Scarlet Fangs, baiser sanglant

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Proposée le 29/12/2010 par Astaroth999

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Je reposais entre les bras de la femme qui était devenue tout pour moi. Nous étions toutes les deux à nous détendre nues entre les draps d'un lit de l'hôtel cinq étoiles où nous avions temporairement élu résidence. Sa délicieuse peau blanche contre la mienne, son souffle doux contre ma nuque, et la caresse de ses mains sur mes seins, voilà ce qu'il me fallait pour me sentir bien. C'était mon petit paradis personnel après en avoir tant traversé. Je l'aime, songeais-je, mais je l'entendis à ce moment là soupirer. Elle se redressa, et me regarda pour me demander :
"Tu l'aimes encore, n'est-ce pas ?"
Je savais déjà très bien à qui elle faisait référence. Je baissai les yeux et choisis bien mes mots avant de répondre :
"Je ne sais pas... Lui et moi avons passé si peu de temps ensemble, mais les moments que nous avons vécus, furent les plus intenses de ma vie. Il ne s'écoule pas une seule journée sans que j'y songe."
Elle se retira pour se lever.
Je déteste la faire souffrir, mais je n'ai jamais été capable de mentir. Tout ce que je lui ai dit n'était au fond que la stricte vérité, et ça aussi : Je les aime tous les deux, si ce n'est que de façon différente. Mais le problème est que j'oublie parfois que mon ancien amant et ma nouvelle amante, ont eu une histoire ensemble. Cela ne devait qu'en être doublement douloureux pour elle.
Je regardai ma maîtresse enfiler ses vêtements, passer sa robe noire préférée au dessus de sa tête pour ensuite ramener ses longs cheveux noirs dans son dos. C'est une femme tellement grande et belle; il n'existe probablement pas de mot pour exprimer l'admiration et le dévouement que j'éprouve à son égard. Une vampire de plus de quatre cents ans. Elle a tant vécu et est d'une telle sagesse. Je ne l'ai presque jamais vu s'emporter puisqu'elle semble tout comprendre et tout regarder sous un oeil compatissant. Le jour où je lui ai demandé si elle croyait qu'il existait des gens véritablement méchants sur cette terre, elle m'avait répondu sans hésiter que non, qu'il n'y a que des gens mal avisés et un peu idiots.
Malgré sa sagesse et sa large expérience de la vie, mon bel amour n'en reste pas moins une femme sensible, et parfois même émotionnelle. Trop souvent je l'ai vu pleurer, être triste, soit être touché par quelque chose que la plupart des gens ne remarqueraient même pas. De ce côté, je la vaux bien. J'ai également toujours été du genre sensible et à voir ce qui est invisible, mais les larmes me viennent moins facilement aux yeux. Quoi qu'il en soit, on pourrait dire que nous avions deux femmes émotionnelles ensemble ici. Beau couple n'est-ce pas ?
Mais étions nous seulement un couple ? Ce n'est pas facile à dire, elle a fait tout ce que je suis, c'est à dire une vampire, comme vous l'aviez peut-être déjà deviné. Envers elle, en plus de mon admiration et dévotion, ce qui n'est jamais bien loin de l'amour, je ressens une profonde gratitude et une affection que nous pourrions qualifier de quelque peu maternelle. Une amante et une mère tout à la fois ? J'ai en effet probablement certains problèmes affectifs de ce côté, et ayant étudié la psychologie, je sais de quoi je parle.
Enfin, je sais maintenant qu'il est inutile de se demander pourquoi on aime quelqu'un. Et puis, après tout, elle est celle qui m'a sauvé d'un monde que je détestais et que je n'arrivais plus à supporter. Et ce partiellement à cause de cet ancien amant, dont elle a fait référence, m'ayant amené au bord de la folie.
"C'est avec lui que tu devrais être." Me dit-elle en terminant d'attacher autour de sa cheville ses chaussures à talons aiguilles.
"Je t'aime." Lui donnais-je pour toute réponse en la regardant profondément dans les yeux; je voulais qu'elle voit ma sincérité.
Elle me sourit.
"Je le sais, ma chérie, mais je ne suis pas celle qui t'est destinée. Je ne suis pas la seule, l'unique, cet amour que l'on ne rencontre qu'une seule fois dans une vie. C'est lui l'élu, et tu le sais très bien, Scarlet."
Je baissai les yeux. Est-ce que ce pouvait être vrai ? Je n'en étais plus certaine. Ici, elle et moi, avions quelque chose de beau et de stable. Avec lui, tout avait été compliqué et des plus chaotique. Un feu passionné nous avait animé, mais ce feu avait également tout consumé en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Jamais nous n'avions pu relaxer ensemble comme j'aime si bien le faire avec ma nouvelle amour. Néanmoins, en repensant à lui, je pouvais encore sentir mon sang bouillir et me rendre toute chaude.
"Songe s'y bien" Ajouta-t-elle.
Sur ces mots, elle vint m'embrasser sur le front, puis sortit en fermant la porte derrière elle.
Elle aussi m'excite, mais c'est différent. Peut-être marque-t-elle un point : je devrais y songer. Mais que faire ? Je veux dire, je suis immortelle, pas magicienne. Même si je devais décider que je l'aime encore, l' se référent à lui, me reprendrait-il seulement ? C'est lui, après tout, qui m'avait laissé tomber, et pour ça, je lui en voulais encore amèrement. Merde, pourquoi est-ce qu'elle se devait de me troubler ainsi si soudainement ?
Plutôt que de continuer à me ronger les sangs en me posant des questions inutiles, je décidai de me lever; il était presque dix heure du soir après tout. Debout, devant le miroir, je regardai mon magnifique corps nu encore surprise par son changement. Contrairement à maîtresse, je ne suis pas une vampire de plus de quatre cents ans, je suis toute jeune. J'ai été fait il y a à peine quatre ans, mais le sang parcourant mes veines n'en reste pas moins puissant. Ma créatrice ayant plusieurs siècles et n'ayant jamais créé beaucoup d'autres vampires, je fus dès le départ plus puissante que les novices ordinaires.
