La véranda

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Proposée le 15/09/2011 par charline88

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Il a neigé toute la journée et assise dans ma véranda, j'ai regardé les papillons blancs tourner dans le ciel gris.
A force de tenter de les compter, j'ai envie de dormir et dans le soir de cet hiver qui débute, j'attends ton retour.
« Toi » tu es celui qu'un jour j'ai choisi ou qui, m'a choisie, je ne suis plus sûre de rien dans le soir qui descend.
Petit à petit, nous avons construit ce nid qui nous rassemble chaque jour que dieu fait.
Tout a commencé par un immense coup de c'ur, un coup d'amour pour un coin de paradis au bord d'un des plus jolis lacs des Vosges.
Ensuite le chalet construit pour abriter nos amours, que tu m'as laissé meubler et décorer à mon idée.
C'est un endroit qui respire le calme et la force tranquille qu'il représente s'apparente à la tienne que j'admire.
Dans les jours difficiles où bien entendu je glisse facilement dans le spleen, dans la nostalgie, la douceur du pin qui constitue la masse totale de notre maison est toujours là pour me rassurer.
Vous me direz, « une belle maison, et de la nostalgie ? ». Il faut quand-même vous exposer en deux mots que toi et moi avons juste un immense regret, celui de n'avoir pas eu le bonheur d'accueillir de petites têtes blondes ou brunes, et quelques fois remontent à la surface ce manque indéniable, le vide ainsi crée me donne parfois l'idée que ma vie ne sert à rien.
Bien-sur, tu m'as toujours aidé à franchir les caps plus ou moins douloureux des passages difficiles.
Ce soir en est un et la neige qui virevolte n'arrange en rien à mon état d'esprit plus que pessimiste.
Voilà que les phares de ta voiture trouent la nuit qui a remplacé sans vraiment que je m'en aperçoive le jour mourant.
La porte que tu ouvres prestement m'amène un peu de cet air déjà glacé qui glisse sur le lac, et tes pas me reviennent aux oreilles, me font sortir de ma léthargie.
Tu te diriges vers moi avec ce regard qui sait déjà que je ne vais pas trop bien.
Je t'aime aussi pour cela, pour ces petites attentions qui me donnent l'impression d'être ton centre du monde.
Tes bras forts m'attirent contre cette poitrine où j'aime me blottir.
Ta main remonte sur ma nuque et tes lèvres effleurent les miennes. Le baiser que tu me donnes me fait un effet surprenant.
Ta langue vient papillonner avec la mienne, mon souffle se fait plus court et moi aussi, je t'entoure de mes bras.
Ma respiration est plus rapide et je voudrais que le temps suspende son vol, qu'il s'arrête un long moment pour faire durer ce plaisir tendre du baiser que nous partageons.
Tes doigts lissent lentement ma chevelure et j'adore cela. Je commence à devenir molle d'envie entre tes bras protecteurs.
Comme j'apprécie ces instants où je deviens languissante et dépendante de tes câlins merveilleux !
Puis telles des vagues, tes mains se déplacent pour caresser mon dos et j'en frissonne d'aise.
Notre baiser est remplacé par un autre baiser plus fougueux encore. Je tremble sous l'impulsion des tes doigts qui jouent sur ma peau, et je sens la chaleur de ceux-ci au travers du tissu.
Puis, dans un souffle j'entends ton murmure à mon oreille, comme un souffle, une prière.
« Mon amour, je sais que le temps n'est pas bien beau, mais comme toi je suis un peu angoissé ; j'aimerais que nous sortions, tu veux bien que nous allions diner ce soir à l'extérieur. La neige ne va pas tomber en abondance et demain c'est samedi, si nous avons des problèmes pour revenir ici, nous nous offrirons l'hôtel. Tu veux bien, me faire plaisir ? ».
