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Proposée le 9/08/2007 par Carole M
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Information de l'auteur : attention, ce texte est atypique et trompeur. Il s'agit juste d'un délire très court et sans aucune prétention. A lire au second degré pour ne pas être déçu à la fin.
18h. Je commence à trouver le temps long, seul dans l'arrière salle, à attendre mon maître. Comme à son habitude, il a réglé tous les préparatifs dans les moindres détails. Les invités doivent être à l'honneur et ce soir il s'est personnellement déplacé pour me préparer et vérifier que tout sera prêt lorsqu'il me livrera à eux.
Je crois qu'il apprécie ce petit rituel entre nous, avant de m'offrir à ces hommes et à ces femmes. Particulièrement lorsqu'il s'agit de rendre irréprochable chaque endroit susceptible d'être visité par une queue. La suite je la connais par cur, il m'installe au centre du tapis et il me regarde une dernière fois, sans un mot, avant d'éteindre la lumière. Je vais rester, entièrement à sa disposition, sachant que lorsqu'il reviendra il ne sera pas seul.
Combien seront-ils ce soir ?
Je ne sais jamais ce qui m'attend, mais il y aura probablement des habitués. Comme à chaque fois ils ne manqueront pas de montrer aux autres comment s'y prendre avec moi et tout ce qu'ils sont capables d'obtenir de moi. J'entends d'ailleurs déjà les premiers arrivant en train de rire dans la pièce d'à côté. Les verres s'entrechoquent, l'ambiance monte, mais je sais que d'autres arriveront avant que mon maître ouvre l'arrière salle. Mon maître aime attendre que l'ambiance se créée autour de quelques verres avant de les autoriser à profiter de moi... mais d'ici une petite heure, ils arriveront.
Moi je reste à les attendre, sans bouger, offerte.
22h. Mon maître ouvre la marche. Il ouvre la porte en grand et il allume le plafonnier situé juste au dessus de moi. Rien n'est laissé au hasard. L'éclairage tombe précisément au dessus de ma tête pour me mettre pleinement en valeur dans une pièce qui reste dans une relative obscurité. L'objet de leur désir est là, à les attendre, et ils n'ont plus qu'à se servir ...
Comme à chaque fois, ou presque, mon maître reste à la porte et il regarde les invités s'approcher de moi. La plupart d'entre eux ont encore un verre à la main, et comme celui qui vient directement se placer au-dessus de moi, un habitué. Son annonce est claire : ce soir ses mains seront les premières à se poser sur moi et il est probable que sa queue ouvre le bal. D'ailleurs je le connais bien, avec lui il n'y aura pas beaucoup de temps mort ...
Ses mains me soulèvent avec une facilité déconcertante et il me dépose immédiatement sur le petit plateau noir qui m'est exclusivement réservé. Je le sens pressé. Dans la pièce d'à côté il devait ronger son frein depuis quelques temps et le choix de l'emplacement en dit long sur ses intentions. Le plateau a été spécialement conçu pour moi et je ne compte plus les nombreux coups de queues virils que j'y ai connu. Aujourd'hui, sans l'ombre d'un doute, ne fera pas exception. Les premiers invités n'étaient pas encore entièrement installés que déjà sa queue se présentait devant moi. Il sera bien le premier de la soirée, et pas le moins viril.
Placé bien face à moi, il me regarde fixement avant de me pénétrer d'un coup sec et profond. Dés mon premier gémissement tous les regards se sont tournés vers moi. Ils étaient tous là à me dévorer des yeux, certains ayant déjà leur queue à la main.
Le premier sujet de discussion a alors été de savoir qui serait le prochain... puis le suivant. Je n'ai pas attendu longtemps avant de faire la connaissance de toutes les queues qui étaient déjà autour de moi. Au début relativement calme, l'ambiance s'est rapidement enflammée et les langues se sont déliées. « Salope » est revenu assez régulièrement, surtout lorsque je ne faisais pas exactement ce qu'il voulait de moi. Je sais que ça les rend fou et que cela me vaut parfois d'être reconduite sur le plateau noir.
Je sens tous ces regards et je sais qu'ils resteront posés sur moi pendant qu'ils tourneront et me culbuteront, chacun leur tour, à grand coup de queue. Certains se contenteront de regarder avec un verre à la main, d'autres seront actifs toute la soirée et me connaîtrons dans toutes les positions, dans toutes les situations.
Je vais en voir des queues ce soir, c'est ce que veut mon maître et je ne lui ferai pas défaut.
Je ne sais pas pourquoi il en est ainsi, mais j'accepte ma destinée. J'aurai aimé être une femme, pour pouvoir suivre mon maitre partout, connaître autre chose que le tapis vert sur lequel je roule inlassablement pour aller pousser d'autres boules, mais je ne suis que la boule blanche d'un jeu de billard.
Demain tout recommencera. Le pub rouvrira ses portes, le patron préparera la salle, l'alcool coulera à flot, et je serais de nouveau à leurs entières dispositions. Il en est ainsi presque tous les soirs de la semaine...
Carole M
(maboitecoquine@hotmail.com)