Être vampirisé m'a aussi rendu plus belle que jamais; et je n'étais déjà pas mal avant, du moins au dessus de la moyenne. Mais là, je suis plus belle que je ne l'ai jamais été, et c'est ce que j'admirais dans la glace. Mes longs cheveux roux sont devenus intenses telles des flammes courants sur mon cou et mon dos, de là mon nom, Scralet Fangs. Mais ce nom est aussi pour faire référence au sang rouge coulant sur mes crocs. En particulier, je regardai mes profonds yeux verts; c'est probablement ce qu'il y a de plus surprenant chez moi, ce que l'on remarque le plus. Ils étaient déjà étonnant quand j'étais mortelle, mais là, ils sont devenu incandescents. Ces yeux sembleraient désormais briller dans le noir tant ils sont devenu intenses, si beaux, de quoi faire craquer tous mâles, voir toutes femelles, d'un seul regard. J'ai d'ailleurs appris à hypnotiser n'importe quel mortel grâce à ces yeux, et ce, en quelques secondes.
Je terminai enfin de m'observer et de mettre de l'ordre dans mes cheveux, puis commençai à m'habiller. J'enfilai une jupe noire avec un tailleur décolleté rouge, puis je m'emparai d'une paire de sandales à talons aiguilles. Ainsi drapée, j'étais magnifique, dite irrésistible, peut-être même en faisais-je un peu trop. Je ne me posai pas longtemps la question, le rouge vif me sied bien. J'attrapai donc mon sac à main et j'étais prête à sortir.


Ma maîtresse m'a amené dans un monde si différent de celui que j'ai connu en tant que mortelle, un monde de cocktails, de limousines et d'hôtels à quatre cents dollars la nuit. Avec tout ça, comment pouvait-elle croire que j'étais encore entiché de mon ancien amant, voir de mon ancienne vie ? Je n'avais été alors qu'une petite fille ne sachant pas trop qui elle était; comme la plupart des mortels d'ailleurs. Peut-être avais-je un peu plus d'introspection que la plupart des gens, mais néanmoins, j'ignorais la plupart du temps ce que je faisais. En bref, je me contentais généralement de suivre mon chemin, d'aller à l'université comme une bonne petite fille, ce sans trop savoir à quoi cela me servirait, et si c'était ce que je voulais vraiment. Mais je suppose qu'à la fin, j'ai bien dû faire quelque chose de bien, car ne suis-je pas une vampire aujourd'hui ?
Le monde des vampires est bien différent de celui des humains, toutes ces choses que les mortels tiennent pour si importantes, nous les voyons comme à distance et avec toute leur fébrilité et leur insignifiance. Non, je ne suis plus la même personne désormais, me répétais-je, et pas seulement à cause de ma nouvelle vision ou du luxe, mais à cause de l'appel du sang.
J'ai perdu mon innocence, j'ai commis des meurtres. Bon d'accord, pas beaucoup, et je peux les compter sur mes doigts, mais un meurtre reste un meurtre, et ce peu importe la raison; du moins c'est ce que je crois. L'appel du sang peut être si fort qu'il englobe tout notre esprit. Ma divine maîtresse m'a montré comment y résister le plus longtemps possible en faisant preuve du maximum de tact dont je suis capable, mais malgré tout, j'ai tué pour m'en procurer. En tant que jeune vampire, j'ai besoin de sang frais régulièrement, au moins une fois par semaine; et au début c'était encore plus. Ma maîtresse de quatre cents ans, quant à elle, est satisfaite avec une victime tous les deux ou trois mois. Et encore là, je dois dire, avec son palais délicat et son trop grand coeur, qu'elle s'en passe très souvent.
Mais moi, je n'en suis pas encore capable. Quand j'ai soif, je dois être satisfaite ! Je bois parfois à une poche remplis de sang en provenance d'un hôpital, mais cela est rarement assez. J'ai besoin d'aspirer une vie, car c'est bien ce que le sang est : la vie. Nous, les vampires, sommes des créatures mortes, et c'est la vie que nous aspirons à travers le sang, plus que le sang lui-même, qui nous permet de prospérer et de tromper la mort. Et puis d'ailleurs, ce soir là, j'en avais justement besoin. Je le sentais très bien à mon air nostalgique, mon esprit déprimé, et puis cela expliquait surtout mes soupirs et mon inquiétude face à mon amante.
Je descendis au bar situé au rez-de-chaussé de l'hôtel. Ma petite chérie était déjà sortie depuis un moment bien qu'il n'était que dix heure du soir par cette belle soirée de mi-août. Je soupirai. Misère, qu'est-ce qui n'allait pas avec moi ? Je m'ennuyais. C'est d'ailleurs toujours le cas quand elle n'est pas avec moi pour me tenir la main. Et dire qu'il lui est déjà arrivé de s'absenter pendant des mois. "Tu dois apprendre à te débrouiller seule." Avait-elle dit.
C'est bien vrai, mais elle ne me manquait pas moins. Quoi qu'il en soit, je savais que ce soir, elle reviendrait bien avant la fin de la soirée; néanmoins, j'avais déjà soif de la revoir. Je suis une éternelle colleuse, et encore plus apparemment depuis que je suis devenu vampire.
J'allai m'asseoir au bar; l'endroit était très classe, le plancher recouvert d'un tapis pourpre berbère, les serveurs en complet noir et noeud papillon. Les lumières étaient tamisées, ce qui est pratique quand on est une vampire et que l'on ne veut pas que tout le monde remarque notre peau exceptionnellement blanche, et dans mon cas, mes yeux verts incandescents. Je me commandai une bouteille de perrier avec un verre de glace. Après avoir payé, je m'en versai un peu, puis pris une gorgé.
Dégoûtant ! Il me faut mentionner qu'en tant que vampire, tout liquide, à part le sang, a un goût tout à fait affreux; mais les habitudes sont dures à perdre. Quant à la nourriture solide, elle est pour nous impossible à digérer. Pour ceux d'entre vous qui se sont déjà posé la question, si un vampire mange, il vomira quelques heures plus tard; bien le bonjours les boulimiques ! J'ai déjà fait l'erreur d'essayer une fois peu de temps après avoir été fait vampire, et laissez-moi vous dire que je ne le referai plus jamais. D'ailleurs, toutes nourritures pour nous est dégoûtantes au goût, à part le sang bien sûr.
J'étais assise à songer à tout cela tranquillement, quand il vint prendre place à mes côtés. Un bel homme, début de la trentaine, cheveux foncés mi-long, bien habillé, ce qui est plutôt rare de nos jours, assez grand, et apparemment bien fait. Je croisai sans faire attention son regard, mais cela me donna l'occasion de remarquer la profondeur de ses grands yeux bleus. Et lui dû sûrement voir l'éclat irréel dans les miens. Peut-être fut-ce la surprise face à ces étranges yeux verts qui lui fit dire :
"Bonjours, vous allez bien ?"
"Je vais très bien." Lui répondis-je sans pouvoir m'empêcher de sourire. "Et vous ?"