Ta main, de mon dos a glissé encore un peu plus bas sur les courbes de mes fesses. Je sais aussi que si je ne réagis pas rapidement, nous n'irons nulle part ailleurs que dans notre lit et j'ai envie soudain de te faire plaisir.
Alors à regret, je me détache souplement de toi, me dirige vers mon sac à main, jette un oeil dans la glace qui orne l'entrée et me remets une touche de rouge à lèvres.
J'enfile une veste puis avec un grand sourire, je t'annonce : « Je mets des chaussures et je suis prête ! ».
Dehors, sur le gravier de la cour où tu as garé la voiture, la neige ne tient pas vraiment ?
Tu as sans doute raison, elle ne va pas laisser une couche épaisse, enfin pas cette nuit du moins.
Nous partons tout en douceur pour un restaurant que tu as choisi, je ne pose pas de question, c'est toujours une histoire de confiance et tes goûts en matière de cuisine ressemblent à s'y méprendre aux miens.
Je vois défiler sans y porter d'attentions particulières des noms de villages, comme « Le Tholy, Docelles » et je sais que nous allons vers Epinal.
La température dans le véhicule est agréable et je laisse mon esprit s'évader vers des instants heureux qui remontent en surface, pareils à des bulles de savon, celles que font tous les enfants du monde.
Je ne perçois pas instantanément que ta main s'est posée sur mon genou gauche, le plus proche de toi qui conduit.
Quand je ressens les effets de cette chaleur sur ma peau, je laisse faire et ferme les yeux à demi, juste pour savourer cette marque d'une tendresse sans faille, qui nous accompagne depuis tellement d'années.
Nous connaissons chacun les recoins les plus cachés du corps de l'autre et je me fais cette étrange réflexion alors que tes doigts sont déjà aux abords de ma petite culotte.
Instinctivement, j'ai légèrement entrouvert le compas de mes cuisses et cela t'a grandement facilité la tâche.
Ces doigts sont maintenant sur le nylon qu'ils lissent doucement et je sens une moiteur naturelle qui monte de mon sexe en éveil.
Tu ne cherches nullement à entrer, juste à caresser sur le tissu l'endroit qui bien sur t'attire, t'envoute et c'est ce bastion qu'il te faut conquérir.
Mais tu le fais de façon langoureuse et je suis une prise aisée pour ces tentacules qui me font frémir.
Sous les quelques flocons qui tombent, dans le halo des phares, le panneau qui annonce « Epinal » fait son apparition.
Tu traverses l'agglomération qui semble comme endormie, te dirigeant vers la vieille ville.
A notre arrivée dans les premiers quartiers, tu as retiré cette main qui me donnait une sorte de plaisir et je suis en attente maintenant de savoir ce que tu as comme surprise pour moi.
Nous traversons la Moselle, puis longeons le commissariat et tu repars sur la gare pour finalement revenir par le Quai des Bons Enfants.
Malgré le temps hivernal, il y a encore des gens dans les rues et cela me rassure finalement.
Nous émergeons enfin dans l'avenue de Provence et devant nous « les Ducs de Lorraine ».
C'est sur cet établissement cossu que tu as jeté ton dévolu et la demeure d'un autre âge nous accueille pour un dîner somptueux.
La salle n'est pas des plus remplie et nous n'avons qu'un couple près de nous.
Nous bavardons doucement, la carte à la main et nous choisissons avec soins des mets qui me font rêver.
A la table à côté, la Dame lève fréquemment les yeux sur nous, ou toi, je ne saurais le définir avec exactitude.
Elle est aussi blonde que je suis brune, un visage agréable et sa quarantaine est bien portée.
Son compagnon a quelques mèches de cheveux blancs sur les tempes, un sourire qui me séduit et des gestes qui démontrent son attirance pour sa blonde.
Que lui dit-elle qui le fasse soudain lever son regard, que je vois d'un bleu azur sur notre table ?
