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Proposée le 9/09/2012 par Carole M
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Cette histoire écrite à quatre mains est une initiative d'un lecteur comme vous. Chaque changement de personnage correspondait initialement à un échange par mail et chaque réponse était une occasion d'entraîner l'autre dans son univers, d'exprimer avec ses mots son regard sur la scène. J'ai ensuite retravaillé le résultat pour redistribuer les rôles, rendre la lecture plus fluide et gagner en érotisme. Des modifications d'autant plus majeures dans cette deuxième version, plus personnelle. Bonne lecture?
LUI :
Ce Paris-Bordeaux n'a plus de secret pour moi. Comme d'habitude j'ai évité les heures de pointe et ce soir la chance me sourit, un compartiment vide me tend les bras. Je m'installe près de la fenêtre, m'imagine tranquille pour écrire jusqu'à ce que quelqu'un vienne me déranger. Cette personne m'est instinctivement antipathique, mais je me ravise dès le premier regard, m'adoucis. Non seulement cette femme est belle, sexy, mais en plus elle est seule et souriante.
Cette charmeuse me plait, laisser vagabonder mes yeux sur son corps savamment mit en valeur est un régal. Elle s'installe et les minutes passent, la nuit tombe doucement tandis que le désir m'envahi. Je me vois oser lui tendre le texte érotique écrit à l'instant pour elle. A sa lecture, ses lèvres esquissent tour à tour surprise et satisfaction, puis elle me lance un magnifique sourire entendu avant de s'approcher, de m'intimer le silence d'un doigt sur mes lèvres. Les mots ont été écrits'
ELLE :
J'attends que tout le monde s'installe pour partir en quête d'un havre de paix et trouve mon bonheur en bout de quai. Un compartiment de huit places, occupé par un bel homme non dénué de charme. Le bruit de la porte attire son attention et son regard me transperce avant de s'assagir. Il passe en une fraction de seconde de l'agacement à la contemplation. Une transformation qui me flatte et surtout m'amuse. Je soigne mes postures, le buste bien droit, les jambes croisées suffisamment hautes pour faire tomber un pan de ma jupe portefeuille. Face à lui, je donne l'impression d'être absorbée par le paysage qui défile, l'observe dans le reflet tout en me dévoilant progressivement un peu plus, sans donner l'air d'y prêter attention. Surprendre son regard glisser sur mes jambes, entrer dans mon décolleté, est un délice. La connexion sensuelle évidente qui s'installe entre nous me donne envie de jouer, ce que je fais pendant de longues minutes avant d'être plus entreprenante, de lui offrir une vue plongeante sur mes seins lorsque je me lève pour aller chercher un livre. Le prétexte est fallacieux, mais il rend plausible cette subite envie de ranger ma valise, debout sur la pointe des pieds, les fesses tendues, le dos cambré, les bras bien relevés au dessus de ma tête pour atteindre la grille du dessus. Mon dieu qu'il est subitement lourd ce bagage qui ne contient pourtant que du change pour un week-end, une trousse de toilette. Par chance, mon inconnu a la perspicacité de voler à mon secours. Il se colle derrière moi et ses mains rejoignent les miennes. Tout s'accélère. Je ne bouge plus, me fige pour attendre de voir ce qu'il va faire, s'il va oser s'aventurer plus loin. Aurait-il perçu mon trouble, mon stratagème ! La respiration coupée je donne l'illusion de vouloir vérifier que tout est stable, mais personne n'est dupe. Il fait glisser ses mains le long de mes bras, descend jusqu'à mes hanches : Il sait...
LUI :
Comment ai-je trouvé le courage de l'aborder ainsi ? Cette femme a un magnétisme sexuel qui est en train de me rendre fou. Elle m'excite et elle le sait. Animé d'une ardeur et d'une audace inhabituelles, je n'hésite plus à la tenir par les hanches et à caler mon sexe contre ses fesses. Sa respiration est maintenant plus forte, mais elle semble ne plus vouloir bouger. Je caresse ses cuisses, m'infiltre sous sa jupe, et sa seule réaction est un petit son sourd émis la bouche fermée, un léger gémissement. Elle reste les bras levés, immobile, et il n'y a maintenant qu'une explication possible : elle me laisse le champ libre.