"C'est une soirée superbe, je vais donc très bien aussi... Ça ne vous dérange pas que je m'assied à côté de vous au moins ?"
Il ne baissa pas le regard et son rythme cardiaque n'augmenta pas. Surprenant, les humains ressentent habituellement instinctivement qu'il y a quelque chose de pas normale chez moi, ou n'importe quels vampires, et deviennent ainsi nerveux. Malgré ma beauté divine, ils ne m'approchent donc pas, ou du moins s'éloignent rapidement.
"Je ne vois pas mon nom d'écrit sur le banc, donc bien sûr que non."
Il sourit légèrement face à ma remarque un peu idiote, puis se retourna pour demander au serveur une vodka sur glace. On la lui servit. Il paya l'addition. Trois, deux, un... quoi ? Il était toujours là ? N'avait-il pas l'intention de se sauver le plus rapidement possible de l'étrange jeune femme ? Sans qu'on ne le remarque bien sûr; nous avions à faire à un homme après tout ici. Apparemment non, j'en fus toute surprise. Je dois toujours habituellement aller chercher mes victimes et les hypnotiser profondément pour les mettre en confiance.
Mais lui ferait-il l'affaire en tant que proie ? J'ai aussi le palais difficile, et je choisis toujours avec délicatesse mes victimes : des gens qui ne manqueront à personne et des salopards. Lui semblait trop gentil, malgré le fait que je sais que sous une surface amicale, se cache souvent un scélérat.
Il prit une gorgé de sa vodka, puis se tourna de nouveau vers moi.
"Je m'appelle Francis." Me dit-il.
"Scarlet." Me présentais-je en lui tendant la main comme s'il allait la baiser.
Il se contenta de la serrer. Je le sentis frémir à son contacte; il s'agissait ici de la main d'une morte après tout. Néanmoins, il n'en demeurait pas moins courageux de tenter une conversation avec moi.
Je croisai de nouveau son regard. Il sourit, mais baissa rapidement les yeux.
"Excusez ma présomption," me dit-il sans me regarder directement, "et je ne dis pas ça à cause de votre apparence exceptionnelle, mais vous m'avez l'air de quelqu'un de pas ordinaire."
Honnête, un autre bon point pour lui.
Je lui souris. Je ne sais alors quelle mouche me piqua, mais je fus prise de l'intense envie de m'amuser. Il faut dire que je m'ennuyais, et aussi que ma compagne m'avait irrité un moment plus tôt.
"Vous avez bien raison, je le suis." Lui répondis-je.
"Et que faites-vous dans la vie ?"
"Je suis une vampire."
"Une vampire ?" Il gloussa. "Et moi qui croyait avoir un emploi excitant en tant que docteur."
"Un docteur c'est intéressant, mais ça ne vaudra jamais une vampire." Rétorquais-je avec un demi-sourire.
S'il avait eu l'intention de m'impressionner avec ça, c'était raté. Moi, par contre, j'avais réussi.
Il prit un instant pour respirer, puis me demanda plein d'enthousiasme :
"Vous dites être une vampire, et vous entendez cela littéralement ?"
"Oui."
"Vous buvez du sang, ce genre de truc ?"
"En effet."
Et voilà, en un instant, j'étais en train de me trahir, ainsi que toute mon espèce. Ma maîtresse serait sûrement furieuse de l'apprendre; mais que fais-tu Scralet ?
"C'est la première fois qu'on me dit ce genre de chose, et j'en ai entendu de toute sorte au cabinet."
"J'espère que vous ne me diagnostiquerez pas comme folle furieuse." Répliquais-je avec mon plus beau sourire.
"Ne vous inquiétez pas, je suis en vacance."
Je gloussai légèrement.
"Et puis d'ailleurs, vous me semblez avoir toute votre tête." Ajouta-t-il.
"Heureuse de l'entendre."
Il continua à me dévisager un moment, puis se retourna pour vider d'un seul trait le reste de son verre de vodka. En le regardant, je perçus alors quelques unes de ses pensées : Elle est presque trop belle pour être humaine, et il est vrai que ses yeux semblent irréels ou appartenir à une créature venant d'un autre monde; mais n'est-ce pas parfois le cas chez les jolies rousses ? Probablement ce qu'elle est vraiment d'ailleurs.
"À part boire du sang, que faites-vous ? Vous travaillez ?"
Je gardai le silence face à cette question. Qu'entendait-il par que je ne suis qu'une jolie rousse ? Je suis devenu tellement plus maintenant, et cela devrait être évident; maudites lumières tamisées ! Il se reprit néanmoins en disant :
"Excusez-moi, j'aimerais juste en apprendre un peu plus sur une créature telle que vous. Si ce n'est pas trop indiscret, est-ce que vous dormez dans un cercueil ?"
"Je préfère habituellement dormir dans un lit." Lui répondis-je.
"Et qu'en est-il du soleil ? Vous est-il fatal ? Avez-vous des pouvoirs spéciaux, comme voler par exemple ?"
"Le soleil ne m'est pas fatal, mais il m'est très désagréable; je suis une créature nocturne. Quant à voler, je suis encore trop jeune."
"Et quel âge avez-vous ?"
"Vingt-huit ans."
"Au moins vous ne prétendez pas en avoir deux cents."
"Oh, mais ma maîtresse, elle, en a plus de quatre cents."
"Votre maîtresse ?"
"Oui, celle qui a fait de moi une vampire. Elle loge d'ailleurs à l'hôtel avec moi en ce moment, mais elle est présentement sortie pour s'occuper de ses affaires; peut-être rentrera-t-elle bientôt."
"Et elle a quatre cents ans, donc vous êtes immortelle si je comprends bien ?"
"Oui, moi je ne suis vampire que depuis quatre ans, mais j'espère bien vivre pour toujours."
Il ne put s'empêcher de rire cette fois, puis il dit :
"C'est extraordinaire tout ce que vous me racontez, mais pourquoi me dire tout cela ? Vous avez l'intention de me tuer, de boire mon sang ?"
"Je n'ai pas encore décidé." Répondis-je en me mordant les lèvres.
"C'est rassurant."
"La vérité est que je m'ennuyais et que je voulais un sujet de conversation qui ne tourne pas autour de votre emploi du temps."
"Et bien, vous avez réussi. J'avais donc raison, vous êtes une femme vraiment fascinante et unique, Scarlet."
"Puisque je vous l'ai dit."