Le premier contact des regards est parfois quelque chose d'indescriptible. Je me sens brûlée par ces yeux qui me transpercent sans sourire. L'intensité est telle que je me sens obligée de baisser les miens.
Toi face à moi, tu as perçu mon trouble fugitif et ta main sur la mienne se crispe imperceptiblement.
Etrangement, je suis toute remuée de l'intérieur, plus encore que s'il m'avait touchée ou caressée. Pourquoi ai-je ainsi réagi ? Je ne me l'explique pas.
Tout le reste de notre repas se passe avec, pour moi, la hantise de croiser à nouveau les yeux de l'inconnu.
Alors que nous en sommes au dessert, la Dame se lève, elle se dirige directement vers nous.
« Bonsoir. Mon mari et moi, serions heureux que vous veniez à notre table pour y prendre un digestif ».
Cette phrase est dite sans exagération, aucun trémolo particulier ne me permet de déceler une gêne quelconque.
Je te regarde, tu me fixes, la décision finale te revient.
« Mais ce sera avec plaisir. », t'entends-je répondre.
Comme nous en avons terminé de nos cafés gourmands, nous nous levons et accompagnons la jolie blonde vers celui qui nous regarde arriver. Il se met debout et d'une voix suave se présente.
- Sandrine mon épouse, et je suis Daniel.
- Enchanté, Claude ma compagne et moi c'est Michel.
C'est toi qui réplique sur le même ton badin.
Toi et moi prenons donc place à cette table. Je suis face à toi et l'homme plonge de nouveau dans mon âme comme s'il s'y incrustait alors que je te vois sourire à sa femme.
La conversation débute sur les mérites reconnus de ce merveilleux restaurant.
Nous apprenons ensuite qu'ils sont de passage dans notre belle contrée et que la peur de la neige les a un peu mis dans l'obligation de passer une nuit ici.
Les langues se délient et nous entreprenons de leur faire partager les joies de nos montagnes, par des mots.
Sandrine semble fascinée par ta manière de raconter les endroits que tu préfères. Lui n'arrête plus de me dévisager, tout en ayant l'air de s'intéresser à ton récit.
C'est elle maintenant qui nous parle de son Nantes qu'elle tient à nous décrire avec son c'ur.
Je sens bien aussi que le courant passe entre elle et toi. C'est palpable comme attirance ; même si tu ne fais rien pour encourager cela.
Pourquoi est-ce moi qui parle maintenant ?
« Michel, pourquoi laisser ces pauvres promeneurs dans un hôtel, dans cette ville impersonnelle, alors que notre chalet peut les accueillir sans que cela ne pose problème à personne. »
Tous, vous vous êtes tus. Personne ne dit mot. Eux sans doute en attente de ta réponse et toi parce que je viens de te surprendre par cette invitation à laquelle tu ne t'attendais pas.
Mais je te connais et ton sourire illumine ton visage et tu te dis enchanté de les recevoir, si toutefois ils en ont envie.
Daniel s'empresse de faire droit à la demande et se dit enthousiasmé par notre invitation. Sandrine, elle, déclare qu'elle sera très heureuse de voir « notre lac », même si le temps n'est pas de la partie.
L'addition réglée, nous repartons vers notre domicile, suivi de près par ce couple au demeurant fort sympathique.
Je vois que pour abréger le retour, tu empruntes la voix rapide jusqu'à Remiremont et qu'ensuite, tu bifurques sur notre destination. Mais contrairement à ce que nous pouvions penser, les routes sont bonnes et pas du tout enneigées.
Dans la voiture, je repense à ce regard de Daniel, à cet air un peu mystérieux et je me refuse à imaginer une suite à cette rencontre.
Pourtant, j'ai bien compris que son épouse te plait, que tu aimerais sans doute aller plus loin dans la connaissance des ces deux personnages si différents de ceux que nous côtoyons.