Aurais-je pu rêver une situation plus troublante ? Cette superbe femme semble définitivement s'offrir à moi avec indécence. Des envies folles, tendres et sauvages m'envahissent. Envie d'elle, intensément. Envie de sentir le désir monter jusqu'à forcer l'impudeur et l'abandon le plus total. Je veux qu'elle n'obéisse qu'à son plaisir. J'ai la délicieuse sensation que tout est soudain permis et je l'entraîne dans mes fantasmes, la dirige contre la fenêtre...
ELLE :
Je comprends vite ce qu'il attend et pose mes mains contre la vitre, toujours au-dessus de moi, tandis que les siennes sont de moins en moins hésitantes. Il prend confiance et je m'enflamme.
La nuit est maintenant tombée. Sans rien dire, lentement pour ne pas rompre le charme ou risquer une mauvaise interprétation, je me colle contre la fenêtre. Va-t-il comprendre mon invitation ? A priori oui. Il continue d'explorer mon corps et s'intéresse maintenant à mes fesses. La chaleur du désir m'irradie un peu plus à chaque seconde, avec l'envie qu'il ne s'arrête pas en si bon chemin, qu'il me caresse sans détour alors que le train ralenti. Nous approchons de la petite gare de Bonneval. Heureusement, nous sommes dans un wagon de queue et nous resterons en bout du quai, mais je redoute son retour à la raison ou l'intervention impromptue d'un inconnu.
- Fermez les rideaux de la porte, je ne bougerais pas...
Ce sont mes premières paroles, tout juste chuchotées, mais il les a entendues. Il s'éloigne. Je me sens prête à céder à toutes ses demandes, me projette toutes les scènes possibles, me sens totalement folle, mais j'en ai envie? rien qu'une fois.
Je m'offre à lui?
LUI :
Je n'ai pas rêvé, ce murmure était bien réel. Je m'exécute et en profite pour verrouiller la porte, fébrile, tandis qu'une atmosphère torride et empreinte de vice règne maintenant dans le compartiment. Elle est de dos, appuyée contre la fenêtre, et son petit cul est magnifique. Je l'imagine nue, puis lentement me colle contre elle. Mes mains caressent ses épaules, sa nuque, ses seins, son ventre, son sexe. Elles descendent ainsi jusqu'à l'orée de sa jupe pour la retrousser alors que le train s'arrête. Un rapide coup d'oeil me confirme qu'il n'y a personne sur le quai, tant mieux. Je connais cette petite gare et il est peu probable que nous soyons dérangés.
Cette femme est envoûtante, avec sa position, sa docilité. D'un souffle léger je bloque sa jupe relevée et passe l'autre main dans l'échancrure de son chemisier. Le premier bouton de son décolleté déjà bien ouvert ne résiste pas longtemps, ni le second. Elle ne bouge toujours pas. Elle ne dit toujours rien. Nous n'avons pas échangé un seul mot et elle ne semble pas vouloir qu'il en soit autrement. Son inertie est une invitation à ouvrir, un à un, tous les boutons restants tandis que je l'embrasse dans le cou. Je la respire, recueille son parfum, son odeur, la découvre dans ses moindres détails, caresse au fur et à mesure chaque parcelle dénudée. Je me laisse guider par ses soupirs, ses ondulations perceptibles du bassin, pendant que mes interrogations se bousculent. Que ressent-elle ? Qu'attend-t-elle de moi ? Et si quelqu'un nous surprenait ? Quelle vision aurait-il ? Est-ce raisonnable ? Je ne me reconnais plus. Le quai va bientôt défiler et finalement cette situation est grisante. Mes caresses se font plus aventureuses, plus précises, plus amples. Je fais glisser sa jupe à ses chevilles et elle se défait de l'entrave d'un geste franc et sensuel, une jambe après l'autre. Son assurance m'ôte toute hésitation, me donne le courage de jeter son chemisier à l'autre bout du compartiment pour l'observer ainsi offerte pendant qu'elle frémit contre moi.