Sur ces mots, je lui fis un large sourire et me levai. J'eus alors envie de pousser le jeu plus loin. Après tout, il n'avait pas vraiment cru un traître mot de tout ce que je lui avais raconté jusqu'ici. Ne vivons nous pas dans un monde matérialiste ? Et les gens comme lui ont nécessairement besoin de preuves pour croire.
"Si vous voulez des preuves de ce que j'avance, venez donc me rejoindre un peu plus tard dans la soirée à ma chambre. C'est la quatre cent dix-neuf."
"La quatre cent dix-neuf."
"Je vous attendrai et vous ferai alors une démonstration de mes pouvoirs de vampire. Ma maîtresse sera peut-être également là."
Il parut hésiter, peut-être sentait-il que quelque chose clochait chez cette drôle de jeune femme prétendant être une vampire.
"Très bien, je vais y penser." Dit-il.
Je souris.
"D'accord, donc à plus tard j'espère.
Sur ce, je me retournai et sortis.


J'allai me balader dehors. Enfin un peu de beau temps, c'est plutôt rare au Québec. Je me demandai si Francis viendrait vraiment me retrouver plus tard ce soir ? Et s'il le faisait, que ferais-je de lui ? Plus que jamais, je réalisai à quel point j'avais faim, j'avais définitivement besoin de sang, ce qui accentuait le danger que je fasse du mal au beau docteur. Le tuer n'était pas une option, je veux dire, je ne le connaissais pas assez, qui sait si quelqu'un l'attendait ? Et je risquais donc de me faire prendre, bien que je dois mentionner qu'il m'est déjà arrivé de prendre de parfaits inconnus; la soif peut parfois être si incontrôlable.
Je repensai à la conversation que nous avions eu au bar. Mon Dieu, ne lui en avais-je pas déjà trop dit ? Non, je ne crois pas, mais je ne pus néanmoins m'empêcher de m'en sentir coupable. C'est ma maîtresse qui serait surprise, mais elle me pardonnerait vite, et si elle décidait de me punir, je ne m'en plaindrais pas. De toute manière, mon objectif était clair : je m'amuserais à ses dépends avec Francis, ça lui apprendrait de faire monter la nostalgie en moi pour des choses qui ne sont plus.
Je continuai à me balader longtemps, l'air était chaud, et il y avait encore beaucoup de gens dehors en ce samedi soir. Je passai devant plusieurs boutiques, mais pas question de m'acheter des inutilités; bien qu'une nouvelle pair de chaussures soit toujours pratique. J'y songeai un instant, mais m'y résignai. J'allai plutôt me promener au parc près du fleuve.
Il devait être près de minuit quand je rentrai. Ma maîtresse n'était toujours pas là. Seule, j'allumai donc la télé pour me désennuyer, mais je ne trouvai rien d'intéressant à regarder. Ma chérie rentra une demi-heure plus tard environ. Un seul regard sur ma personne lui fut nécessaire pour comprendre que j'avais fait quelque chose; elle peut être si intuitive.
"Qu'as-tu mijoté cette fois, Scralet ?" Me demanda-t-elle.
"Rien." Lui répondis-je en me tordant les doigts pour ne pas éclater de rire.
"Menteuse." Rétorqua-t-elle.
"C'est vrai, mais j'aurai peut-être une surprise pour toi plus tard ce soir."
"Quel genre de surprise ?"
Je me contentai d'hausser les épaules avec un petit sourire au coin des lèvres.
"Tu es vilaine." Me dit elle en me mettant une main sur l'épaule.
Sur ces mots, elle alla à la salle de bain pour se refaire une beauté. Je continuai à regarder la télé. C'était d'un ennui. Là, j'espérais vraiment que mon compagnon se pointe.
Lorsque mon amante revint de la salle de bain, je sortis une cigarette de mon sac à main et me mis à fumer mine de rien. Quelques minutes plus tard, on cogna à la porte. Ce devait être lui, mon Dieu, il était venu ! Je me levai donc pour aller ouvrir.
C'était bien lui, Dr Francis, de belle carrure, cheveux mi-longs, un rêve quoi ! Et ce en plus d'être courageux, car ne voulait-il pas en apprendre plus sur les vampires ? À moins bien sûr que son intention n'eut été beaucoup plus simple, c'est à dire passer un peu plus de bon temps avec la jolie fille. Les hommes sont tous les mêmes. Ou devrais-je dire les humains ? Enfin ça, du bon temps, je pouvais lui en promettre.
Je l'invitai donc à enter. Il remarqua immédiatement ma compagne étendue sur le lit.
"Voici ma maîtresse," lui présentais-je, "tu te souviens, je t'ai parlé d'elle tout à l'heure."
"En effet, comment oublier ? Je suis Francis." Ajouta-t-il à l'intention de ma chérie qui venait de se lever pour l'accueillir convenablement.
"Elisabetha, mais vous pouvez m'appeler Elize." Lui dit-elle en lui tendant la main.
Cette fois-ci, il lui prit sa main et la baisa. Il faut dire que ma maîtresse a toujours eu le tour. J'en fus légèrement jalouse; à moins que ce ne soit lui qui ait appris les bonnes manières pendant ma courte absence. Enfin, après coup, Elize me jeta un regard qui demandait : Qui est-il ? et Qu'as-tu fait, Scarlet ?
Francis, quant à lui, semblait tout autant éberlué par la beauté de mon amante qu'il ne l'avait été par la mienne un moment plus tôt. En effet, Elize est une vrai déesse, peut-être encore plus belle que moi je l'admets. Quatre cents ans, mais elle semble toujours en avoir vingt-cinq. Ses cheveux noirs tombent en vagues bleutées sur ses épaules. Quant à ses profonds yeux ambres, ils semblent vouloir nous emporter dans un autre monde. Et elle a toujours su si bien s'habiller, tout ce qu'elle porte semble toujours inévitablement ponctuer sa beauté. Ce soir là, elle portait sa robe de satin noir favorite, ainsi que sa paire d'escarpins italiennes. Qui aurait pu lui résister ? Pas moi, et sûrement pas lui !
Mon jeune prétendant n'en demeurait pas moins nerveux devant tant de charme. Il me demanda alors poliment si je ne voulais pas aller ailleurs pour être plus tranquille.
"Tu n'as pas à être nerveux devant ma maîtresse." Lui répondis-je. "Et puis d'ailleurs, elle est tout comme moi. Je t'ai promis une démonstration de mes pouvoirs, n'est-ce pas ?"
Il se força à sourire.
"Tu lui a promis quoi ?" Me demanda soudainement Elize.
Pour toute réponse, je lui fis un grand sourire.