Tu me presses de questions, sans doute pour te donner bonne conscience et te dire qu'en bons libertins que nous sommes, je suis d'accord pour t'accompagner sur le chemin de séduction que tu as décidé de prendre.
J'attends que tu me demandes si je suis partante pour essayer une histoire d'un soir avec nos deux partenaires qui pour le moment ne sont pas encore au courant.
Je t'avoue que lui me fait un peu peur, mais qu'il me plait bien physiquement et que si tu le veux vraiment, alors ce sera oui pour tout.
A partir de ce moment là, tu te concentres sur ta conduite, prenant bien soin de ne pas être distancé par les phares de la voiture qui amènent chez nous nos nouveaux amis.
Des étreintes avec d'autres couples, nous en avons connu déjà tant d'autres, mais des yeux comme ceux de Daniel me font peur, me fascinent un peu aussi, je dois le dire.
Dans la nuit bien avancée, notre portail est là qui s'ouvre sous l'impulsion de la zapette que je viens de manipuler.
Puis, c'est notre garage et sa tranquille apparence, duquel tu sors, pour faire signe à Daniel d'avancer. Lui aussi rentre sa voiture derrière la nôtre, si la neige vient, elle y sera à l'abri.
Nous sommes dans notre salon, et tu t'empresses de remettre du bois dans la cheminée qui reste en permanence en service depuis la fin de l'automne.
Les tirages ouverts, les flammes montent immédiatement à l'assaut des bûches et la chaleur que ce feu dégage, donne envie de s'assoir sur nos fauteuils et canapé.
Les places sont prises par vous trois pendant que selon tes instructions, je me rends à la cave pour y chercher du champagne.
Sandrine, avant de boire une coupe avec nous se rend en ta compagnie dans la chambre que tu leur destines, elle te suit alors que tu portes les valises qu'ils ont extraient du coffre.
Je suis seule avec les crépitements du feu et le regard de Daniel.
J'ose quand même affronter ces regards qui me dérangent encore, mais j'en suis certaine maintenant, c'est fait sciemment. Elle et toi êtes de retour et je constate qu'elle est rouge mais souriante. Qu'avez-vous bien pu vous dire ou faire qu'il l'a mette dans un pareil état ?
Je n'ai guère le temps de réfléchir à cette question hautement existentielle que tu sers le champagne et que nous portons un toast à cet hiver naissant et à l'amitié débutante qui nous relient les uns aux autres.
La première coupe est bue et elle nous chauffe un peu de l'intérieur, agissant de concert avec le feu qui contribue aussi à faire monter les degrés dans la pièce.
Nous décidons tous de jouer tous ensemble à un jeu dont j'avais oublié les règles depuis longtemps.
Il faut dire que l'alcool aide à désinhiber les gens et ce soir il a ce rôle, habilement amené par toi.
Les réponses à toutes les questions, nous ne les avons pas et bien-sur il est décidé d'agrémenter le jeu par des gages. Mais personne n'y trouve à redire et la bonne humeur comme les éclats de rires gagnent petit à petit le salon de notre chalet.
Si de prime abord les gages sont, juste là pour amuser, au fil du temps qui passe, de l'alcool ingurgité, ils deviennent plus osés.
Et il arrive ce qui devait inéluctablement arriver.
Daniel me pose une question tordue sur un titre de chanson et je ne sais pas, moi, que ce dernier appartient au répertoire de Michel Berger.
Puisque j'ai mal répondu, vous vous concertez tous les trois pour me trouver un gage à la hauteur de mon erreur.
C'est Daniel, là encore, qui m'édicte la sentence : Je dois retirer ma petite culotte et la poser sur la table.
J'hésite, je te regarde, cherchant dans ton regard un refus, une aide aussi pour que tu fasses cesser ce stupide jeu. Mais je ne trouve pas l'appui que j'attendais dans tes yeux et même, j'ai l'incroyable impression que tu adhères totalement à la demande de notre nouvel ami.