Comment refuser un tel appel ? Mes doigts passent sous la dentelle et mon majeur glisse entre ses lèvres humides, découvre lentement son intimité, s'active. Imagine-t-elle à quel point elle m'excite ? A quel point mon sexe étouffe dans un pantalon devenu trop étroit ?
ELLE :
Les gestes de mon inconnu sont maintenant francs. Il n'a eu aucune inquiétude lorsqu'il a dégrafé mon haut, ma jupe. En petite culotte, collée contre la vitre, une légère secousse m'annonce le départ du train. Je regarde le quai pour voir ce qu'il va nous dévoiler, oscille du bassin pour sentir son sexe contre mes fesses. Je le provoque ouvertement, me redresse pour l'inciter à aller plus loin, ce qu'il fait. Il descend mon string le long de mes cuisses, m'exhibe entravée, en conquérant, tandis que mes ondulations doivent laisser peu de place à l'ambiguïté : j'aime ça.
A l'approche du centre de la gare, deux jeunes hommes apparaissent. Ils sont tournés vers l'avant du train, mais ils ne tarderont pas à nous voir et j'attends l'inévitable avec une délicieuse envie de leur laisser un souvenir, une histoire à raconter, un fantasme pour qu'ils se masturbent en pensant à moi et à ce train.
Le premier à me voir interpelle son ami et nos regards se croisent pendant que mon amant me doigte sans vergogne. Bouche bée, mes inconnus me regardent prendre du plaisir et je les fixe pour graver à jamais mon visage dans leurs mémoires. J'imagine le spectacle d'une poignée de secondes qu'ils conserveront alors qu'ils s'éloignent déjà. Impossible de me montrer aussi vicieuse que souhaité, mais nul doute qu'ils vont se faire un joli film sur la suite annoncée. Il me reste tout juste la possibilité de changer d'angle pour leur lancer un dernier sourire provocateur, et ils disparaissent au profit d'un quai vide, d'une gare tout aussi déserte. Seul le chef de gare nous remarque au dernier moment. Il a juste le temps de comprendre ce qu'il vient de voir? ou de rater.
Nous longeons ensuite quelques habitations et il est l'heure de penser plus activement à mon amant de passage. Le prochain arrêt sera le mien, mais nous avons encore plus de trente minutes pour quelques instants de plaisir à partager. Je me colle contre son torse et glisse mes mains derrière mon dos, à la rencontre de son sexe...
LUI :
Je l'embrasse dans le creux de la nuque et me délecte à détailler ses seins, les imagine dans ma bouche tandis que mon sexe frémit entre ses doigts. Une seule chose me guide à présent : mon désir de la posséder. Ne pas me jeter sur elle pour la prendre aussitôt me demande un effort. Je la retourne, me plonge dans son regard profond et intense, à la recherche de ses pensées les plus torrides. Son regard vicieux me provoque, mais elle ne bouge toujours pas. Elle ne m'embrasse pas, ne me déshabille pas, tandis que ce sont maintenant mes vêtements qui me gênent, m'empêchent de sentir ma peau contre la sienne. Elle se contente de me regarder retirer mon pantalon, de me fixer dans les yeux lorsque je baisse mon caleçon. Tous ses actes m'indiquent que je dois prendre les initiatives, pourtant elle s'agenouille seule, en profite pour se débarrasser du string qui l'entrave et le lancer à l'autre bout du compartiment. Sa tête relevée glisse sous mon sexe et elle lèche ma hampe pendant que mes mains s'engouffrent dans ses cheveux, la guide pour refermer l'étreinte de ses lèvres sur mon membre.
Quel bonheur que d'être entrepris par une bouche si gourmande. Sa langue est chaude, douce. Je me laisse aller au plaisir qu'elle me procure, focalise mes sens sur ses délicieuses caresses et dévore des yeux les allées et venues de ma queue entre ses lèvres. Elle adore ça et ça se voit. Mon sexe enserré se tend un peu plus et elle doit le sentir, craindre que je jouisse trop tôt. Aucun homme ne doit pouvoir résister longtemps à ses fellations expertes.