"Tu es vraiment vilaine." Ajouta-t-elle.
"Tu veux quelques chose à boire avant que nous commencions ?" Demandais-je en m'adressant à Francis. "Une vodka peut-être ? Bien sûr, moi et Elize ne buvons pas, mais c'est pour toi."
"Non merci."
"J'insiste, c'est moi qui paie."
"Une vodka sur glace dans ce cas."
"Génial."
Sur ce, j'appelai le service aux chambres. J'invitai ensuite Francis à s'asseoir en attendant qu'on apporte son verre. Il était toujours nerveux, avec deux vampires avec lui, aussi belles furent-elles, ce n'était pas difficile à comprendre pourquoi.
Il se calma un peu une fois qu'il eut son verre de vodka en main. C'est là que je décidai de commencer à jouer le jeu. Il était assis légèrement en retrait, sur la traditionnelle chaise de motel. Je m'approchai d'abord de lui en me déhanchant et en faisant usage de mes charmes sur son esprit. Il me regarda avec de grands yeux ronds; n'avait-il jamais vu de créature aussi radieuse ? Déjà hypnotisé, il me laissa prendre son verre à moitié vide d'entre ses doigts, et le poser sur la commode. J'allai ensuite m'installer à cheval sur ses cuisses; il n'émit aucune résistance. Puis, je le commandai mentalement de me prendre par la taille, ce qu'il fit. Ma copine, quant à elle, resta calmement assise sur le lit les jambes croisées, à nous observer sans rien dire.
J'approchai mon visage le plus près possible du sien, quitte à sentir son halène sur ma peau.
"Tu ne pourrais me résister maintenant, même si tu le voulais." Lui soufflais-je à l'oreille.
Il gloussa légèrement, puis répliqua :
"Je pourrais te résister si je le voulais, mais je n'en ai aucune envie."
"Continue donc à croire ce que tu voudras. La démonstration ne fait que commencer... Je suis la femme la plus belle que tu n'ais jamais vu."
"Oui, tu l'es."
"Et tu m'aimes."
"Je te désire."
"Embrasse-moi."
Il hésita un instant, puis me serra contre lui pour m'embrasser passionnément sur la bouche. Son baiser se fit profond et moite; j'en eus moi-même un haut le coeur délicieux. Je m'éloignai. Il sourit. Je passai ensuite mon tailleur rouge au dessus de ma tête. En dessous, j'avais un soutien gorge rouge pour protéger mes petits seins.
"Caresse-moi." Le commandais-je.
Il s'exécuta sans attendre. Il caressa d'abord mes hanches, puis mon ventre, mais n'omit pas de passer par mes seins comme je le voulais. C'était bon, être caressé comme ça, je m'en retrouvai relaxée et excitée tout à la fois. Le frôlement de ses mains sur ma peau blanche envoyait de doux frissons dans tout mon corps.
"C'est comme ça que les vampires se nourrissent ?" Plaisanta-il.
Je souris, mais ne le gratifiai pas d'une réponse. Je me contentai de porter mes mains à mon dos pour détacher mon soutien. Je le retirai et le laissai tomber plus loin par terre. Je ressentis immédiatement à quel point la vue de mes petits seins l'excita. Il continua sans s'arrêter à me caresser, puis il tâta ma poitrine; ce qui me rendit toute chaude sur le fait, et je sentis le bout de mes seins devenir bien durs sous ses doigts. Être désiré et touché ainsi, par peu importe qui, m'a toujours fait me sentir belle.
De plus en plus excité, je commençai donc à déboutonner sa chemise. Je ressentis néanmoins à quel point son coeur battait rapidement. Pour le calmer, je mis mes bras autour de son cou et l'embrassai profondément encore une fois. Je lui retirai ensuite sa chemise, puis passai mes mains sur son torse nu. Il était bien fait, avec quelques petits poils un peu drus, mais que je trouvai néanmoins assez jolis. Je me penchai et lui embrassai à plusieurs reprises la poitrine. Délicieux, et il sentait bon. Je dois avouer avoir dû résister à l'envie d'y enfoncer mes dents. J'y passai par conséquent ma langue, et remontai jusqu'à son cou pour l'embrasser. Nous nous embrassâmes longtemps cette fois. Sa langue était délicieuse, et il caressa doucement mon dos; ce qui me fit frémir de plaisir.
Lorsque nous nous séparâmes, il m'embrassa dans le cou, puis se pencha à son tour sur moi pour m'embrasser la poitrine. Il suça ensuite le bout de mes seins, passant de l'un à l'autre avidement. Puis il s'arrêta plus longuement sur un, ce qui me fit languir de plaisir.
"Oui, c'est ça, mon bébé, ce que tu peux être doux." Lui soufflais-je à l'oreille.
La caresse de sa langue sur mes mamelons eut pour effet de m'exciter plus que je ne l'aurais cru. Je poussai un languissement de bonheur, puis balançai la tête par en arrière en fermant les yeux. Je sentis alors à quel point, dans ma bouche, mes canines avaient doublé de taille; et il y avait aussi ma culotte qui était de plus en plus mouillée.
Ne pouvant résister plus longtemps au doux plaisir me traversant l'échine, je me levai donc debout et fis trois pas en arrière. Francis me regarda emplis de désir.
"Tu me trouves belle, n'est-ce pas ?" Le questionnais-je.
Mais il était si absorbé par ma beauté, et ne pouvant trop croire que je m'offrais à lui, qu'il ne put me répondre. L'expression sur son visage me fit rire. Sur ce, je me penchai et détachai mes sandales que j'envoyai plus loin. Puis, j'attrapai ma jupe et culotte que je baissai lentement sous le regard ébahi de mon hôte; même ma maîtresse, à ce moment là, ne pouvait s'empêcher de me regarder.
Nue, je le fixai alors avec les flammes de mes grands yeux verts afin de réduire en cendre toute volonté restant en lui. Ce ne fut pas trop difficile, je suis si parfaite et désirable, encore plus lorsque je suis nue. Probablement suis-je trop belle pour être humaine, mais n'était-ce pas ça la démonstration que je voulais lui faire ? Avec ma peau de porcelaine sans imperfection, mes cheveux rouges se répandant sur ma peau nue telles des flammes, et ce en plus de mon visage angélique aux yeux démoniaques, j'étais parfaite. Il fixa un instant mon petit sexe au dessus duquel s'étendaient quelques petits poils blond roux que j'omets toujours de raser complètement.