D'une main tremblante, je fais remonter ma jupe courte, et je pince l'élastique de dernier rempart de ma féminité. Elle glisse le long de mes cuisses et me voila cul-nu, alors que le mince morceau d'étoffe tombe en corole sur mes chevilles.
Je suis rouge de honte, j'ai soudain très chaud partout. La fièvre qui m'étreint vient de la brusque montée d'adrénaline que me provoque ce déshabillage involontaire.
Encore un tour de questions auxquelles tous, vous répondez de manière positive et c'est à nouveau à moi de jouer.
Nouvel échec, une autre pièce de mes vêtements doit être enlevée.
Cette fois, c'est ma chemise qui s'en va pour rejoindre, sur le dossier du fauteuil, la boule violette que fait ma culotte.
Daniel qui a compris que le jeu devenait intéressant s'adresse à moi maintenant directement, sans qu'il ne me soit plus posé de question.
Devant vous tous, c'est de véritables ordres qu'il me donne maintenant.
« Mets tes mains sur ta tête, allez, obéis, plus vite que cela !!! »
Je ne cherche plus de secours de ton coté, je sais aussi que c'est peine perdue et que tu es à fond avec lui. Sandrine, calée dans les coussins du canapé regarde cette pauvre chose que je suis, faire ce qu'on me demande sans dire un mot.
Mes doigts se croisent sur le sommet de mon crane et le spectacle que vous espériez sans doute débute.
Le donneur d'ordre tourne autour de moi qui suis debout dans la lumière changeant des flammes de l'âtre qui semblent créer des fantômes bizarres sur ma peau dénudée.
Très vite, je suis dans la tenue de ma naissance et cela vous excite.
Tu es allé jusqu'au tiroir où tu ranges les jouets de nos jeux si particuliers. Les bracelets sont très rapidement sanglés autour de mes chevilles, puis de mes poignets. Mon cou est orné quand à lui d'un collier de cuir large d'au moins six bons centimètres.
Daniel continue à me donner des instructions et je dois me mettre à genoux. Mes mains sont reliées à un anneau qui est serti sur le collier que je porte au cou.
Je ne résiste plus, j'ai compris que ce soir ce serait moi l'objet de tous vos fantasmes, même les plus crus, les moins avouables.
Il me demande d'ouvrir la bouche, je m'exécute sans autre mouvement. Un bâillon boule y est introduit et maintenant, je suis courbée le front sur le bord de la table basse du salon.
Une cordelette me maintient dos vouté et derrière légèrement relevé.
Sandrine passe hors de mon champ de vision et mes fesses sont écartées, sans aucun ménagement.
Je sens son souffle qui court un instant sur mon échine, pour finir par descendre le long de ma raie culière.
Mon petit oeillet sombre est happé par sa langue qui le titille, je ressens fortement la tentative d'exploration qu'elle exécute avec une maestria que je n'aurais pas soupçonnée.
J'essaie en vain de voir ce qui se passe autour de moi. Je devine, plus que ne le vois vraiment, que vous les deux hommes, vous vous êtes dénudés également.
Assis dans le fauteuil, je remarque quand-même que ta verge est tendue, signe que la scène qui se joue devant toi te fait un effet b?uf.
Le bâillon m'étouffe un peu, et j'ai de la peine à retrouver un second souffle. Il faut dire aussi que la boule que l'on m'a mise en bouche n'a pas une forme ronde. Elle ressemblerait plutôt à un micro pénis de quatre où cinq centimètres mais d'un diamètre bien supérieur à une queue réelle.
Et derrière moi, la langue pointue vient de se frayer un sentier dans des abymes insondables.
Mes gémissements font écho au crépitement du feu qui dévore les bûches dans la cheminée.
Mon bassin commence doucement à onduler, au début pour tenter d'échapper à cette caresse que je juge obscène, puis le plaisir qui monte le secoue pour d'autres motifs, beaucoup moins légitimes ceux-ci.
