larmes me viennent aux yeux, je bredouille des excuses et je me dirige vers la porte pour la laisser partir.
Je tourne la clé, et j'attends qu'elle se lève pour tourner la poignée et faire mes adieux à une belle amitié. Je me sens si stupide que je n'ose même pas la regarder. J'entends la chaise crisser sur le lino, j'entend ses semelles glisser. Et puis je sens sa main sur mon bras. Je sens aussi son autre main sur la mienne. Elle la prend, la serre et l'éloigne de la poignée. C'est elle qui tourne la clé et nous enferme ensemble.
- Merci. Ton honnêteté me touche. Maintenant c'est mon tour. Regarde moi s'il te plait.
Son ton s'est fait implorant. Elle aussi a les larmes aux yeux. Nos regards fusionnent pendant qu'elle me tue. Les mots se perdent, seuls leurs essences me parviennent. Elle aussi partage tous ses sentiments. Puis le silence se fait, plus violent que tout le reste. Nous sommes perdus, fous d'un amour qui n'a d'autre sens que cet instant précis. Nous ne savons pas quoi faire, nous n'avons aucune certitude. Mon bas ventre me torture, et je prie mon cerveau de ne pas confondre l'exaltation du moment avec une simple excitation sexuelle. Je ne veux pas croire que seuls nos sexes ont décidé de nos aveux. Si nous devons commettre cet impair, il faut que ce soit pour les bonnes raisons.
Et puis ma main caresse sa joue. Mon pouce effleure ses lèvres. La chaleur de son souffle effleure les miennes. Je caresse son cou, son épaule, son bras, nos mains se lient, et toujours nous nous regardons, avide du sentiment qui nous dira que nous ne sommes pas en train de commettre une stupide erreur uniquement motivée par des frustrations non moins stupides.
C'est elle qui s'approche de moi. Ses lèvres sont plus douces que tout ce que j'ai pu imaginer. Nos langues jouent à qui sera la plus espiègle, et un un immense soulagement m'envahit en même temps qu'une terrible honte. Je vais commettre un adultère en toute conscience. Mais il le faut.
Elle s'est engagée sur ce dangereux terrain, je dois la suivre; nous devons commettre cette erreur ensemble, jusqu'au bout. Ma main se glisse sous une bretelle de son débardeur, tout doucement, pour savourer l'instant autant que la volupté de sa peau; je masse un peu l'épaule et j'écarte délicatement ce ridicule bout de tissu qui représente tant de choses, toujours aussi doucement, pour être sûr qu'elle est d'accord.
Elle est d'accord, et sa main presse la mienne, encore une fois. Le message est clair, je ne dois plus hésiter. Je cesse pour un instant de l'embrasser, je recule et je l'admire. Je ne sais pas comment ses cheveux se sont retrouvés dans cet état, mais ils la rendent encore plus désirable. Je la saisis par les hanches et je l'embrasse de nouveau. Nos bouches consument ce désir qui nous brûlait de l'intérieur.
Mes mains remontent. Mes pouces caressent son ventre, mes doigts mordillent ses côtes; elle frissonne, et je frissonne aussi. Puis les voilà, eux qui m'avaient été cachés pendant si longtemps. Je les sens sous mes paumes. Je ne peux retenir un petit rire, tout comme je ne peux pas me retenir de lui signaler qu'elle n'avait vraiment pas de raison de complexer à leurs propos. Elle me sourit en retour, recule un instant et retire son débardeur d'un geste vif. Son regard ne m'avait jamais paru aussi heureux. Je suis heureux pour elle. Elle me plaque contre le mur, m'embrasse encore et m'intime d'un geste l'ordre de retirer mon t-shirt. La braise dans son regard intensifie encore mon érection et m'interdit de lui refuser quoi que ce soit. Je m'exécute.
Nous voilà, nos coeurs à nu; nous avons atteint un nouveau point de non-retour. J'ai envie d'elle comme jamais et rien dans son attitude ne me ferait deviner le contraire à son égard. J'ai imaginé tant de fois ces instants où nous décidions de braver le sort que je suis comme soudain démuni. J'ai si souvent fantasmé à son propos que je ne sais pas ce que je veux de plus qu'elle, nue contre moi, et rien d'autre. Je la prends dans mes bras, je l'embrasse encore et je l'amène sur le lit. Je l'y allonge délicatement et je m'installe à côté d'elle. Nous roulons un peu sur le côté, et me voilà à l'enlacer, derrière elle. Je dépose de furtifs baisers dans son cou, je caresse son ventre, ses fabuleux seins, son dos, du bout des doigts. Elle frissonne, et je suis heureux, pendant de longues minutes, que je voudrais voir durer des heures.