Je me tournai pour le laisser également admirer mon postérieur somptueux. Je regardai alors un instant ma maîtresse qui me fit un clin d'oeil. Je gloussai. Puis je lui jetai à son tour un regard par dessus mon épaule que je lichai. Francis était définitivement en admiration devant la beauté de mes petites fesses.
Je me retournai pour aller vers lui, puis je m'agenouillai devant ses cuisses. J'attrapai la boucle de sa ceinture que je défis afin de lui baisser son pantalon et son sous-vêtement. Il m'aida un peu en levant les fesses et en retirant ses chaussures. Dommage, mais il n'était pas encore bien dur en dessous. Toutefois, son odeur me révéla qu'il était déjà au fond bien excité. Il n'était pas circoncis et avait quelques rares petits poils au dessus de son sexe. Un bon cinq pouces, qui atteindrait facilement les six lorsque j'y appliquerais ma magie. En le regardant, je réalisai à quel point d'avoir une queue m'avait manqué; ça faisait si longtemps.
Excitée, j'attrapai donc cette queue magnifique entre mes doigts et y passai ma langue de bas en haut. En moins de cinq secondes, elle fut déjà bien dure. Je me mis donc à la sucer avidement. Je mis beaucoup de bave et m'assurai qu'il ne ressente pas mes longues dents sur son membre. Je dois dire que j'ai de belles lèvres, et une langue habile que je m'amusai à tourner autour de son gland pour son plus grand plaisir. J'adore faire des pipes, et je suis très doué si je peux m'en vanter. Il y avait si longtemps que je n'avais pas fait ça, et je n'ai pas souvent eu l'occasion de le faire.
Je lui mangeai les couilles, puis fis glisser ma langue sur sa queue bien dure avant de l'enfoncer tout au fond de ma gorge; ceci lui décrocha un petit cri de plaisir. Je continuai ensuite à le sucer et à le masturber en me touchant moi-même de ma main libre. Je levai les yeux pour le fixer tout en continuant à le sucer; je sais que les gars trouvent toujours ça mignon tout autant que pervers. Des yeux comme les miens sont irrésistibles, il se mit alors à me caresser doucement la tête; j'adore ce petit geste d'affection, il me pousse à faire un plus beau travail.
"Ce que tu es belle." Ne put-il s'empêcher de me dire. "Tu es tellement belle, tellement belle..."
Je continuai donc mon travaille d'artiste, mais m'arrêtai après moins d'une minute avant qu'il ne devienne trop excité, et d'ailleurs moi aussi. Je me levai et me préparai à m'installer sur ses cuisses pour qu'il me prenne. Mais avant que je n'y parvienne, il m'arrêta d'une main ferme.
"Attends." Dit-il. "Je n'ai pas de protection."
"Tu n'en as pas besoin, je suis une vampire."
Il n'eut pas l'air convaincu par cette réponse, mais, sous mon pouvoir, il me laissa néanmoins lui attraper la queue et la positionner afin que je m'installe dessus; ce que je fis. Je ressentis son pénis bien dur entrer en moi ainsi que mon propre sexe tout excité se serrer autour. Je mis alors mes bras autour de son cou, et calai ma tête au creux de son épaule. Il mit également ses bras autour de moi et me serra contre lui. C'est là que je me mis à sautiller afin de m'empaler et me réempaler sur cette queue bien dure. Son membre bien en érection entre mes cuisses me procura une joie profonde, puis je fermai les yeux et me mis à respirer profondément, prise par la félicité du moment, et il fit de même de son côté.
Quand je pense que cela faisait plus de deux ans que je n'avais pas fait l'amour avec un homme ! J'avais presque oublié à quel point cela peut être bon. De petites plaintes de plaisir me montèrent à la gorge. J'ai toujours été du genre à jouir facilement et j'aime tellement le sexe. Lui aussi aimait ça, je le ressentis. Les vampiresses sont tellement plus douces que les humaines, ce jusqu'à l'intérieur de leur chatte.
Le bonheur nous parcourant, nous nous embrassâmes brièvement, puis je recalai ma tête. Je ressentis son ventre contre le mien. J'étais au septième ciel, j'en oubliai la pièce où nous étions et que ma maîtresse nous regardait. Mais je ne voulais pas venir tout de suite, je voulais faire perdurer ce moment. Je décidai donc de me lever debout pour abandonner ce sexe de débutant et aller vers d'autres sommets.
Alors que je me retirai, mon partenaire eut l'air désorienté et des plus décontenancé; faire l'amour avec une créature de l'enfer a souvent cet effet sur les mortels. J'allai m'installer à quatre pattes, croupe en l'air, juste à côté d'Elize. Lui resta assis sur sa chaise, de toute évidence encore éberlué par ce qu'il venait d'éprouver. Ce fut donc ma maîtresse qui vint vers moi et m'embrassa d'abord dans le dos, sur les fesses, avant de se pencher et de s'attaquer à mon sexe.
Une longue plainte de jouissance s'échappa de mes lèvres alors qu'elle passa sa langue à l'intérieur de ma chatte. Elle me fit alors languir comme elle seule en a le talent. Semblant toucher à chaque coups le bon endroit, j'eus grand peine à ne pas remuer, mais je ne pus retenir les petits cris remontant de ma gorge. Elle était si bonne, me faisait tellement jouir, et ce qu'il y a probablement de plus fort, c'est que je l'aimais tant.
Elle continua à me manger un instant, et Francis sortit enfin de sa torpeur. Il se leva et vint vers nous. Elize s'éloigna alors d'un pas pour lui céder la place, et il prit donc la relève. Il se pencha, puis passa à son tour sa langue entre les lèvres de mon sexe. Il n'était pas aussi bon que ma maîtresse, mais sut néanmoins me faire jouir; enfin, comme je l'ai déjà mentionné, il ne m'en faut pas beaucoup pour que je prenne mon pied. Mais c'était alors autre chose que sa langue dont j'avais envie de ressentir à l'intérieur de mon sexe.
Bouillant de palpitations orgasmiques, il ne me fit pas attendre bien longtemps pour me satisfaire. Encore bien dur, il se positionna derrière moi, puis me pénétra dans la chatte. Je le sentis entrer profondément en moi, ce qui ne manqua pas de me plaire; merde, que je ne rencontre pas d'homme assez souvent ! Il me donna ensuite plusieurs coups de bassin envoyant sa queue tout au fond de mon sexe, ce en même temps que de petits cris de jouissance s'échappaient de mes lèvres.
"Oui, c'est ça, baise-moi, mon bébé, baise-moi..." Criais-je sous l'impulsion de l'instant.