Je ressens les premiers effets pervers de cette langue qui m'envahit, et je veux retenir les cris sourds qui montent de mon ventre. Je veux étouffer cette envie insidieuse qui m'oblige maintenant à essayer de propulser ma croupe au devant de ses lèvres qui me dévorent l'anus.
Daniel pense sans doute que le bâillon m'empêche de m'exprimer correctement et d'un geste simple, il le dégrafe de ma nuque et l'air revient prendre possession de mes poumons qui l'attendaient.
Tu t'es levé du canapé et sur mes fesses, tu laisses couler un liquide, du champagne sans doute. Celui-ci est recueilli par Sandrine qui persiste à me brouter le derrière.
Maintenant que je peux à nouveau laisser mes cris fuser sans encombre de ma bouche libérée, je gémis sans arrêt et je sais bien que vous bandez tous les deux.
Contrairement à ce que j'aurais pu imaginer, mon corps se met à vibrer de partout et il réagit de manière étrange.
Plus la situation est avilissante, plus j'ai cette envie qui me mord les tripes. Elle m'arrache des soupirs, des gloussements et je ne peux rien faire pour empêcher mon abricot doré de laisser partir sa mouille en abondance.
Si le bâillon m'a été retiré, c'est surtout et je m'en rends vite compte, pour que la place soit libre pour Daniel.
Son sexe en érection est presque une monstruosité. Il me semble énorme, gonflé et je vois cet engin qui s'approche de mes lèvres. Je voudrais reculer la tête, mais la cordelette me retient dans la position de la grenouille qui va être sacrifiée.
Je ferme les lèvres, mais la parade c'est de me pincer le nez et pour respirer, je dois bien finir par écarter les mâchoires.
Le membre s'engage fougueusement dans cette cavité qu'il occupe instantanément. Alors je me rends compte que non seulement il est très épais ce chibre mais en plus il est d'une longueur qui n'en finit plus.
Il me pénètre jusqu'à ce que les couilles cognent contre mon menton et il ressort aussi très lentement. Mais c'est pour mieux revenir et les va et vient se font plus soutenus.
Derrière moi, j'entends aussi des bruits bizarres. Je n'ai pas le temps de comprendre que je suis sodomisée par je ne sais quoi.
Là aussi, je mets quelques secondes pour entrevoir clairement ce qui m'arrive. Il s'agit de Dame Sandrine qui, harnachée d'un gode-ceinture, finit le travail qu'elle a commencé de la pointe de sa langue.
L'intromission n'est pas brutale, elle fait glisser doucement le gland en moi, recule tout aussi peu vite, pour s'enfoncer ensuite encore d'un ou deux centimètres supplémentaires et ce n'est qu'après des dizaines d'aller et retour qu'elle a finalement logé l'engin en moi totalement.
Son mari continue pour sa part de faire aller son sexe dans ma bouche que je ne peux plus refermer. Et soudain, sous mon ventre, je perçois la caresse d'une main que je reconnais immédiatement. Pendant que nos nouveaux amis se servent de mon corps, tu te mets, toi à me caresser la petite pointe rose de mon clitoris. La vague m'assaille après quelques minutes et je sais que je viens de cracher de la mouille partout, que j'ai inondé la table et que celle-ci coule le long de mes cuisses. Mais tous les mouvements entrepris par les uns et les autres ne s'arrêtent absolument pas à ma jouissance et je repars pour un autre voyage, qui m'aurait fais gueuler comme personne si ma bouche n'était pas aussi remplie.
Je voudrais remuer de partout, me laisser aller à des mouvements désordonnés, mais impossible tant vous me retenez entravée.
J'ai l'impression que mon ventre va exploser sous d'énormes spasmes et je tremble littéralement de la tête aux pieds.