Puis soudain elle se retourne, la braise dans son regard est devenue un brasier. Elle m'embrasse encore, ses doigts courent sur mon torse, taquinent mes tétons, chatouillent mon nombril puis sa main atterrit sur mon sexe, qui répond à sa façon, il se cabre. Elle me sourit, espiègle. Rien d'autre ne se passe pendant une demie-seconde, puis elle défait d'un geste le bouton et la braguette et pousse mon jean et mon boxer vers le bas. Je l'aide, avide de savoir ce qu'elle me réserve. Me voilà complètement nu, à sa merci. Elle me regarde un instant, posé sur le coude, sur le côté, fière de dominer la situation. Mon souffle est court. Elle est fabuleusement belle. Elle caresse du bout des doigts tout mon corps en faisant particulièrement attention à ne pas toucher mon sexe qui se crispe à chaque passage et chaque regard qu'elle lui lance. Finalement, elle s'y consacre. Du bout de l'index, elle parcoure la base de mon sexe avide, puis sa paume vient cueillir mes testicules, une douce chaleur m'envahit, je crains déjà de jouir. Elle les masse adroitement, faisant dangereusement monter la pression. Mutine, elle vient presser son nez contre le mien, titille mes lèvres du bout de sa langue et descend regarder de plus près l'objet de son attention. Elle sent mon sexe, ses cheveux le chatouillent. Sa main vient saisir la base de mon pénis, et ce seul contact fait se crisper mon corps entier. Pas peu fière de son effet, elle réitère l'expérience avec un succès certain. Je la devine en train de sourire, tendu comme un arc, incapable de la regarder sans me tordre le coup. Ayant saisi mon membre à pleine main, elle en a désormais un contrôle total. Elle s'amuse à faire se rencontrer mon gland et le mamelon de son sein; je deviens fou de désir. Puis sa langue rentre dans la partie, je suis définitivement hors jeu. Elle a commencé par lécher mes testicules, puis est remontée le long de ma verge pour finalement engloutir mon sexe dans sa bouche. La chaleur est terrible, je sens un torrent de feu remonter jusqu'à ma gorge, pour forcer un râle de plaisir à sortir. Cette fellation est terrible, et je réalise que deux secondes supplémentaires de ce traitement auront raison de moi.
Je trouve les ressources pour me redresser, et je la renverse presque violemment sur le lit. Sans autre forme de procès je lui retire sa jupe et annonce d'une voix ferme que c'est son tour de souffrir. Elle me sourit encore. Ma réponse se perd sur ses jambes que j'embrasse goulûment. Je remonte vers son intimité et je me rends compte qu'elle n'avait pas mis de culotte. À ce stade précis, mon érection a atteint un point de non retour. Je caresse l'intérieur de ses cuisses du bout des doigts, j'embrasse son bas ventre, je la torture de baisers et de petits coups de langue qui lui font émettre de petits gémissements qui me ravissent. Puis doucement, tout mes assauts se concentrent sur ses lèvres gonflées et humides. Je les écarte avec mes doigts et ma langue vient s'appliquer sur son clitoris turgescent. À peine effleuré, je la sens partir. Son souffle devient plus court que jamais, ses cuisses se crispent autour de mon cou et son corps est pris de spasmes terriblement excitants. Ses mains viennent elles aussi jouer avec moi et et agrippent mes cheveux. Je crois l'entendre me supplier de ne pas arrêter. Je retiens un éclat de rire; je ne souhaite rien d'autre aujourd'hui que la faire jouir, pourquoi m'arrêter ? Je ne sais pas combien de temps dure ce cunnilingus rêvé, une éternité bienvenue. Elle me crie qu'elle jouit, me supplie encore de continuer, jouit encore puis encore.
Finalement elle m'écarte de ses cuisses et m'attire à elle. Elle semble fourbue, ses longs cheveux sont dans un état indescriptible, mais son sourire et son bonheur me la rendent plus belle que jamais. À ce moment précis, je sais que je l'aime.
Elle me repousse sur le côté et me chevauche. Je lui murmure qu'elle est belle. Elle me dit de me taire. Elle se saisit de mon sexe et le dirige vers le sien. Elle semble fébrile, et je sais que je le suis. Je caresse ses fesses, je caresse son ventre, ses cuisses, ses seins. Je lui murmure que j'ai envie d'elle. Elle me dit de fermer ma gueule. Elle ferme les yeux, sa tête bascule en arrière tandis qu'elle me fait la pénétrer. La sensation est terrible. Je pense à toutes sortes de choses désagréables pour éviter de jouir trop vite. J'ai trop envie d'elle, je tiens trop à tout ce moment pour tout gâcher. Sans bouger là, pendant près d'une minute, nous tremblons de notre seul désir. Nous nous touchons sans arrêt, nous nous caressons pour nous assurer de la réalité de l'instant. Puis son bassin, comme mû de sa propre volonté, prend le pas. La voilà en train de me faire l'amour, de me tuer au feu de la création, le plus beau de tous. Je souffre de subir les assauts d'un tel plaisir, d'un tel bonheur. Elle me crie qu'elle va jouir; encore. Elle me sourit, la tête toujours en arrière, les yeux toujours fermés, nos corps synchrones dans la réalisation totale de nos fantasmes partagés. Comme dans un rêve, nous jouissons au même moment, dans un râle harmonieux, les yeux fermés, sans nous voir, mais totalement conscients l'un de l'autre. Nous sommes heureux.
Puis j'ouvre les yeux, et elle est là, devant moi.
Elle me regarde avec une certaine surprise, teintée d'inquiétude.
- T'es sûr que ça va ? T'as l'air un peu bizarre depuis tout à l'heure.
Je lui souris, lui assure que ce n'est rien.
Et souffre en silence, imbécile.