Pendant que je jouissais, Elize alla furtivement s'installer derrière Francis. Puis, au moment où il s'y attendait le moins, elle lui claqua fortement les fesses.
"C'est ça, baise ma petite chérie." Lui dit-elle. "Baise-la, elle aime ça."
Elle lui claqua et reclaqua les fesses à plusieurs reprises. À la dureté de son sexe en moi, je compris qu'il adorait chaque claque au plus haut point. Mais je n'allais pas lui permettre de venir tout de suite... Sa queue bien dure en moi était sur le point d'exploser, mais grâce à mes pouvoirs de vampire, je lui en empêchai; les humains peuvent être si facile à contrôler, autant sur le plan physique que mental.
Elize, toujours derrière nous, passa alors sa robe par dessus sa tête. En dessous, elle ne portait pas de soutien gorge, qu'un string de dentelle noire. Ma maîtresse est si bien faite, si désirable. Moi, je suis plutôt maigre, mais elle a des courbes parfaites. Ses seins sont énormes à côté des miens, elle est faite comme une véritable pornstar hongroise, ce qu'elle est d'ailleurs; hongroise je veux dire.
Elle se positionna derrière Francis pour coller son corps contre le sien, puis elle lui agrippa la poitrine pour frotter ses énormes mamelons contre son dos. Elle enfonça alors légèrement ses ongles pointus dans les seins de mon partenaire, puis se mit à se frotter de plus en plus vite contre lui. Elle l'aurait sûrement baisé si elle avait eu une queue. Francis, de son côté, se mit à me fourrer de plus en plus vite, de toute évidence très excité par la situation; tout comme moi d'ailleurs. Pris entre deux femmes aussi belles, il devait bien croire être au paradis.
Je criai de plus belle, je jouis, et atteignis enfin l'orgasme. Ma vulve dégoulinante se mit à couler le long de mes cuisses. Et bien que j'étais venue, il ne ralentit pas le rythme. Je fus donc forcée de m'accrocher, ma copine, en plus, l'y encouragea :
"Vas-y," lui dit-elle toujours contre son dos, "Défonce-moi-la à fond ! Ne la laisse pas souffler, fais-la jouir encore une fois."
Je sentis de nouveau la chaleur monter dans mes tempes et à l'intérieur de mon sexe. Il continua à me pomper, puis ce ne fut pas bien long pour que je me mette à accompagner ma belle en blasphèmes :
"Oui, c'est bon, je veux sentir ta grosse queue tout au fond de ma chatte ! Baise-moi, mon chéri, baise-moi !"
Elize se retira de derrière lui, et vint alors s'installer devant moi. Elle retira son string, mais garda ses talons aiguilles. Puis elle se coucha sur le dos m'offrant en gros plan son si joli petit vagin parfaitement rasé. Je compris immédiatement ce qu'elle attendait de moi. Je ne la fis donc pas attendre et me mis à lui dévorer la plotte. Cette position m'excita beaucoup. Pendant que Francis continuait à me ramoner, je m'appliquai à manger ma maîtresse.
Elle goûte si bonne, est si douce, sa peau ressemble tant à de la soie qu'on dirait un ange. Je l'ai fait jouir si souvent que je connais chaque recoins, chaque mouvements de langue et de doigts, pour la faire jouir, mais néanmoins, cela reste à chaque fois une nouvelle découverte. Elle poussa un petit cri alors que ma langue passa entre les lèvres de sa chatte et que je me mis à sucer sur son clitoris.
Je continuai à la manger et la baiser longtemps avec mes doigts; elle se tortilla dans tout les sens et nombres de plaintes de bonheur remontèrent de sa gorge. Mais au bout d'un moment, je ressentis le regard de Francis qui observait avec attention ce que je faisais. Je tournai donc la tête un instant, et lui demandai :
"Tu voudrais la goûter toi aussi ?"
"Oui, j'aimerais beaucoup." Avoua-t-il.
Il se retira alors enfin de mon sexe et alla vers ma chérie qui ne bougea pas d'un poil. Il l'embrassa d'abord profondément, puis se pencha sur elle pour s'attaquer à sa chatte comme je l'avais fait un instant plus tôt. Elle languit et se caressa elle-même les seins alors qu'il se mit à la manger. Excitée par ce que je voyais, je décidai d'attraper sa queue une fois de plus. Je me mis à le sucer pendant qu'il s'occupait du vagin de ma belle dans cette position intéressante, de quoi vraiment m'allumer !
Je crus un instant pouvoir me goûter sur son membre, et comme je goûtais bonne ! Alors que je le suçais de plus belle et avec avidité, je ressentis à quel point il avait également envie de baiser mon Elize; quel pervers tout de même ! Non, je plaisante, en fait je lui accordais bien ça, ma chérie est si belle, irrésistible, qui n'en aurait pas envie ? Et puis d'abord, je désirais au plus haut point le voir la faire crier.
Je lâchai donc sa queue et dis :
"Tu as envie de la baiser à son tour, mon chéri ? Allez, vas-y, elle n'attend que ça."
Sur ces mots, il n'attendit pas instant, se redressa, puis attrapa les cuisses d'Elize. Mais avant qu'il ne la pénètre, je l'arrêtai d'une main ferme.
"Non, pas comme ça." Lui dis-je. "Je veux te voir la baiser dans le cul."
"Mais..."
"Elle a quatre cents ans cette salope, tu crois franchement que tu vas l'impressionner ? Encule-la te dis-je, et fais-la crier !"
Il n'hésita qu'un instant, et m'obéit. Il la pénétra lentement mais profondément dans l'anus. Elle poussa d'abord un long soupir, puis se mit à râler lorsqu'il commença son mouvement de va-et-vient dans son petit cul. Oui, tout cela m'excitait au plus au point, de la voir se faire défoncer ainsi. Je me mis moi-même à saliver et me penchai sur ma belle pour allai goûter une fois de plus son sexe tout excité.
J'entendis sa respiration profonde, les râlements remontant de sa gorge. Je lui caressai le ventre et les seins, puis allai l'embrasser avec passion. Je regardai ensuite Francis qui continuait à l'enculer. Lui aussi transpirait à grosses goutes et semblait prendre son pied comme il ne l'avait jamais fait avant. Sa respiration était saccadée, et son plaisir poussé à l'extrême se lisait si évidemment sur son visage.
"Vas-y plus fort !" Lui criais-je. "Défonce lui le cul, je veux l'entendre jouir plus fort que ça !"