C'est fort, violent, impossible de garder l'esprit clair pendant cet orgasme qui ressemble pour moi à un tsunami.
Et mon clitoris de plus en plus sollicité m'envoie des décharges électriques que je ne peux juguler. Combien de temps dure cet inimaginable orgasme ?
Il atteint son point culminant quand je sens dans ma bouche le sexe de Daniel qui se raidit et qui se met à cracher sa semence dans ma gorge. Là encore, je voudrais recracher mais je suis dans l'incapacité de le faire.
Alors, je déglutis tous ces jets qui m'inondent le gosier, j'avale en manquant de m'étrangler, jusqu'à la dernière goutte, le calice jusqu'à la lie.
Dans mon anus aussi l'olisbos qui vaque là, je le sens bien au plus profond de moi et je suis écartelée entre l'envie de ruer plus fort et celle de laisser couler une larme.
Finalement, tous vous vous calmez et je ressens encore longtemps les sensations de cette prise de possession de mon corps, bien après même que les uns et les autres vous vous soyez retirés.
Maintenant, je suis détachée et c'est toi que je regarde.
Tu es contre Sandrine et elle exécute sur ta queue une fellation digne d'une professionnelle. Je vois la hampe de ton sexe qui entre et ressort d'entre ses lèvres. Elle laisse sa langue rouler sur ce gland que j'adore, et elle me donne une nouvelle envie.
Mais tu n'arrêtes pas là tes investigations et tes mains cramponnent ses deux mamelons qui sont comme les miens, nus.
Elle aussi geint doucement en suçant ton phallus qui me laisse rêveuse alors que je sors finalement d'en prendre.
Tu la couches délicatement sur cette moquette où je me suis si souvent retrouvée à la même place.
Sous mes yeux, te voilà en elle et elle roule des hanches, berce sa tête de gauche à droite et je l'entends murmurer des mots étranges, crus.
« Je suis une salope, je suis une pute ».
Dans sa bouche, c'est comme un leitmotiv et ma main ne peut s'empêcher de venir se placer sur la petite touffe de poils sombres qui ornent encore mon pubis.
C'est mon dernier refus, celui de ne pas céder « au tout lisse » que tous veulent porter aux nues.
Moi, je pense encore que l'on nait avec quelques poils et qu'ils doivent bien avoir une quelconque utilité, celle indéniable et qui me parait suffisante à mes yeux, celle disais-je de te faire bander dès que tu les touches.
Pour l'heure, c'est ma main qui va en goguette sur cette partie que tu aimes tellement et mes doigts savent trouver rapidement les points qui me font frissonner.
C'est aussi sans compter sur un Daniel émoustillé par la vision de sa compagne que tu prends tendrement.
Il remplace ma main par la sienne et puis sa langue vient s'allier aux phalanges qui continuent de me donner du plaisir.
C'est plus sourd, plus long à venir rouler du fond de je ne sais où, mais la vague remonte, reprend une force nouvelle, une vigueur impossible à endiguer.
C'est au moment où j'entends Sandrine qui hurle comme à la mort que je repars pour des délicieuses contrées aux paysages indescriptibles.
Nous sommes tous réunis après une douche que j'ai savourée.
Un dernier verre nous unit, le feu dans la cheminée lèche encore les vestiges des buches presque totalement calcinées.
Sandrine et Daniel sont maintenant dans leur chambre au bout du couloir.
Toi et moi, dans un langoureux baiser passion, achevons par cette étreinte amoureuse une soirée que j'ai aimée divinement'
Puis dans notre grand lit, je sombre dans les profondeurs insondables d'une nuit, juste peuplée de gémissements d'amour et de sexe aux mille plaisirs partagés.
Merci mon amour, pour cette délicieuse partition musicale sur les pianos de nos corps en parfaite harmonie et surtout !? Ne change rien à cette manière que tu as de me diriger vers des orgasmes sans nom.
Claude à toi pour la vie !!!