Mon désir n'a plus de limite, je veux la posséder, dans tous les sens.
ELLE :
Va-t-il simplement jouir dans ma bouche et me laisser sur ma faim ? C'est l'impression qu'il me donne jusqu'à ce qu'il me relève, me retourne pour m'installer à genoux sur le siège de la banquette. Il plaque mes mains avec autorité contre la paroi et je trouve soudainement l'âme du mâle dominant que je recherche depuis le début. Nos regards se croisent dans la petite glace qui longe le dossier, et sans qu'il dise un seul mot je comprends qu'il meurt d'envie de me prendre sauvagement. J'espère simplement qu'il ne va pas jouir trop vite.
"J'en ai pour deux secondes. Si à mon retour tu n'as pas bougé je m'occupe de ton petit cul". Sa toute première phrase est pour le moins percutante. Je le regarde faire demi-tour pour fouiller dans sa veste, puis revenir rapidement derrière moi, avec des préservatifs. Je ne verrais rien d'autre. Devant mon inertie il m'attrape par les hanches, me penche en avant, les genoux sur le bord du siège, les fesses offertes. En revanche j'entends distinctement le bruit de l'emballage qu'il déchire, le son du latex qu'il déroule et fait claquer à la base que la queue qui va me posséder. Autant d'indices qui me font fondre rien que par l'anticipation de la chevauchée qui va suivre. Ses mains parcourent librement ma croupe et le premier doigt qui s'aventure choisit la petite porte pendant que son sexe glisse entre mes petites lèvres humides. Il me prend ainsi, ne tarde pas à m'assener de grands coups de boutoirs virils. Ses deux membres se rejoignent en moi, bougent en rythme, uniquement séparés par ma fine paroi vaginale. Un délice. Il me baise comme un dieu, trouve des ressources insoupçonnées pour m'emmener jusqu'à l'orgasme, puis me laisse à peine récupérer avant que son gland vienne précautionneusement s'introduire dans l'orifice plus étroit. Il prend soin d'aller doucement pour la première pénétration, puis repart de plus belle, m'administre une de mes plus magistrales sodomies.
Je ne sais pas si son énergie a trouvé sa source dans mon comportement, mais le résultat n'est pas pour me déplaire, même si quelques signes m'indiquent qu'il ne tiendra plus longtemps.
Au dernier moment il se retire et me réinstalle à ma place, assise sur le siège. Il enlève son préservatif et tout son corps se tend, soumis à un puissant orgasme qui déverse sur ma poitrine sa semence chaude et abondante. Je le regarde dans les yeux, souris en le voyant abasourdi, ne résiste pas à l'envie d'en rajouter en recueillant un peu de son sperme pour le porter à ma bouche, le lécher tête relevée, bouche ouverte, sulfureuse?
Les cuisses ouvertes, le sexe luisant et les seins maculés, je le regarde rejoindre sa place, m'observer. Nous approchons de ma destination et mon envie a été comblée. Quant à lui, il semble épuisé : c'est terminé. Je récupère mon slip, l'utilise pour m'essuyer sous ses yeux, puis retrouve ma jupe, mon chemisier, que j'enfilent en fermant volontairement un minimum de boutons. Je ne peux m'empêcher de continuer de l'allumer un peu, range ma petite culotte avant de le remercier avec malice. Nous sommes arrivés à mon arrêt, visiblement pas au sien. Mes derniers mots sont chuchotés à son oreille, avant de déposer un léger baiser sur sa bouche : "merci pour ce magnifique voyage. Grâce à vous, je vais accéder à un des plus grands fantasmes de mon amant. Je me sens prête à tout, y compris à laisser déraper notre soirée chez son copain pour qu'ils m'entreprennent à deux...".
C'est entièrement faux, mais comment résister à l'idée de le faire fantasmer jusqu'à la fin de ses jours !
La minute suivante je suis déjà loin ?
Carole M
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