J'allai à mon tour derrière lui et lui claquai les fesses; cela le poussa inévitablement à aller plus vite; ce qui fit en effet crier Elize plus fort. Amusée par mon succès à le faire obéir, je décidai d'aller plus loin. Je lui introduis alors un doigt dans l'anus et me mis à l'enculer à son tour.
"Oui, tu aimes ça, petit pervers." Lui chuchotais-je à l'oreille. "Continue à me défoncer cette putain de salope."
Il poursuivit donc à l'enculer et la faire crier de plus belle. Je pus alors lire sur le visage de ma belle à quel point elle était au bord de l'orgasme. Poussée par la beauté perverse de ce que je voyais, je me retrouvai moi-même toute excitée. Puis, ce fut plus fort que moi, je me jetai toutes dents sorties sur ma chérie. Mes dents s'enfoncèrent dans l'un de ses énormes seins, et son sang coula en moi. Je pus ressentir son orgasme à travers son sang, ce qui me fit venir au même instant. Francis regarda tout ça avec de grands yeux ronds abasourdis tout en continuant néanmoins à pomper Elize. Il ne s'arrêta que lorsque je relevai la tête pour le regarder.
Un long filon de sang écarlate coulait sur la poitrine de ma maîtresse. Francis ne bougeait plus et nous regardait.
"Quoi ?" Lui dis-je les yeux rouges et un fil de sang me coulant sur le menton. "Après tout ce que nous avons fait, tu doutais encore que nous étions de véritables vampires ?"
"Je... je..."
Je lui fis un large sourire aux dents longues. Il était si mignon. Comment aurais-je pu ne pas vouloir y goûter ? Vite comme l'éclairs, je me jetai sur lui et le mordis à son tour à la poitrine. Il tomba à la renverse sur le lit. Elize se releva, puis se joignit à moi pour le mordre de l'autre côté à l'épaule. Il tenta d'abord de se débattre, mais en tant que vampires, nous étions beaucoup plus fortes que lui. Il cria, mais de peur ou de joie ? N'avait-il pas deux femmes magnifiques sur lui ? Quel veinard !
Au bout d'un instant, il se laissa aller à l'extase de notre étreinte. Il devait bien aimer ça, car son pénis était encore bien dur. En voyant cela, je lâchai sa poitrine, et allai le mordre plus bas, juste en haut de la cuisse, tout près de son sexe. D'une main, j'attrapai sa queue et me mis à le branler rapidement tout en continuant à aspirer son sang. J'allais lui permettre de venir cette fois. Ce qu'il fit. Il éjacula très haut et énormément. Je ressentis également son extase à travers son sang. Son sperme alla se mélanger à son sang ayant couler sur son ventre. Mais là, apparemment, ce fut trop pour lui car il perdit connaissance.
Elize lâcha enfin son épaule. Nous regardâmes le sang mélangé à son sperme sur son ventre, et nous eûmes simultanément la même idée. Nous nous mîmes à lécher son ventre pour nous en délecter. Soit dit en passant, le sperme goûte aussi pas mal. La bouche gavée de sperme et de sang, nous nous embrassâmes lors d'un profond baiser sanglant, d'un baiser passionné.
Une fois que notre petit homme fut tout propre, nous effaçames les traces de nos morsures grâce à nos pouvoirs de vampire. Il n'était pas mort, que profondément endormi à bout de force. Et puisqu'il n'avait pas bu notre sang, pas de danger qu'il devienne vampire plus tard.
"Que faisons-nous maintenant ?" Questionnais-je Elize.
Elle réfléchit un instant, puis répondit :
"Laissons-le là. Ma réservation pour la chambre se termine dans deux jours de toute façon, et j'ai terminé mon travail ici. Aussi bien rentrer chez nous."
"Il pleut trop au Québec de toute façon."
Nous nous rhabillâmes donc, et fîmes nos valises. Mais avant de partir, Elize m'arrêta sur le pas de la porte. Elle se dirigea vers la salle de bain, puis en revint avec les serviettes et les peignoirs qu'elle déroba.
"Qu'est-ce que tu fais ?" La questionnais-je en fronçant les sourcils.
"Je m'amuse un peu."
Je compris ce qu'elle faisait lorsqu'elle s'empara également des vêtements de Francis. Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire, puis dis :
"Là, c'est toi qui est vraiment vilaine."


Le lendemain soir, je m'éveillai encore une fois entre les bras de ma belle, mais chez nous, au manoir. Elle n'évoqua pas le passé cette fois, et se garda bien de faire des remarques désobligées à mon égard; je crois que je lui avais bien prouvé hier soir que je pouvais encore m'amuser sans être nostalgique. Soit capable d'avoir à peu près n'importe qui que je voudrais, et ce sans m'attacher.
Nous eûmes toutefois, plus tard, une petite discussion à propos de Francis. J'étais inquiète de ce qu'il ferait, puisqu'il savait désormais que nous étions de véritables vampires.
"C'était ton idée." Me dit Elize.
En effet, mais je peux parfois être impulsive et ne pas assez réfléchir aux conséquences de mes actes. Ma chérie eut toutefois vite fait de me rassurer :
"Les vampires ont toujours existé, et les humains n'ont jamais été capables de prouver leur existence."
En effet, que pourrait bien prouver Francis, à part s'être fait voler ses vêtements par deux femmes somptueuses ? Deux femmes lui ayant donné du bon temps. S'il racontait cette histoire, on la prendrait en riant. S'il insistait pour se faire entendre, son aventure ne risquait que de se retrouver classé en tant que légende urbaine, ou entre les pages d'un livre pour chasseur de mystères ou d'amateur de science fiction. Mais la probabilité est qu'il finirait par se convaincre lui-même que nous n'étions que des folles ayant la manie de mordre, et non de véritables vampires.
En bref, nous n'avions nullement à craindre d'être découvertes. Il est si facile de nos jours de cacher que nous sommes vampires, et en fait beaucoup plus difficile de prouver que nous le sommes vraiment. Spécialement à une époque où tout se doit d'être expliqué et rationalisé, et où les gens manquent totalement d'imagination; merci la télévision !
Cette soirée là, je la passai encore une fois à faire l'amour, mais qu'avec ma maîtresse cette fois. La soif ne m'habitant plus, je pus donc en profiter au maximum, et nous fîmes perdurer notre plaisir. Pleine de fougue, je n'étais plus nostalgique et ne lui en voulais plus. Une félicité me traversa l'échine pendant l'orgasme, car je réalisai alors que j'étais heureuse, que j'allais rester jeune et belle à jamais, mais avant tout, que j'avais trouvé le véritable amour, et que cet amour allait perdurer pour des siècles et des siècles.